Ohlala que je l'aime. Ohhhhhla oui. Valkyrie Profile est tout simplement la crème de la crème de ce qui peut se faire en RPG. Après une édition Playstation indisponible chez nous autres pauvres européens, la PSP s'offre un coup de vieux avec le remake de ce chef d'oeuvre habilement nommé d'après son héroïne, Lenneth. Mais je vous sens, incrédules, l'air désapprobateur, avec une question en tête : "Mais Pipo, mon bon Pipo, pourquoi t'enflammes-tu comme un gros goret en parlant de ce jeu ?". Dissection.
Avant tout, remettre les choses dans leur contexte : Valkyrie Profile est sorti en 2000, à l'époque où les RPG maison de Squaresoft tenaient le haut du pavé en termes de vente et de réalisation technique avec notamment Final Fantasy 8. A l'époque, Valpro (appelons ce coquin par son petit nom, il aime ça) donnait l'effet d'être un pavé dans la mare. Graphismes 2D à l'époque du tout-3D, pas de cinématiques en CG (au profit de scènes animées d'un goût ma foi excellent) et surtout, pas de combats aléatoires de @%#£§. Un vrai bol d'air frais, donc.
De plus, le système de combat est plutôt original et bien foutu. Alors que tout le monde à l’époque ne jure que par les Active Time Battle de Final Fantasy ou le tour par tour pur et dur de Dragon Quest, les développeurs de chez Tri-Ace optent pour un système de combat à mi-chemin entre le tour par tour et le jeu de rythme. Si si. Chaque personnage correspond à un bouton de la manette et dispose d'un timing bien précis selon son arme ou sa magie. Le but est donc de faire le meilleur enchaînement possible afin de remplir une jauge servant à déclencher la phase de purification, qui sert juste à montrer que les héros sont classes et peuvent dévaster du monstre à la pelle.
Et comme si ça ne suffisait pas, le scénario aussi vaut son pesant de cacahuètes. Mature et dramatique, il évite tous les écueils des RPG gnangnan "cours moi sur la fraise" à la Final Fantasy. Vous incarnez donc Lenneth, une valkyrie, qui "recrute" les morts afin de les entraîner et de les emmener au Valhalla, pour aider Odin à remporter le Ragnarok, guerre sainte ultime au pays des gens qui boivent dans des crânes humains. Du coup, chaque personnage du jeu (sur une bonne vingtaine) possède son background, ses désirs, ses espoirs... et sa mort. Toujours déprimant, rarement larmoyant, Valkyrie Profile s'offre le luxe d'aborder le RPG par de multiples petites saynètes plus que par une grande épopée lyrique.
Et puis, au delà de toutes ces innovations, il y a l'ambiance. Ethérée, délicate, et pourtant guerrière, elle est sublimée par des graphismes soignés et de superbes compositions de Motoi Sakuraba, qui signe là l'un des plus grands scores de l'histoire des RPG, loin des pianos fades et des reprises à peine déguisées des derniers Final Fantasy.
Mais revenons à nos principaux moutons, à savoir le remake PSP. Vaut-il le coup si l'on a jamais touché au jeu ? Assurément, surtout vu la cote du jeu (près de 150$ neuf). Par contre, que vaut cette version pour le joueur aguerri, celui qui a même eu la fin A (seulement disponible avec une soluce sur les genoux) ? Pas grand chose à vrai dire. Le seul réel ajout de cette version étant les cinématiques CG (de très bonne facture) qui remplacent les scènes animées. Pour le reste, on est plus du côté de la régression. Les graphismes sont un peu flous, il est bizarrement impossible de trier ses objets, et les quelques petits défauts d'interface du jeu refont surface (notamment l'utilisation des items durant les combats).
Mais à vrai dire tous ces petits défauts, on s'en tape. Parce que là, on parle de l'un des meilleurs RPG de la création, coudes à coudes avec Chrono Cross pour le titre de meilleur RPG Playstation. On parle bonheur en barres, on parle larmes de joie, on parle excellence. On parle Valkyrie Profile.
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étant fan de Valkyrie profile, je le conseil vraiment à tous ceux qui possède une psp. C'est une vrai merveille, avec une héroïne charismatique et une scénario mature (çà change du cucu la praline de certains).
Et puis c'est une excellente occasion de tester ce jeu qui a soigneusement éviter L'Europe du temps de la PS.
Par contre je remarque que tu as évité de parler de la difficulté du jeu, c'est du rpg jap pur et dur... et surtout dur. Il faut vraiment s'accrocher. (comment çà je suis nul, bon d'accord un peu).
Mais dans l'absolu, on sort facilement indemne de ces donjons avec quelques cristaux élémentaires et une magicienne bien rodée.
Du coup, tes persos ont bien levellé et tu repars sur des donjons plus faciles en débroussaillant de l'ennemi à tour de bras.
Mais après une telle déclaration d'amour envers Lenneth, une question m'interroge : et Silmeria ?
En tout cas ça rappelle bien des souvenirs tout ça. Ah les bon vieux RPG psone, Xenogears, Vagrant Story, Suikoden II... que de bons moments non di diou !
Valpro c'est bien, Valpro fait mal, Valpro arrête la famine dans le monde et permets au joueurs de retrouver des sensations oubliées. De très belles musiques accompagnent ce soft bourré de bonnes idées. Un scénario très intéréssant et pas nunuche comme dis au dessus. Bref, du bonheur en barre, fonçez.
Seul bémol : La Version européene et américaine sont identitiques, pas de localisation, ni de trad', alors pourquoi avoir attendu 6 mois ?
C'est d'ailleurs le crédo de Square en ce moment avec FF Tactics, qui sortent leur RPG en ricain sur le térritoire européen. je trouve cela un peu facile. Pour un peu que votre anglais sois perfectible ou que vous ne connaissiez pas le vocable associé à ce type de jeu, vous ratez une bonne partie du scénario, et c'est vraiment dommage.
- Le scenario est très adulte et s'approprie très profondément de la mythologie Nordique (malgrès la confusion entre les Géants et les Vanes dans le Ragnarök).
- Le découpage se fait en 8 chapitres de 24 périodes (chaque visite d'un village ou d'un donjon dure un certain nombre de periode) et Odin impose de recruter des héros avec un caractères bien précis qu'il faut lui envoyer à chaque fin de chapitres. Resultat, il faut gérer le court temps que l'on à le droit de passer sur Midgard avant la fin du monde (fin du jeu).
- Le système de combat passionant et les donjons qui se jouent à la Actraiser.
- Les personnages déchirés et tourmentés.
- La fin A qui est impossible à avoir sans soluce.
Franchement pour tous les blasés des RPG ou ceux qui cherchent de l'air frais foncez. Ce jeu est un monument du jeu vidéo.
Oui je viens d'avoir la fin A de "valpro": Lenneth. Et ooooh my god(ess), comme ça fait du bien de retrouver du RPG jap de cette qualité ! Magnifique, profond, émouvant, combats amusants, très original à pleins de niveaux, et cette fin A.... elle se mérite, mais elle le vaut bien !
Comme disait autrefois un poète de notre temps :
"On parle bonheur en barres, on parle larmes de joie, on parle excellence."
Comme il avait raison.