Eh oui, cette fois-ci c’est la bonne, le vaporware le plus célèbre de l’histoire du jeu vidéo va bel est bien finir par voir le jour en 2011. Pour rester dans le ton du personnage, c’est même dans un cabaret parisien aphrodisiaque, plongé dans l’obscurité, que nous avons été accueillis par 2K et Gearbox. Il ne manquait plus que les hôtesses de charme accompagnant généralement ce cher Duke pour que l'immersion soit totale. Mais revenons au jeu si vous le voulez bien, ce n’est pas sans une émotion certaine que nous avons pris le pad pour découvrir, 12 ans après son annonce officielle, le désormais légendaire Duke Nukem Forever. Voici donc nos quelques impressions après avoir tâté de cette courte démo, ‘come get some !’
C’est Randy Pitchford, président de Gearbox software qui nous résume les 12 ans d’histoire de ce projet hors du commun. Ces premiers mots sont : ‘Vous y croyez vous !?’, ce n’est donc pas sans humour qu’il nous décrit avec plaisir l’envers du décor de ce véritable chantier. Il continue son one man show en allant jusqu'à déclarer que ‘Duke nukem Forever c’est comme le Bigfoot ou le monstre du Lochness, tout le monde en entend parler, mais personne ne l’a encore vu !’. Mais plus sérieusement, il nous explique notamment qu’il n’a pas été évident pour eux de récupérer le bébé de 3D Realms après la faillite du studio. Ils ont progressivement relancé la machine, en recrutant bon nombre de personnes de l'équipe originale déchue. Aujourd’hui Randy nous confie que tous les niveaux du jeu sont terminés. Le trailer présenté par la suite nous démontre que le jeu n’est pas simplement réalisé par un grand studio, mais aussi et surtout par de vrais fans de Duke Nukem. Ce cher Duke n’a pas pris une ride, son humour est toujours aussi décapant, violent et vulgaire, tout comme au bon vieux temps. Gearbox a donc parfaitement réussi à redonner vie à ce personnage perdu de vue durant toutes ces années.
Pour la petite histoire (il ne fallait en effet pas s’attendre à un scénario bien complexe pour un Duke Nukem), nous nous situons 12 ans après la fin de Duke Nukem 3D (on se demande bien où ils sont allés chercher cette idée des 12 ans…). Duke est devenu un héros international après avoir sauvé le monde des vilains aliens à tête de suidés et autre phacochères bien moches. Découle de cette victoire, une célébrité et une richesse inégalée sur la planète bleue. Notre Duke starifié donc, ne va pas pour autant s’assagir. Bien au contraire, car il va même aller encore plus loin dans l’excès et la démesure. Il aurait pu bien sûr choisir de vivre paisiblement de ses rentes jusqu’à la fin de ces jours, mais c’était sans compter sur le retour de ses ennemis de toujours, les aliens, bien décidés à prendre leur revanche sur leur ennemi juré. Lors de la démonstration, nous avons d'ailleurs aperçu un groupe d’entre eux démolir une statue de Duke en or massif, preuve que le crime se paie souvent le luxe de venir bouleverser la vie des vrais patriotes.
Maintenant que le décor est planté, nous allons tenter de vous décrire la démo comme si vous y étiez. Première image et premier contact avec le Duke, nous nous retrouvons aux toilettes en train d’uriner abondamment, sous les traits du célèbre héros… Les plus soiffards d’entre vous pourront même prolonger ce moment inoubliable et savourer ses commentaires, un régale pour les oreilles. Une fois votre engin rengainé, une impression de déjà vu envahit alors l’esprit : les toilettes sont en effet très ressemblantes à celles du cinéma du premier niveau du dernier opus de la franchise. On constate rapidement que nous sommes dans les vestiaires d’un stade de football, alors que des hommes armés jusqu’aux dents sont en train d'établir une tactique sur un tableau veleda, comme de vrais footballers le feraient à la mi-temps d'un match. Si le cœur vous en dit, vous pouvez même vous laisser aller à gribouiller ou effacer le tableau en question. À vous de laisser parler votre imagination dans ce cas.
Une fois la tactique établie, on peut alors se lancer dans l’arène, non sans avoir dû occire quelques aliens à la gâchette facile au préalable. Malheureusement, puisque vous n’êtes pas encore armé, il faudra d'abord faire avec les moyens du bord... Au bout du long couloir qui mène à l'extérieur, nous voilà sur un ascenseur qui nous conduit tout droit au milieu du terrain de football, avec un terrible cycloïd alien en armure prêt à vous massacrer. Les plus observateurs reconnaitront sans mal l’hommage rendu au premier boss de Duke Nukem 3D. Tout y est, du célèbre Devastator qui tire un obus à la seconde au finish très gore où Duke envoie l’unique œil de la bête entre les deux barres verticales du but d'un simple coup de pied (field goal !). Un clin d'œil frappant de plus donc pour les joueurs avertis que nous sommes. On finit par penser que si le jeu se limite à reprendre les niveaux de son ancêtre, la fibre nostalgique des joueurs sera bel et bien titillée, mais que les nouveautés ne semblent pas se bousculer au portillon… Et c’est précisément là que Gearbox nous a donné la preuve qu’ils sont pleins de surprises : cette séquence se trouve en fait être un jeu dans le jeu ! Mise en abime, quand tu nous tiens.
Car devinez qui est en train de jouer à ce jeu confortablement installé dans son immense villa... Duke Nukem en personne évidemment. On note d'ailleurs que ce dernier tient un pad Xbox customisé à ses couleurs. L’histoire ne nous dit pas si la PS3 aura aussi le droit à sa propre manette modélisée. On aperçoit alors deux têtes blondes en bas de l’écran, une paire de jumelles (non, pas l'objet) était tout simplement en train de lui faire une ‘gâterie’ pendant sa partie. La routine habituelle quoi. Une fois leur tâche accomplie, les deux demoiselles demandent à Duke si le jeu lui a plu, ce à quoi il répond : ‘Après 12 p**** d’années y’a intérêt qu’il soit bien !!’ Autant dire que l'auto-dérision ne fait pas peur aux développeurs, ce qui peut nous promettre bon nombre d’autres surprises du même genre. Le deuxième niveau présenté se trouve en fait être le 15ème du jeu. Nous sommes au beau milieu du désert au volant d’un Monster truck, dans un environnement qui n'est pas sans rappeler Rage. La sensation de conduite et d’adhérence du véhicule ne sont pas encore très bien rendues, mais on commence à s'amuser très vite après avoir refait le portrait de quelques aliens à grands coups de pare-choc. Un boost permet de franchir des obstacles grâce à une accélération bienvenue, accélération qui peut tout aussi bien permettre d'accentuer l'effet purée d'aliens à chaque collision.
Au bout d’un moment, l’engin tombe en panne d’essence, et là, pas d'autre choix que celui de continuer à pince. C’est là que l’on voit débarquer des groupes d’aliens d’un peu partout. L’occasion de s’essayer aux différentes armes proposées sur cette map. Et force est de constater que tous les anciens cracheurs de pruneaux sont bien au rendez-vous. Flingue classique avec visée laser pas très performant, shotgun plus véloce qui peut démembrer tout ce qui dépasse, et cette bonne vieille mitrailleuse à triple canons. Ils n’ont pas non plus oublié le célèbre rayon rétrécisseur, vous permettant de piétiner vos victimes comme de vulgaires insectes, ainsi que les mines collantes. Une petite nouveauté avec le laser sniper (une variante du rayon micro-onde), grâce auquel un head shot bien placé permet de faire gonfler la tête de la cible jusqu’à l’explosion. Espérons pouvoir également retrouver le rayon gelant ainsi que de nouveaux jouets dans l’arsenal de notre bourrin préféré. Les coups de ranger à volonté du premier volet ont été remplacé par des exécutions sommaire si votre adversaire agonise à genoux. Après de violents combats dans le canyon, on s’empare ensuite d’une sulfateuse fixe et on arrose la vague d'ennemis larguée par vaisseau en profitant des classiques barils explosifs aux alentours. On finit malheureusement par être dépassé par les événements, jeté à terre par le souffle d’une explosion, notre grand guerrier ne manquant cependant pas d’octroyer un geste obscène aux aliens avant de fermer les yeux…
Tous les commentaires (18)
- On s'en fou on a tellement attendu que tout ce qu'on nous donne de bon on le prend quitte à fermer les yeux aisément sur les lacunes.
- Ou cas de figure numéro 2, attendre environ 10 ans pour un jeu qui n'est vraiment pas poli c'est inacceptable.
Ce qui est sur c'est que les critiques vont être partagées et vont souffler le très chaud ou le très froid. Mais bon, j'avoue que de retrouver un Duke et ses vannes pourries et son univers complètement décalé me suffiront déjà amplement. Qu'il soit parfait ou pas je m'en fou, un jeu aussi en marge de ce qui se fait dans le "politiquement correct" c'est toujours du bonheur :)
de toute facon,il faut l'acheter a sa sortie,ca fait tellement longtemps qu'on l'attends que rien que pour ce "record" il faut le prendre :)
M'enfinnnn nous verrons bien.