Gamersyde au Paris Games Week 2012

• skiwi
• Samedi 3 novembre 2012 | 12:28
• 20 Commentaires

Gamersyde

Premier salon français du jeu vidéo, le Paris Games Week avait exceptionnellement ouvert ses portes à la presse la veille de son ouverture officielle. Toujours sur la brèche, Gamersyde était évidemment présent, l'occasion pour nous de tester en avant première les titres les plus attendus, et de vous livrer nos impressions sur cette convention dédiée aux plaisirs vidéoludiques. Suivez le guide !

Los tres caballeros

Commençons ce tour d'horizon par les trois constructeurs régnant actuellement sur le monde des consoles ; s'il était possible de goûter aux joies du très bon Forza Horizon ainsi que de transpirer sur le fatiguant mais excellent Dance Central 3 - sur une estrade prévue à cet effet -, Halo 4 n'était malheureusement pas encore disponible à l'essai, malgré une impressionnante mise en avant ; la review made in GSY vous éclairera toutefois sur le potentiel des dernières tribulations du Master Chief. La visite de l'espace Microsoft aura donc tourné court assez rapidement, ce qui n'empêchait pas pour autant d'apprécier les sympathiques stands et bornes de démonstration proposés par l'éditeur américain.

Le stand de Sony offrait en revanche son lot d'inédits, grâce aux démonstrations jouables de God of War : Ascension et PlayStation All-Stars Battle Royale. Les nouvelles aventures de Kratos s'illustraient via la démo déjà connue des visiteurs de l'E3, pour un résultat assez mitigé. Graphiquement très propre, le rendu général souffrait néanmoins d'un effet "plastique" assez gênant, tandis que le gameplay, encore plus brutal que dans le précédent opus, ne brillait pas par ses nouveautés ou sa subtilité ; espérons que le jeu final bousculera un peu plus les mécaniques de la série. Le Smash Bros-like de Sony nous a quant à lui agréablement surpris, grâce à ses décors très réussis et sa prise en main immédiate. Les combats s'avèrent de plus très énergiques, soutenant sans peine la comparaison avec la série de Nintendo. Les adeptes du PS Move n'étaient pas oubliés avec Book of Spells, la simulation de lancer de sortilèges développée en collaboration avec JK Rowling. Accompagné d'un livre de sorts utilisant la réalité augmentée, le soft de la créatrice d'Harry Potter semble se destiner avant tout à un jeune public par sa jouabilité aussi simple qu'efficace ; pas inoubliable, mais amusant et bien pensé.

Attendu au tournant avec la sortie imminente de la WiiU, Nintendo et sa nouvelle console faisaient partie des grosses attractions du salon. Massif sans pour autant gêner la prise en main, doté d'un écran de qualité, le Gamepad fait plutôt bonne impression, au niveau de la solidité comme de la finition. On ne peut en dire autant des quelques jeux jouables proposés sur le stand ; entre un New Super Mario Bros. U au gameplay, certes imparable, mais au classicisme effarant, et un Nintendo Land aux mini jeux à l'intérêt très inégal, le constructeur japonais ne s'est guère montré à son avantage sur sa nouvelle machine. Heureusement, Ubisoft était également là pour porter la petite dernière de Nintendo à bout de bras.

WiiUbi

Pas moins de trois jeux WiiU étaient en effet testables sur le stand du développeur ; si Rayman Legends se montrait un jeu de plateforme digne en tous points de son illustre prédécesseur, The Lapins Crétins Land tentait d'exploiter au maximum les fonctionnalités du Gamepad dans des mini jeux de qualité très variable. Infiltration à l'écran tactile bien fichue, ski nautique musical (!) au gyroscope moyen, chasse aux fantômes à la caméra ratée : du bon et du moins bon, mais qui a au moins le mérite d'essayer d'utiliser intelligemment la manette de Nintendo. Tout comme ZombiU, annoncé comme l'un des gros jeux de la machine, mais qui ne convainc pas encore complètement. Rien à redire sur l'excellente ambiance du FPS survival zombiesque, mais la jouabilité, sans être désagréable, augure d'un jeu aux mécaniques très répétitives et lassantes, avec une utilisation du Gamepad parfois laborieuse. Le résultat final confirmera t-il cette impression ?

Des versions jouables du superbe Assassin's Creed 3 (testé récemment dans nos colonnes) et son opus Vita Liberation étaient également disponibles sur le stand d'Ubisoft, ainsi que le très attendu Far Cry 3. Beau à se damner et fourmillant de détails, le FPS d'Ubi Montréal profite également d'une map immense bourrée de contenu, missions annexes et ressources à dénicher. Hélas, la fluidité épouvantable de l'ensemble, apte à donner la nausée au bout de dix minutes de jeu, gâchait un premier contact pourtant très prometteur ; la faute à cette version de démonstration ? On l'espère fortement !

La Belle et le Chauve

Si l'espace d'Ubisoft entrait dans la catégorie des stands généreux et impressionnants, celui de Square Enix n'était pas en reste ; soutenu par une scène où le public pouvait découvrir les débuts de Hitman Absolution et Tomb Raider joués sur écran géant, le spectacle était au rendez-vous. L'occasion d'apprécier la qualité des nouveaux contrats de l'agent 47, et de rendre l'attente des (més)aventures de la toute jeune Lara Croft encore plus insupportable. Dévoilant les premiers pas de Lara dans sa lutte pour la survie, nous vîmes l'adolescente échapper de peu à la mort après l'escalade d'une carcasse d'avion et la traversée d'un ravin sur un tronc branlant, avant de regagner son campement précaire et de s'allumer un feu grâce à la précieuse allumette récupérée. Nous avons également assisté à la récupération - sur un cadavre hideux - du désormais célèbre arc de la future baroudeuse, qui n'aura ensuite d'autre choix que de froidement abattre une charmante biche afin de se repaître de sa viande. Graphiquement magnifique avec une des plus belles jungles jamais vues dans un jeu vidéo, la mise en scène de Tomb Raider mettait particulièrement l'accent sur la fragilité d'une Lara très éprouvée, et la dureté des épreuves traversées par la malheureuse. Dommage qu'aucune version jouable n'était présente pour juger nous-mêmes de la jouabilité du soft...

Heureusement, le chauve tueur s'offrait à nos mains expertes de Golgo 13 en herbe, dans une démo pleine de classe confirmant les bonnes impressions de notre précédente preview. Immersives, belles et pas faciles, les missions du tueur au code-barres s'annoncent sous les meilleures auspices ! On ne peut malheureusement pas en dire autant de Sniper Ghost Warrior 2 ; bardée d'aliasing, de textures pauvres et plombée par une fluidité douteuse, la version présentée n'était guère convaincante malgré un gameplay plaisant. La sortie programmée en 2013 laisse toutefois espérer un jeu final techniquement bien plus abouti. Signalons enfin une mini-galerie consacrée aux 25 ans de Final Fantasy, où quelques artworks rares s'exposaient pour le plaisir des yeux.

Quand l'attente défile

Du côté de chez Konami, une longue file d'attente faisait honneur à la démo de Metal Gear Rising : Revengeance, testée par nos soins il y a peu. L'aura de l'univers de Kojima couplée à celle du studio Platinum Games n'étaient certainement pas étrangères à ce succès. Zone of the Enders HD Collection montrait également le bout de son nez métallique, dans un portage HD propre et lisse à défaut d'être renversant. Notre camarade DJmizuhara devrait d'ailleurs nous en proposer quelques vidéos de la version japonaise d'ici peu.

À l'exception de Call of Duty : Black Ops 2, hélas non testé par nos soins pour cause de file d'attente démentielle, Activision ne présentait également que des jeux déjà disponibles dans le commerce, de Skylanders : Giants à Angry Birds, en passant par 007 Legends. Rendez-vous donc d'ici quelques semaines pour nos vidéos du nouvel opus de la série Call of Duty.

Enfin, outre ses dernières nouveautés telles Fifa 13 ou Need for Speed : Most Wanted, EA nous proposait de goûter aux joies de Dead Space 3 et du mode multijoueur de Crysis 3. S'il fut malheureusement impossible d'essayer le survival spatial à cause d'une affluence tout aussi effrayante que pour Black ops 2 (et ce n'est pas faute d'avoir tenté le coup à 3 reprises !), le multi du FPS de Crytek était en revanche accessible facilement... pour un résultat plutôt piteux. Sans originalité et au feeling mou comme un vieux pneu, le online de Crysis 3 souffrait de surcroît de décors ternes, verdâtres et aliasés ; une démo solo aurait sans doute été plus judicieuse !