Gamersyde Review : InFamous 2

• Driftwood
• Jeudi 16 juin 2011 | 07:50
• 8 Commentaires

GSY Review PS3

Pour la plupart des joueurs, les exclusivités majeures qui viennent à l'esprit lorsque l'on parle de Sony sont souvent les mêmes : Uncharted, Killzone, Resistance, Gran Turismo, Motorstorm, God of War, Heavy Rain, LittleBigPlanet, ou encore, Ratchet & Clank. Un bien beau palmarès de licences déjà bien ancrées dans le cœur des possesseurs de Playstation 3, mais bizarrement, trop rares sont ceux qui pensent au pourtant très réussi InFamous. Sorti en 2009 face à l'explosif Prototype, le jeu de Sucker Punch affichait des qualités indéniables et nous entrainait dans une histoire au dénouement aussi inattendu qu'excellent. Injustement méconnu ou/et mésestimé (malgré ses 2 millions de ventes), l'arrivée de sa suite devrait largement permettre à la série de prendre du galon et de devenir une valeur sûre. Place donc au test d'InFamous 2, ou comment Cole McGrath a donné un bon coup de jus au genre super héros.
Note : Le test arrive en retard suite à des petits problèmes techniques liés à notre matériel.

Une réalisation qui décolle

Une fois n'est pas coutume, commençons par parler technique, la plastique assez froide du premier opus ayant sans doute eu quelque chose à voir avec son modeste succès. Le moteur d'InFamous 2 a sans le moindre doute possible fait l'objet de multiples améliorations, à commencer par une distance d'affichage un peu plus élevée, et surtout, des tons beaucoup plus chaleureux pour habiller ses décors. L'effet de flou subsiste cependant en arrière plan, artifice intelligent et indispensable pour masquer le manque de détails sur les objets les plus lointains.

La ville de New Marais affiche donc des couleurs plus marquées que celles d'Empire City et son architecture est aussi plus variée, avec sa cathédrale, ses hauts clochers ou ses quartiers inondés. Si le jeu ne possède aucun cycle jour/nuit en temps réel, c'est parce que celui-ci est une fois de plus lié au déroulement de l'histoire. En effet, selon la progression dans le scénario, vous déambulerez en pleine journée ou en pleine nuit, ou bien encore au levé du jour ou à la tombée de la nuit. De quoi profiter de très beaux effets de lumière, qu'il s'agisse de l'astre solaire brûlant ou bien des néons des cabarets chauds bouillants de la ville. Une jolie performance graphique donc, en tous points supérieure à la plastique du premier opus.

Côté framerate, on note également une nette amélioration par rapport au volet précédent, l'impression de jouer à 60 images par seconde se faisant même parfois sentir. Parfois seulement, car il faut malgré tout encore faire avec quelques ralentissements assez régulièrement. Rien de bien méchant toutefois quand on considère le fait qu'il s'agit d'un monde ouvert bien peuplé où le chaos n'est jamais très loin d'éclater. Les animations, elles, ont non seulement gagné en rapidité mais aussi en fluidité, et bien qu'il faille quelques minutes pour se faire à la maniabilité nerveuse de Cole, on ne peut que saluer le travail réalisé à ce niveau.

Une bande destinée à sauver le monde

Après le final étonnant du premier épisode, difficile de cacher mon excitation au moment de découvrir la suite des aventures de Cole MacGrath et Zeke Sanders. Difficile également de me faire à la nouvelle voix du héros dans sa version originale, assez peu engageante il faut le dire. Une plongée en eaux troubles dans les plus mauvais souvenirs d'une enfance traumatisée par les doublages québecois de La Petite Maison dans la Prairie, ou encore le changement radical des voix de Bo, Luke et des autres dans Shérif Fais moi Peur... Fort de ces émotions très proustiennes, je me suis alors naturellement tourné vers la version française, de bonne facture heureusement. Fait rarissime donc, je vous conseille cette fois d'opter pour cette dernière si vous pensez comme moi que le timbre d'une voix fait beaucoup dans le facteur charisme du personnage.

Après une séquence d'introduction retraçant les événements de l'épisode précédent, Cole assiste impuissant à la destruction d'Empire City, rasée par la terrible bête, Némésis d'une puissance incommensurable. Lui et Zeke n'ont plus le choix, ils doivent se rendre d'urgence à New Marais en compagnie de l'agent Kuo, de façon à rencontrer celui qui pourra les préparer au mieux à l'affrontement final. La plupart des séquences narratives importantes sont toujours réalisées à la manière d'une BD, comme un vibrant hommage au genre dont InFamous 2 se veut le digne héritier. Elles ne seront peut-être pas du goût de tout le monde, certains préférant l'aspect tape à l'œil des cut-scenes en 3D, mais elles donnent au jeu une patte bien particulière qui fonctionne très bien.

La structure du jeu reste très similaire à celle du premier InFamous, avec des missions principales et secondaires à choisir comme bon vous semble sur la carte de la ville. Vous restez en contact radio permanent avec vos acolytes, qui prendront d'ailleurs petit à petit une place plus importance sur le terrain. On voudrait bien vous en dire plus, mais ce serait aller à l'encontre de nos principes les plus immuables de non divulgation des éléments clefs du scénario. Côté missions annexes, pas de grosses nouveautés, il s'agit tantôt d'aller sauver des habitants prisonniers, de nettoyer une zone, ou de suivre un ennemi un peu rapide jusqu'à sa tanière. On pourra également être amené à rechercher des colis cachés à l'aide d'une photo, une activité déjà présente dans le premier épisode. L'arrivée de monstres (justifiée dans le scénario) et d'hélicoptères armés jusqu'aux pales pourra aussi donner lieu à de belles batailles en pleine rue, au grand dam des passants effrayés. À défaut d'être extrêmement variées ou originales, toutes ces missions permettront de débloquer certains pouvoirs, mais nous y reviendrons...

Les missions principales se veulent, elles, plus diversifiées et encore plus rythmées que par le passé. On commence donc généralement par une courte cut-scene pendant laquelle les deux choix qui s'offrent à vous sont évoqués. Car bien sûr, selon vos décisions et votre façon de jouer, Cole pourra passer de l'état de bon samaritain à celui de brute épaisse sans foi ni loi. Déciderez-vous d'apporter des médicaments aux rebelles pour les convaincre de se rallier à votre cause ? Ou bien opterez-vous pour une vile ruse en envoyant un allier déguisé en homme de la milice dans leur camp pour faire quelques victimes et leur donner envie de prendre les armes ? Vous êtes seul juge, et non content de vous laisser un minimum de libre arbitre, cela donne au passage une belle replay value au jeu. Au fur et à mesure de votre progression, de nouvelles zones se débloqueront, dans la grande tradition des jeux ouverts.

De la suite dans les idées, et inversement

Au centre du gameplay d'InFamous 2, on retrouve bien évidemment les fameux pouvoirs acquis par Cole suite à l'explosion d'une bombe, pouvoirs qui vont bien sûr aller crescendo à mesure que le joueur va gagner en expérience. Chaque mission vous donne donc toujours droit à un petit pactole à dépenser pour obtenir de nouvelles aptitudes, mais il vous faudra au préalable les débloquer pour y avoir accès. Pour ce faire, il vous sera demandé de réaliser quelques actions bien particulières, comme par exemple faire tomber 10 ennemis du toit d'un immeuble, repousser une roquette avec l'un de vos pouvoirs, ou encore coller 10 bombes sur les vilains hommes de la milice. Un peu à la manière des trophées, c'est donc en variant votre façon de jouer que vous serez récompensé.

La grande nouveauté de cette suite est l'arrivée de nouveaux types de pouvoir (glace ou feu selon votre choix à un moment de l'histoire), ainsi que les missions en coopération qui vous permettront d'associer vos pouvoirs à d'autres. À ce stade de la review, vous comprendrez bien qu'il nous est difficile de ne pas révéler que vous ne serez pas le seul à posséder quelques aptitudes spectaculaires. Un allié pourra donc immobiliser des adversaires dans la glace pour vous tandis que vous vous chargez de les achever. Chaque pouvoir est assigné à une touche de la manette, mais peut être changé à la volée en maintenant le BMD gauche et en appuyant sur la touche correspondante. Une bonne idée qui permet de s'équiper toujours en conséquence selon la situation (et les envies). Attendez vous à une débauche spectaculaire d'effets spéciaux lorsque vous lâchez tout votre potentiel destructif, avec par exemple une tornade dévastatrice qui renverse tout sur son passage (et permet au passage de mettre en valeur le moteur physique). Difficile, donc, de ne pas jubiler lorsque l'on parvient à enchainer les actions d'éclat dans une ambiance que l'on pourrait qualifier d'électrique. Enfin, comme dans InFamous premier du nom, le type de pouvoir variera selon l'orientation de votre karma.

InFamous 2 c'est aussi l'art des déplacements vertigineux qui feraient passer les Yamakasis pour des vieillards accablés par l'arthrite. Cole est donc plus agile que jamais, ce qui, cumulé à une vitesse d'exécution accrue, donne un rythme frénétique aux courses folles de l'ex-facteur. Ajoutez à cela l'amélioration du pouvoir de lévitation que l'on peut obtenir à mi-parcours et vous aurez même l'impression de voler littéralement d'un point à la l'autre de la carte. Vers la fin du jeu, avec l'obtention des dernières capacités, on se croirait presque dans la peau du fils caché de Superman et Spider-Man. Les rames de métro ont été remplacées par les lignes de tramway et leur câblage tentaculaire, et de nouvelles barres verticales électrifiées ont été ajoutées pour faciliter l'ascension des bâtiments. Une fois encore donc, le level design est à la fois méticuleusement pensé et diablement jouissif. On ne sera par conséquent pas étonné de passer des heures à rechercher les fragments (blast shards en v.o) disséminés un peu partout ; pour le plaisir de la balade d'abord, mais également pour augmenter sa barre de vie de façon confortable et mettre toutes les chances de votre côté pour pouvoir continuer de mettre les méchants au courant du danger qui les guette.

Verdict

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Environnements

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Introduction

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Missions

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Plateforme et pouvoirs