Evolve, le nouveau jeu des créateurs de Left 4 Dead, a déjà fait beaucoup parler de lui et nous avons eu la chance de l'approcher de nouveau pendant la Gamescom. Nous avons pu essayer deux classes différentes et, bien sûr, le monstre lui-même. Trois parties en tout sur lesquelles nous allons revenir pour vous donner nos impressions sur le jeu.
Contrairement à de nombreux shooters compétitifs, Evolve a été pensé autour de l'idée de multijoueur asymétrique, ce qui implique ici qu'un joueur contrôlant un énorme monstre affronte une équipe de quatre humains. Cette équipe est composée de quatre chasseurs répartis en quatre classes : assaut, medic, trappeur et soutien, chacune ayant droit à une bonne variété d'outils et d'armes spécifiques. Le cinquième joueur se retrouve dans le rôle d'un monstre dont l'objectif est tout d'abord de se nourrir de manière à évoluer suffisamment pour pouvoir détruire une cible de taille sur la map. Nous avons commencé par la classe assaut, prêts à en découdre comme jamais.
La partie débute par une courte cinématique au cours de laquelle vous et votre équipe sautez d'un vaisseau et débarquez sur le terrain de chasse. Une fois sur le plancher des vaches, il était temps de traquer la bête. Toute la subtilité vient du fait qu'il est absolument nécessaire de travailler en équipe. Si vous ne communiquez pas avec vos coéquipiers et que vous ne travaillez pas de concert, les chances d'échouer sont grandes, et c'est d'ailleurs ce qui nous est arrivé la première fois. Nous étions tous éparpillés et pas assez concentrés pendant la phase de chasse, et une fois le monstre débusqué, notre regroupement précipité ne parvint jamais à contrebalancer notre excessive vulnérabilité. En très peu de temps, nous étions tous exterminés et la partie était perdue. Voilà ce que l'on peut appeler une bonne leçon.
Pour la deuxième partie, nous avons opté pour une nouvelle classe. Cette fois, nous allions prendre le rôle du trappeur. Une fois dans la zone de chasse, il était temps de se mettre sérieusement au travail. Après une fouille minutieuse des environs, nous étions enfin sur la piste du monstre. La touche H du clavier permet de déposer un marqueur d'objectif pour l'équipe, ce qui facilite les déplacements du groupe, tandis que le reste de la communication passe évidemment via le micro-casque, l'important étant de rester en groupe. La phase d'assaut consiste essentiellement à infliger le maximum de dégâts mais c'est le trappeur qui joue le rôle le plus important, sa tâche étant de faire en sorte que la bête reste à portée de tir. Grâce à une grenade particulière (une sorte de shield grenade) qui provoque une barrière d'énergie, le trappeur est en effet capable d'empêcher le monstre de s'enfuir dès qu'il est pris à l'intérieur.
À partir de ce moment, il s'agit de lancer un maximum de pièges pour attraper la bête pendant que les classes assaut et soutien se chargent de tirer sur la proie. Le medic, de son côté, s'assure que ses coéquipiers restent en vie. En deux temps trois mouvements, le monstre était à terre et nous ressortions de notre second match en grands vainqueurs. Une partie intense et plus enthousiasmante que la plupart des first person shooters multijoueur du marché. Une fois le match terminé, les micro-casques se sont coupés et les sourires ont illuminé le visage des joueurs, les affaires pouvaient enfin reprendre.
À la suite de cette glorieuse victoire, nous avons pu nous glisser dans les bottes du monstre et découvrir cet aspect particulier du titre. Dans ce rôle, le jeu prend une toute autre dimension et se démarque nettement des autres titres du genre. Nous nous étions à peine habitués à l'idée de jouer en équipe que le fait de se retrouver totalement isolés dans la peau de la bête avait quelque chose de terrifiant. Bien sûr, en tant que monstre, on a logiquement l'avantage de la taille, mais face à quatre autres joueurs, la température peut monter très rapidement. Chasser des proies potentielles était plutôt simple, même si les créatures les plus grosses demandaient plus de temps pour les tuer et les dévorer. Problème, durant ce temps là, le monstre est complètement vulnérable aux attaques des chasseurs. Quand ces derniers ont fini par nous rattraper, commença alors un combat acharné pour notre survie. La bataille fut longue et âpre, il s'en fallut de très peu, mais nous fûmes finalement terrassés par nos adversaire.
Atteindre le niveau maximal de puissance n'est pourtant pas trop difficile, mais une fois que c'est fait, l'objectif change et il faut détruire une sorte de centrale électrique. Naturellement, cela donne à l'équipe d'humains une zone d'embuscade leur permettant de poser leurs pièges. La destruction du générateur n'étant pas tâche facile, il ne faut pas hésiter à battre en retraite pour rependre des forces en se nourrissant, avant de revenir à la charge au pas de course pour frapper de nouveau l'installation. Difficile à ce stade de savoir si cette partie du jeu est encore parfaitement équilibrée, mais il nous semble assez évident qu'il ne va pas être simple d'atteindre la perfection en jouant le monstre. Le plus important cependant à l'heure actuelle est que le jeu est particulièrement agréable à jouer. Les contrôles répondent bien et les déplacements sont particulièrement réussis. L'utilisation du jet-pack pour progresser sur la carte est excellente et les affrontements contre la bête sont très largement au dessus de tout ce qui se faisait dans Left 4 Dead. Le jeu est développé avec le CryEngine 3 et ses graphismes sont par conséquents très bons. Nous ne savons pas exactement sur quel type de PC nous avons pu jouer, mais le frame rate était encore un peu douteux sur la version présentée. Il sera en tout cas intéressant de voir ce que le CryEngine est capable de faire sur PS4 et Xbox One.
Tous les commentaires (10)
@Shura_Ksp : j avais bien aimé Brute Force moi.
J'aurais préféré qu'il améliore leur concept L4D avec du versus 4vs4 ou plus... :snif: