GC : Aperçu de Bioshock Infinite

• Driftwood
• Lundi 23 août 2010 | 01:00
• 12 Commentaires

Gamersyde PC Xbox 360 PS3

C'est dans un décor très rétro où des affiches du début du vingtième siècle décoraient un salon rempli de superbes canapés en cuir que nous avons assisté à la présentation jouable de BioShock Infinite. Courte mais intense, il aurait été dommage de ne pas vous en faire profiter un peu, le temps de quelques lignes.

Inutile d'y aller par quatre chemins, la petite mise en bouche à laquelle nous avons pu assister a réussi à nous surprendre et nous emballer instantanément. Graphiquement d'abord, le jeu arbore des couleurs chatoyantes qui tranchent avec l'étrangeté des lieux et de ses habitants. La direction artistique n'est pas en reste avec cette ambiance si singulière propre à la série, mais qui se paie le luxe de ne pas faire dans le déjà vu. Columbia n'est pas Rapture, malgré un lien de parenté évident.

La démo débute sur la découverte d'une rue de la ville, alors que Booker DeWitt, le héros de cette nouvelle aventure, reprend peu à peu connaissance. On aperçoit alors un cheval mécanique qui s'approche, le pas lourd, en tirant derrière lui une carriole à laquelle il manque une roue et un cocher vivant. Le son de cloches se fait entendre dans le lointain, brisant le calme apparent de la cité, quand soudain, l'un des îlots situé en face du héros s'écroule suite à une explosion. On assiste impuissant à l'évènement et l'immense clocher qui y trônait s'écrase dans un terrible fracas, juste à ses pieds. La visite se poursuit avec une maison en flamme qui n'empêche pas sa propriétaire de passer le balai sur le pas de sa porte, alors qu'un cheval mort gît à quelques pas, à moitié dévoré par les corbeaux. Un peu plus loin, c'est un homme lancé dans un long discours que nous découvrons à un kiosque, la bizarrerie de la situation venant de l'absence d'auditoire pour suivre sa diatribe.

Mais si jusque là, le jeu se contentait de placer le superbe décor et de diffuser une ambiance inquiétante, le voilà qui fait la part belle à l'action lorsque cet homme nous agresse, une étrange lueur jaune à la place des yeux. Quelques coups de feu plus tard, notre politicien d'un jour s'élance sur un rail aérien et le dévale à l'aide d'une sorte de tyrolienne, laissant le héros face au vide. D'un coup de pouvoir télékinésique, il s'empare alors d'une fiole laissée par l'un des sbires de l'homme, et on admire au passage un corbeau parfaitement modélisé qui vient se poser sur sa main, un bout de nerf (optique ?) pendant encore de son bec. Une fois le contenu de la fiole avalé et un nouveau pouvoir acquis, il est temps de s'élancer à son tour sur le rail aérien pour quelques secondes de montagnes russes revisitées qui lui permettra d'atteindre une autre zone de la cité en contrebas (non sans avoir rencontré un autre autochtone venant en sens inverse pendant votre descente rapide, paix à son âme...).

Une fois en bas, Booker DeWitt entre dans ce qui ressemble à un simple bar. Les gens présents semblent tous vaquer à leurs occupations et ne prêtent guère d'attention au nouvel arrivant quand tout à coup, il ne fait plus bon traîner dans les parages. Grâce à la télékinésie, le héros attrape le fusil de l'un des assaillants, le retourne contre lui avant de faire feu puis de le prendre enfin en main. S'en suit alors un combat âpre contre un flot important d'ennemis qui laisse à penser que les attaques en groupe vont être beaucoup plus compliquées dans Bioshock Infinite, le surnombre étant en effet bien plus marqué qu'autrefois. Heureusement, alors que la situation s'annonce de plus en plus compliquée, l'arrivée d'Elisabeth (la jeune fille que Booker a été chargé de sauver) tombe à point nommé pour tirer Booker du mauvais pas dans lequel il s'est fourré. Elle lui demande d'attendre quelques instants avant de lancer un de ses pouvoirs, et parvient à déclencher une averse laissant tout un groupe d'adversaires trempés jusqu'aux os. Il ne reste alors plus qu'à laisser parler la foudre pour se débarrasser d'eux, ce qui donne quelques secondes de répit au couple pour analyser la situation. Dans un dernier effort, Elisabeth concentre toutes ses capacités pour rassembler en une boule d'acier meurtrière tous les débris qui traînent aux alentours. Elle hurle alors au héros de la saisir pour la lancer sur les derniers adversaires, ce qu'il fait sans se faire prier, au grand dam des habitants enragés.

On peut penser à ce moment que la démo est déjà terminée, mais alors que les deux personnages s'avançent péniblement vers un pont, une créature n'étant pas sans rappeler les fameux Big Daddy surgit de nulle part pour se dresser sur leur chemin. Une fois encore, la coopération est la clef puisqu'en combinant leurs pouvoirs, ils parviennent à faire s'écrouler le pont, entraînant dans sa chute le terrible gardien. Remis de ses émotions, le héros demande alors à Booker s'il s'agissait bien de la créature qui la poursuit sans relâche. Avant même qu'elle puisse lui répondre, un cri terrifiant se fait entendre au loin dans le ciel. Les deux compagnons se retournent alors pour découvrir une créature encore plus imposante et cette fois munie d'ailes (similaires à celles d'un deltaplane, l'acier remplaçant la toile). Celle-ci se jette dans le vide pour fondre sur nos deux héros, fin de la présentation.