GSY Review PS3

Avec l'approche de la fin du monde, les jeux officiels de la coupe de l'Apocalypse se font de plus en plus présents sur nos machines vieillissantes. Si la plupart du temps, ils nous mettent dans la peau d'un des rares survivants humains, on peut heureusement compter sur nos amis japonais pour donner le premier rôle à la faune terrestre. Tokyo Jungle, puisque c'est de lui qu'il s'agit, propose donc de braver la mort le plus longtemps possible en incarnant différentes espèces carnivores ou herbivores dans une ville de Tokyo totalement dévastée. Sorti en version boîte au pays du Soleil Levant, son arrivée en Europe se fera uniquement par le biais du Playstation Network, l'occasion pour nous de vous donner notre avis sur ce titre bien singulier.

Jungle bouc

La grande particularité de Tokyo Jungle est de mettre en scène des animaux de toutes sortes, dans un milieu où l'homme a totalement disparu. Conséquence immédiate, même les bêtes les plus dociles, autrefois bichonnés par leurs maîtres et maîtresses, sont devenus de potentiels prédateurs. Difficile à croire lorsque l'on prend les commandes d'un loulou de Poméranie, et pourtant il vous faudra bien partir en chasse si vous voulez espérer survivre. Chaque animal étant doté de certaines caractéristiques (attaque, défense, vitesse, etc.), la façon d'aborder une situation variera toujours un peu. Si les petits chiens et chats pourront s'en prendre sans problèmes aux lapins, aux moutons ou même aux cochons, on vous conseille donc d'y réfléchir à deux fois avant de vous attaquer à plus gros que vous. Même un simple cheval peut vous mettre aisément au tapis si vous n'êtes pas de taille, et croyez bien que mon pauvre Loulou en a fait la dure expérience. La vitesse de sa proie est également un facteur à prendre en compte, la furtivité valant parfois mieux pour assurer son prochain repas. Heureusement, les herbes hautes vous fournissent la discrétion nécessaire pour faire mouche (dès l'apparition du symbole indiquant que l'attaque carnage – R1 – est possible).

L'attaque frontale (ou la défense si vous êtes la proie et que vous décidez de vous battre) est bien évidemment une option envisageable. Le système de combat reste cependant assez basique, le bouton Carré étant assigné aux coups normaux tandis que le stick droit permet de lancer l'esquive qui, en cas de réussite, permet de contre-attaquer avec R1. Il est d'ailleurs bon de savoir que tous les animaux, qu'ils soient carnivores ou herbivores, sont capables de se battre un minimum, même s'il ne faut évidemment se faire aucune illusion quand sa biche affronte un crocodile ou une meute de loups. Une solution consiste alors tout simplement à prendre la fuite en espérant semer son poursuivant sans rameuter d'autres convives au dîner dont vous êtes le plat de résistance. En trouvant refuge dans les hautes herbes, vous pouvez même parvenir à tromper le flair des plus affamés, mais la technique n'est pas toujours infaillible. Les différentes races se débloquent au fur et à mesure des défis accomplis et se monnaient avec les points de survie gagnés grâce à ces mêmes défis. Assez variés, certains d'entre eux demandent d'être accomplis dans un laps de temps donné, mais tous vous obligent à explorer l'unique carte assez vaste du jeu.

Une exploration qui permet aussi de récolter de nombreux items, qu'il s'agisse de vêtements ou d'accessoires pour vos animaux ou encore de documents vous en apprenant un peu plus sur les événements tragiques qui ont plongé le monde dans ce nouveau règne animal. Mais revenons quelques instant à la partie personnalisation de vos avatars à fourrure. Au delà de leur fonction "cosmético-hilarante" (un chat en bikini vaut bien un Skiwi en soubrette), tous les vêtements découverts donnent surtout droit à divers bonus de caractéristiques. De quoi vous donner un léger avantage, ou du moins limiter vos chances de trépas, même en reprenant une nouvelle partie (ce qui arrive très souvent on le verra). Car en effet, tout vêtement ou accessoire récupéré lors d'une partie sera disponible pour de bon dans le menu correspondant. Tokyo Jungle est donc aussi un peu jeu de rôle à sa manière, l'expérience vous rendant plus fort au gré de vos actions et de la longévité de votre animal de compagnie. Un animal qu'il faudra donc sans cesse nourrir (viande ou plantes/fruits selon votre espèce), mais également soigner quand les pluies radioactives empoisonneront votre repas ou qu'une femelle un peu négligée vous refilera ses puces, en sus de son corps consentant.

Jungle speed

Puisqu'il est avant tout question de survie dans Tokyo Jungle, le mode de jeu principal n'est pas le mode Histoire, proposé en seconde position, mais bel et bien le mode Survie. C'est d'ailleurs en jouant à ce dernier que vous débloquerez petit à petit les chapitres du mode Histoire (qui demande finalement d'enchainer les objectifs dans chaque chapitre). Dans le mode Survie, les règles sont simples, tenir le plus longtemps possible en réalisant un maximum de défis. Une barre symbolisant le passage du temps et les années défile de façon continue en haut à droite de votre écran et vous indique l'âge de votre animal. Assez logiquement, plus celui-ci vieillit, plus il perd de la vigueur et de l'endurance, ce qui diminue d'autant plus ses chances de survie. Aussi, à condition de parvenir à prendre le contrôle total d'une zone (en marquant votre territoire), vous aurez la possibilité de courtiser de plus ou moins nobles demoiselles en vue d'un accouplement très édulcoré servant de passage de flambeau à la nouvelle génération. Comme dans la vraie vie, le pédigrée de votre compagne variera en fonction de votre niveau d'expérience, un amateur n'ayant que peu de chances de ramasser le gros lot. Si on finira toujours par trouver coussinet à sa patte, le choix de la bonne femelle de sa vie n'est pas à négliger car votre progéniture en dépend, et votre vie aussi.

En effet, une fois votre portée mise bas, le nombre de petits que vous aurez eu la chance d'enfanter correspondra à votre nombre de vies avec cette nouvelle génération. Cela veut donc dire qu'une fois devenu parent, vous passez le relais à vos petits et vous en prenez le contrôle. Si celui que vous dirigez vient à mourir, un deuxième prend sa succession et ainsi de suite. Bien sûr, l'avantage de se balader en meute plus ou moins grande est que vos petits frères ne manqueront pas de vous aider pendant les affrontements inévitables que vous rencontrerez. L'omniprésence de la mort à chaque coin de rue, qu'elle vienne d'un simple chien, d'un loup ou d'un prédateur encore plus dangereux, fait que même accompagné de toute une meute, il faut éviter de faire preuve d'une trop grande confiance en soi. Le game over est vite arrivé, tout particulièrement quand la nourriture se fait rare dans certaines zones, que la menace d'un empoisonnement pèse sur vos épaules, etc. Le cycle de la vie étant ce qu'il est, le temps vous oblige bien sûr rapidement à penser encore et toujours à votre descendance, d'autant que celle-ci se bonifie avec le temps, donnant à la lignée suivante une chance supplémentaire de survivre aux périls d'un monde en perdition où le darwinisme règne.

Si la diversité appréciable des animaux jouables permet de varier les plaisirs et les sensations de jeu, le côté répétitif du mode survie vient immanquablement se faire sentir au bout d'un moment. L'obligation de jouer encore et encore pour tout débloquer n'y est sans doute pas étrangère, mais c'est aussi ce qui donne la motivation de continuer. On peut certes regretter qu'au sein d'une même espèce, les différents types de races ne soient que de simples skins et n'apportent aucune variation de caractéristiques, mais la variété reste de mise puisque même les vélociraptors sont de la fête. Dommage également de voir que certains animaux comme le panda, la girafe ou le crocodile nécessitent de mettre la main à la poche, magie des sempiternels DLC. On peut néanmoins se consoler en se disant que le prix de base de cette version dématérialisée (autour de 15€ en principe) est encore plus abordable que la version boîte sortie au Japon (à environ 30€). Et puis après tout, ces quelques bonus payants ne sont en rien indispensables pour profiter pleinement du jeu. Reste à accepter une réalisation d'ensemble tout juste passable, avec un rendu visuel plus proche de la PS2 que de la PS3, mais après tout, il s'agit ici d'une production petit budget bien loin des grosses pointures de la machine.

Verdict


Répétitif par son approche et son concept, Tokyo Jungle n'en propose pas moins un gameplay assez addictif pour les amateurs de scoring et de survie. Doté d'un mode deux joueurs en local, le jeu n'affiche peut-être pas une plastique très aguicheuse, mais son côté décalé et son humour en font un de ces titres que seuls les Japonais sont capables d'imaginer. Pour cette raison, il plaira tout autant qu'il laissera de marbre, sans position intermédiaire aucune, la définition même de tout objet vidéo-ludique non identifié. Ce qui est certain, c'est qu'on ne pourra jamais lui reprocher son manque d'originalité : en mélangeant beat them up, RPG et survival, l'enfant improbable de Double Dragon et de Dark Souls a peut-être l'air d'un simple Double Bichon vu de loin, mais il dégage malgré tout une vraie personnalité. À vous de voir jusqu'où votre amour pour les loulous et les bêtes à poils peut aller.

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MadDemon
MadDemon
Commentaire du 13/09/2012 à 18:36:29
C'est un jeu qui ne se joue que online Drift ? Genre comme un MMO ?
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 13/09/2012 à 18:46:24
Pas du tout, le seul rapport avec le online, c'est juste que tu peux uploader ton score sur les leaderboards. Et puis un MMO jouable à deux en local, ça n'est pas très crédible. ;)
En réponse à
MadDemon
MadDemon
Commentaire du 13/09/2012 à 18:49:23
Ah d'accord, j'avais pas du tout compris cela quand le jeu avait été annoncé. Je pensais que c'etait justement un jeu que online facon DC universe online. Merci en tout cas pour la reponse.
En réponse à
YukiNoSai
YukiNoSai
Commentaire du 13/09/2012 à 21:32:01
Gamekult avait fait une vidéo live d'une trentaine de minutes, j'pense qu'elle doit être dispo sur le site pour les personnes qui veulent avoir un bon aperçu. ( et qui auraient la fléme de lire bien sûr ^^ )
En réponse à
virtuahunter
virtuahunter
Commentaire du 01/10/2012 à 14:01:01
Je suis conquis^^
En réponse à
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