DISCLAIMER : Attention, ce texte est rédigé par un véritable fanboy de Metal Gear Solid, le genre à attendre sept heures dans le froid pour se faire dédicacer sa version NES qu'il a payé une fortune. Cet avis tentera donc d'être objectif, mais c'est franchement pas gagné.
Il était là. Il m'attendait. Se gargarisant de ses cinquante bornes de demo, il me défiait du regard, fier comme Artaban. Ce "il", c'était le stand Metal Gear Solid 4. Ce jeu auquel je rêvais de jouer depuis... disons... la fin de Metal Gear Solid 3. Avant tout, coupons court au suspense : le jeu va être monumental pour les fans de la saga. Je n'ai joué que cinq minutes, mais elles m'ont paru durer 20 secondes tant j'étais DANS le jeu.
On est donc propulsé dans les pataugas de Snake, dans le même univers que la demo faite par Hideo Kojima il y a quelques semaines à Tokyo. Frissons. Visuellement, c'est du Metal Gear. Le jeu n'est pas techniquement impressionnant (surtout les textures qui sont prises en défaut au moindre zoom), mais il y a une véritable aura au niveau de la direction artistique, qui fait que l'on est vite happé par l'ambiance, malgré la rigidité des animations et ce petit problème de textures.
Concernant la prise en main, on est en terrain connu malgré de légers changements. Première grosse nouveauté, il est à présent possible de marcher accroupi ("il était temps" diront les mauvaises langues). Autant dire que la fluidité du jeu s'en trouve améliorée. Le joueur qui n'aura pas goûté à MGS3 Subsistance sera aussi très surpris par la caméra dynamique qui apporte une dimension nouvelle au gameplay, sans toutefois rendre le jeu trop facile. La vue FPS permet de se déplacer tout en maintenant une combinaison de touches un peu alambiquée, mais je doute que beaucoup de joueurs utiliseront cette vue plus souvent que pour aligner deux ou trois ennemis à coup de sniper.
Enfin, j'ai pu vérifier que l'octo-camo s'utilise automatiquement, à partir du moment où l'on se colle contre un mur où que l'on se met à plat-ventre. Si je reste un peu dubitatif quant à l'utilisation automatique de cette feature (je pense que le système de camouflage de Metal Gear Solid 3 était bien plus "stratégique"), il ne fait aucun doute qu'elle est assez impressionnante une fois en action, puisque Snake peut juste imiter n'importe quelle texture du jeu.
On aura aussi la possibilité de se mettre sur le dos pour se protéger tout en gardant une vision assez claire du champ de bataille et en ayant la possibilité de lancer des grenades un peu partout. Le geste a des chances d'être très utile durant des scènes de guérillas un peu chargées. L'IA des ennemis, une fois de plus, reste fidèle à la saga. Un peu idiots et parfois retors, les soldats ont des comportements parfois illogiques qui poussent à la plus grande des prudences. Dommage qu'aucun effort de cohérence à ce niveau n'ait été fourni depuis Metal Gear Solid 2.
La grande inconnue du jeu reste donc la difficulté. Bien qu'il abandonne totalement le radar (ce qu'il avait commencé dans MGS3), Hideo Kojima offre au joueur toute une panoplie de gadgets et de mouvements facilitant la vie au joueur, qui en plus devra se battre avec une IA un peu con-con. Je dois avouer que là tout de suite j'ai un peu peur, et que si nous étions au cinéma, il y aurait un zoom sur mes yeux et quelques gouttes de sueurs perleraient de mon front au fur et à mesure que je m'inquiète quant au challenge que proposera le jeu.
Enfin bon, je ne fais qu'informer, hein. Moi je m'y éclaterai même si c'est la pire des daubes.
Tous les commentaires (11)
Merci pour cet avis qui tente d'être objectif !
J'avoue que sur les vidéos de gameplay, l'IA des ennemis m'a fait un peu flipper..
Ptain, je vais lâcher 670€ pour ce jeu :(
Si l'IA des Metal Gear Solid est crédible dans son environnement, elle a toujours été complétement à la ramasse.
MGS1 était quand même le premier jeu où tu pouvais coller un pain de C4 dans le dos de ton adversaire sans qu'il ne s'en aperçoive. Et ça fonctionnait super bien ! Parce que le gameplay était étudié pour ce genre de comportements basiques, faciles à déjouer. Si après la pose du C4 le garde avait appelé tous ses collègues à ta recherche, le jeu n'aurait plus aucun interêt.
Donc c'est bien gentil de nous offrir des IA au comportement basique avec lesquelles on joue avec plaisir, mais il serait temps de pousser le trip un peu plus loin maintenant. Et d'arrêter les blagues de Johnny Sazaki cul nul.
Dans MGS3, même si l'IA a des routines un peu plus évoluées, elle reste relativement "simpliste", copmparée à un FEAR, par exemple. Tu vas sûrement me dire que ce n'est pas comparable, mais il s'agit de soldats essayant d'utiliser leur environnement pour te botter le cul, donc au final on s'y retrouve. J'espere juste, au vu du level design de MGS4, que l'IA y sera plus évoluée. Ca serait du gâchis.
Et pourtant, ce jeu m'obsède déjà et je n'ai qu'une envie, le bouffer dans tous les sens.
Si je devais resté objectif vis à vis de la série, je la rapprocherai d'une sorte de Pacman amélioré.
Le jeu répond à des mécanismes très old school si je puis dire, propre aux jeux de la génération de Kojima, celle des grands jeux d'arcades à la Donkey Kong, Pacman, etc. Ca reste basique : tu as un éventail de choix limités, mais qui fonctionneront à merveille, contrairement à un FEAR qui essaye d'apporter un semblant de réalisme en créant des réactions chez l'ennemi supposées imprévisibles.
Bon, il ne faut pas se leurrer, une IA dira-t-on "humaine", ce n'est pas pour demain.
Et c'est ça mon problème avec MGS, le cul entre deux chaises, entre réalisme et son opposé.
Si jusqu'à MGS2, Kojima a su faire illusion, MGS3 m'a profondément excédé. Bien sûr Substance gomme en partie un de ses défauts majeur, la caméra "aérienne", mais je n'avais absolument pas envie de racheter MGS3 juste pour cela, alors que ça aurait du être implémenté depuis le départ;
Le génie Kojima pris dès lors un coup de vieux à mes yeux, celui d'un gars incapable de se remettre vraiment en question, et malheureusement ta review Pipo, confirme mes doutes : tu es heureux en tant que fan de retrouver ce qui te plaisait tant en MGS, et même si tu ne le dis pas vraiment, (j'interprète donc), les "nouveautés" de ce volet ont l'air d'être plus qu'anecdotiques.
J'ai été fan moi aussi de la série, mais MGS3 a fini de m'achever. J'y ai été beaucoup moins impliqué émotionnellement que sur le 1 ou le 2, comme si quelque chose manquait, et pourtant les personnages et l'histoire était loin d'être mauvais.
Pour moi, MGS a mal vieillit, et d'après les retours que je vois sur ce jeu, il n'a pas su réellement évolué, excepté dans la continuité.
Il sera sans doute un bon jeu, mais je le vois pas comme une killer-ap, plus maintenant....
que tu le vois comme ca ou pas. Son nom fait de lui un killer-ap, qu'il soit irréprochable ou pas, révolutionnaire ou pas. Enfin pour ma part j'ai adoré tout les
chapitres, j'ai pris vraiment trop de plaisir dans tout les opus et celui ci,
quelque soit les previews et notes que je peut et pourrais lire à son sujet,
il terminera sa course dans mon salon.
Et les images du 4 me fond froid dans le dos, je vous le dit ça a pas l'air génial.
J'attends également le titre, mais j'ai pas encore de PS3, donc à mon avis ça sera dans un bon moment :/