Une partie des Contrées de l'horreur vendredi, à trois joueurs contre Shub-Niggurath et sa horde de rejetons.

Après une première moitié de partie très difficile qui s'est soldée par la démence de 2 investigateurs (mon espionne Trish Scarborough, particulièrement inefficace, est devenue folle suite à une Rencontre malencontreuse. Résultat: la pauvre est rapatriée dans une ville du nord de la Russie et internée dans un institut psychiatrique avec pour seul horizon les mur capitonnés de sa cellule... Triste fin! ), les nouvelles recrues se sont illustrées ainsi que le 3ème personnage qui disposait alors d'un arsenal de sorts assez impressionnant.
On a réussi à nettoyer la carte de quelques monstres pénibles grâce aux talents combinés des 3 investigateurs et de quelques jets de dés très efficaces... Notamment en combat avec mon 2ème personnage, Lilly Chen qui, à elle seule, a réussi à tomber un puissant Shoggoth à Shanghai (ça s'invente pas! :D) en 2 assauts, sans perdre de santé mentale ni subir de blessure physique! Autour de la table, personne n'en a cru ses yeux...

Quelques rencontres au-delà des portails inter-dimensionnels ouverts à Shanghai, Arkham et Buenos Aires (entre autres) nous ont valu quelques sueurs froides mais se sont révélés globalement utiles pour affronter le 3ème et ultime mystère qui restait à résoudre pour empêcher l'abominable Shub-Niggurath de se réveiller. Nous devions, en effet, rejoindre le cœur de la forêt Amazonienne pour affronter et vaincre le terrible lieutenant de la Chèvre noire aux mille chevreaux: le terrible Monstre Épique dénommé Nug, terrassé grâce aux efforts combinés de Lilly Chen (décidément au taquet) et de Jacqueline Fine, la voyante et très efficace sorcière du groupe, pendant que Norman Withers, l'astronome, tentait d'en apprendre plus en Russie sur ce qui a rendu folle à lier Trish, ma pauvre espionne, afin d'enrayer la progression du Destin dramatiquement proche du point de Réveil du grand Ancien.

Une fois Nug terrassé, ne restait plus qu'à encaisser la dernière phase de Mythe en priant pour qu'il ne s'agisse pas d'une sinistre et dévastatrice Rumeur qui scelle le sort de notre petit groupe et celui de l'humanité toute entière. Fort heureusement ce ne fût pas le cas même si certains d'entre nous ont essuyé quelques blessures dans cette dernière phase. Shub-Niggurath allait encore rester prisonnier hors de l'espace et du temps pour une période qu'on espère la plus longue possible. Nous avions gagné.


La partie a duré près de 4 heures (explications comprises) mais l'aventure nous a semblé durer à peine 2 heures, tant le jeu était fluide et rythmé (soit tout le contraire d'une partie d'Horreur à Arkham). Passionnante de bout en bout et tendue. Nous n'avons fait que peu d'erreur même si l'entame de l'aventure s'est révélé périlleuse: la catastrophe n'était jamais loin. Nous n'avons pourtant joué qu'en difficulté moyenne et pas contre le Grand Ancien le plus violent.
L'une des grandes qualité des Contrées de l'Horreur est la cohérence narrative de l'aventure: presque tout ce que nous faisions était en rapport avec Shub-Niggurath dont nous essayions d'empêcher le réveil. Là encore, thématiquement Horreur à Arkham est mis sur la touche par son successeur.
Les cartes conditions et les effets Sentence déclenchés lors de la phase de Mythe apportent un gros plus, une vraie tension. Je peux vous dire que lorsque suite à une rencontre ou un effet du Mythe vous contractez un Sombre Pacte, vous serrez les fesses jusqu'à ce que vous ayez trouvé un moyen de vous en débarrasser car les effets Sentence que cache ce genre de carte est vraiment très sale.

Alors que je n'aurais recommandé Horreur à Arkham qu'à des joueurs experts en ameritrash et des fans de Lovecraft et de jeux de rôles (les vrais, hein, pas les ersatz light que l'on trouve dans le domaine du jeu video), je peux recommander sans problème Les Contrées de l'Horreur à tous ceux qui veulent un gros jeu de type coopératif et qui apprécient l’œuvre du "reclus de Providence" sans forcément être des spécialistes en la matière.