GSY Review Xbox 360 PS3

Une fois n'est pas coutume, au lieu de vous proposer le test d'un titre très attendu, c'est au tour de Dead to Rights: Retribution de passer sous le microscope de Gamersyde. Après deux épisodes sur les consoles de salon de la génération précédente et un troisième sur PSP, Jack Slate revient donc accompagné de son fidèle Shadow et il n'est pas content. Le jeu débarque aujourd'hui chez nous, mais en attendant de vous décider, vidéos et review se trouvent juste après le clic.

Un homme et son chien

Tout commence alors que Jack se retrouve très mal en point près d'un embarcadère, en pleine nuit. Bien sûr, l'endroit pullule de jeunes délinquants un peu rancuniers qui voudraient bien profiter de la situation. Fort heureusement, Slate peut compter sur Shadow, sorte de Milou de l'extrême sorti tout droit d'une aventure de Tintin où le jeune reporter insouciant serait en fait un flic aux méthodes expéditives qui ne lésine pas sur les bris de nuques. Un peu comme si Tintin était joué au cinéma par Steven Seagal et que Milou était à son image. Mais je m'égare quelque peu. Cette mise en bouche permet de prendre le contrôle de l'efficace canin dont la mission est de protéger son maître. On se rend vite compte que le joueur va être amené à revivre les évènements qui ont conduit Jack et Shadow dans de beaux draps.

Dead to Rights Retribution propose une histoire très convenue, où chaque rebondissement arrive avec de tels sabots qu'il est difficile de ne pas deviner ce qui va se passer. Les personnages ont tous un rôle très classique, leur destinée étant évidente dès la première rencontre, mais le bon travail des doubleurs (version originale sous-titrée en français) rattrape finalement l'ensemble et cela donne une ambiance plutôt réussie. On reconnaîtra par exemple Paul Eiding, l'acteur qui campe bel et bien le général de Metal Gear Solid. Quant au personnage principal, ses intonations ne sont pas sans rappeler celles de Max Payne, même s'il ne s'agit pas du même comédien. Il faut dire que la narration s'inspire plus ou moins de l'excellente série de Remedy, puisque l'histoire est en fait contée par un Slate meurtri et écorché. La comparaison s'arrête là par contre, le jeu de Namco n'arrivant pas à la cheville du maître, qu'on parle d'atmosphère ou même de gameplay.

Jack Slate : Last Action Hero

Dead to Rights Retribution est un classique jeu d'action à la troisième personne qui tente de mélanger un certain nombre d'ingrédients empruntés à droite et à gauche. Tout n'est certes pas parfait, mais les mécaniques de gameplay ont déjà fait leur preuve et fonctionnent donc assez bien. Lorsque le joueur contrôle Slate, on se retrouve face à un mélange entre Gears of War, pour la partie shoot, et Batman : Arkham Asylum, pour l'aspect combat à mains nues. L'inévitable système de couverture répond donc présent à l'appel, avec les maladresses habituelles qui l'accompagnent. La rigidité du personnage lorsqu'il s'agit de se mettre à l'abri rapidement amène en effet parfois quelques ratés mais rien de vraiment trop grave. La visée manque également d'un peu de souplesse et ne semble pas toujours des plus efficaces, du moins au départ. Globalement, on peut donc dire que le jeu ne parvient pas à faire aussi bien que les modèles dont il s'inspire, mais cela n'empêche pas le titre d'être plaisant à jouer. Avec un peu de pratique, on parvient à enchaîner les headshots et il faut reconnaître que la belle diversité d'armes permet de varier les plaisirs. À ce propos, comme vous pourrez le constater, le rendu sonore de l'arsenal mis à disposition donne une certaine pêche aux combats, un bon point donc.

Le système de combat au corps à corps est une bonne idée mais il est hélas beaucoup trop limité, la faute à un nombre de touches (deux pour l'attaque, une pour bloquer) et de combinaisons particulièrement bas. Il y a bien pourtant 17 combos différents, mais il est assez difficile de les distinguer les uns des autres. Là où Batman : Arkham Asylum ne souffrait pas d'un manque de variété malgré ce même parti pris, ici, on se retrouve coincé avec quelques coups peu enthousiasmants. Si ce n'est la possibilité de désarmer un adversaire pour l'abattre dans la seconde qui suit, ou de l'attraper pour s'en servir de bouclier humain, il n'y a finalement guère d'originalité. Les mises à mort sont déjà plus amusantes, parce que généralement très violentes (sadisme quand tu nous tiens), mais ne vous attendez pas non plus à des effets gores à outrance. En effet, même en réglant le niveau de gore sur élevé dans les options, Dead to Rights Retribution reste étonnamment soft sur ce plan. Un peu de sang, des os cassés, mais c'est à peu près tout ce qui est au menu. Dommage également que ces séquences soient souvent trop sombres, car on y perd automatiquement un peu en spectacle. N'hésitez donc pas à augmenter la luminosité dans les options du jeu.

Une jauge permettant de ralentir le temps (tiens, tiens...) se remplit au fur et à mesure des exploits de Slate, et donne la possibilité d'aligner ses ennemis plus tranquillement. Certains niveaux vous demanderont aussi d'accompagner et protéger un PNJ jusqu'à un point donné, et bien que cela ne modifie pas radicalement la façon de jouer, cela apporte un peu de variété à l'ensemble. Dernière petite fonctionnalité sympathique, Jack peut appeler son chien à l'aide, lui demander d'attaquer certains ennemis ou même d'aller lui chercher des armes ou munitions quand les réserves viennent à manquer à des moments cruciaux. Attention à ne pas envoyer votre fidèle compagnon au casse pipe pour autant, car vous seriez obligé d'aller le ranimer et de vous en passer en attendant.

Un temps de chien

Et justement, parlons-en du meilleur ami de l'homme. Comme le prologue le laisse entrevoir, le joueur se voit donner le contrôle de Shadow à plusieurs reprises dans l'aventure. La plupart du temps, il s'agit d'infiltrer une zone remplie de malfrats pour aller récupérer une clef qui permettra à Jack d'investir les lieux. Ces séquences sont très réussies (j'aurais envie de dire "au poil" mais je vais peut-être éviter...), car elles demandent de bien observer les rondes ennemies pour savoir à quel moment lancer une attaque furtive. À l'aide de la gâchette gauche, Shadow passe en mode infiltration, révélant la présence adverse à travers les murs et objets (une fois encore, comme dans un certain jeu estampillé Batman...). Les sens d'un chien étant des plus aiguisés, on peut donc rapidement cerner où se trouvent les différents gardes, et suivre à la trace le possesseur de la clef.

Comme je le disais à l'instant, Shadow peut prendre ses proies par surprise et les éliminer en silence (relatif si on considère les gargouillis que certains émettent une fois la gorge tranchée). Une fois débarrassé d'une cible, il peut également traîner le corps pour le mettre à l'abri des regards indiscrets, dans la plus grande tradition des jeux d'infiltration. Il est aussi possible de lancer un petit jappement discret qui aura pour effet immédiat d'intriguer un garde et de lui tendre une vilaine embuscade. Deux possibilités absentes du dernier Splinter Cell (pas que Sam Fisher ait jamais eu l'occasion de japper pour attirer ses ennemis...) qui devraient réjouir les amateurs du genre. Ces passages ne sont pas forcément très longs, mais ils demandent de ne pas se précipiter (le moindre game over vous ramenant au tout début de la séquence), car se faire repérer est souvent synonyme de mort prématurée. Il est également bon de savoir que, contrairement aux autres jeux du genre, une fois que Shadow a été aperçu, les gardes restent en alerte jusqu'à ce que ce dernier ait été abattu.

Est-ce qu'il sait faire le beau ?

Côté technique, le jeu ne vous impressionnera sans doute pas beaucoup, mais cela ne veut pas dire qu'il ne s'en sort pas honorablement. Par certains côtés, il rappelle un peu Timeshift, avec une direction artistique heureusement plus acceptable. Reste que, comparé aux ténors du genre, il fait un peu pâle figure, et s'il aurait pu faire son petit effet il y a deux ou trois ans, il en est tout autrement en 2010. Malgré tout, certains environnements sont mis en valeur par de jolis effets de lumière et des textures assez détaillées, ce qui donne à certains tableaux une ambiance particulière assez réussie. Les décors ne font hélas pas preuve d'une grande originalité puisqu'on passera des rues malfamées à un chantier de construction en passant par une gare ou un entrepôt, pour ne citer que quelques exemples.

Le framerate n'est pas toujours d'une fluidité exemplaire mais il s'en sort généralement correctement, mais on aurait aimé des animations un peu plus coulées pour le personnage principal. L'IA ne vous laissera pas un souvenir impérissable : elle se met à couvert, se déplace d'une cachette à l'autre ou vous charge selon le moment, mais sait aussi faire preuve d'une certaine incohérence. Attention par contre, elle a tendance à viser juste, et même en mode normal, la résistance de Jack sera mise à rude épreuve (d'autant plus que certaines parties de l'environnement sont destructibles, laissant donc le héros à découvert).

Verdict


Dead to Rights Retribution n'est pas un mauvais jeu. Son seul problème, c'est qu'il n'est pas vraiment un hit incontournable non plus. Or, avec toutes les grosses sorties qui se préparent dans les semaines à venir, Jack Slate risque de devoir faire face à la dure réalité du marché. Si les quelques heures passées à ses côtés ne sont pas désagréables, et ce malgré quelques approximations dans le gameplay, on vous conseillera plutôt d'attendre de trouver le jeu à petit prix, pour préparer votre portefeuille au mois de mai prochain. Pour ceux que les vidéos ont su convaincre et dont les finances se portent bien, Dead to Right Retribution reste une alternative sympathique aux autres jeux du genre, avec une aventure qui va crescendo jusqu'à son final, et pendant laquelle on ne s'ennuie pas.
Je vous laisse avec la vidéo des 10 premières minutes (celles suivant le prologue) en vous souhaitant un bon visionnage.
BlimBlim - Tyrannosaurus
BlimBlim
Commentaire du 23/04/2010 à 09:36:08
"Un peu comme si Tintin était joué au cinéma par Steven Seagal et que Milou était à son image."
Quel poète ce Driftwood.
En réponse à
skiwi - Ranma ½
skiwi
Commentaire du 23/04/2010 à 10:29:02
J'ai pu le tester en magasin, et mon ressenti correspond à peu près à cette review ; c'est assez fun, ni beau ni moche, pas désagréable mais pas inoubliable non plus.

Bref un bon p'tit jeu de série B à choper pas cher ; ce qui est plutôt une bonne surprise, car quand je me rappelle les premières vidéos dévoilées, on était plus proche de la bouse que du petit jeu sympathique...

(ah oui, je précise que quand on joue le chien, on peut bouffer les couilles des méchants, et ça, ça n'a pas de prix ! :D)
En réponse à
augur - Tkazual
augur
Commentaire du 23/04/2010 à 11:49:17
Posté par Drift
On reconnaîtra par exemple Paul Eiding, l'acteur qui campe bel et bien le général de Metal Gear Solid.
R'ah ça me rappelle aux bons souvenirs du premier tout ça, merci! :)
En réponse à
cryoakira
cryoakira
Commentaire du 23/04/2010 à 14:20:42
Ouaip, je suis dessus et pareil. C'est sympatoche, bien défoulant mais pas à plein tarif.
En réponse à
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