C’est le 8 octobre que la nouvelle Nintendo Switch OLED sera disponible sur le marché et elle sera accompagnée par la sortie de Metroid Dread. Nous allons faire d'une pierre deux coups en vous donnant notre ressenti sur la nouvelle console de Nintendo mais également en vous proposant le test du nouveau jeu de MercurySteam.
Secret de Polichinelle, l’arrivée d’une nouvelle version de la Nintendo Switch était au cœur de nombreuses rumeurs depuis plusieurs mois, c’est donc avec un effet de surprise légèrement amoindri que l’annonce s’est faite en juillet dernier. En revanche, les spécifications de la machine étaient attendues et, contrairement aux bruits de couloirs qui faisaient de leurs rêves une réalité, cette nouvelle itération de la console phare de Nintendo se place sous le signe de la révision plutôt que de la révolution. Pas de 4K, de DLSS géré par une puce Nvidia ou autre fantasmes de joueurs avides de puissance, la nouveauté principale sera donc un écran OLED. Légèrement plus grand avec ses 7 pouces (contre 6.2 pouces sur l’ancienne Switch), l’apport visuel est indéniable sur les quelques jeux que nous avons lancés. De Luigi’s Mansion 3 à Zelda Breath of the Wild, en passant par Xenoblade Chronicles 2, on pourra apprécier les contrastes bien plus marqués et des noirs évidemment bien plus saisissants par rapport à un écran LCD classique.
Les 0.8 pouces supplémentaires peuvent sembler anecdotiques mais là encore, on apprécie rapidement cette surface d’affichage supplémentaire, d’autant plus qu’elle ne rend pas la console beaucoup plus grande et grosse qu’elle ne l’était auparavant. En effet, elle ne gagne que quelques millimètres en longueur et un peu plus de 20 grammes (297 grammes pour le modèle original, 320 grammes pour le modèle OLED), tant et si bien que l’on ne remarque pas vraiment de différences au niveau de la prise en main lorsque l’on manipule la machine. On soulignera tout de même plusieurs autres changements : le stockage interne par exemple, qui passe de 32 Go à 64 Go, ou encore la présence d’un nouveau dock doté (enfin) d’un connecteur RJ45 pour brancher votre console directement sur votre connexion internet filaire - de quoi abandonner le Wifi lorsque vous jouez en mode docké. Visuellement, le dock garde une forme assez similaire à l’ancien avec quelques modifications subtiles de-ci de-là, mais sachez que la console est bien compatible avec l’ancien dock, et inversement, l’ancienne Switch peut tout à faire être insérée dans le nouveau dock.
Autre différence flagrante au niveau de la béquille située à l’arrière de la console. Sur la première version, nous la trouvions bien trop fragile et peu stable, en plus de devoir faire avec un manque de véritables réglages pour placer la console dans la position désirée. Cette nouvelle béquille est totalement différente : elle fait la taille de la console, améliorant de facto la stabilité de l’ensemble, mais elle est également inclinable à souhait pour placer l’écran dans la position idéale face à vous. Bien entendu, nous ne pouvons pas encore statuer sur la solidité de l’ensemble, mais cette béquille semble plutôt robuste à première vue et nettement plus utile qu’auparavant. La partie sonore propose un rendu qui nous semble un peu plus clair, même si nous ne savons pas si les haut-parleurs ont été modifiés ou s'il s'agit simplement de leur placement dans la console. Un mot enfin sur les Joy-Con qui semblent être les mêmes qu’auparavant, ce qui est tout de même assez fâcheux quand on connaît leur manque de fiabilité. On laissera donc le soin aux personnes plus douées que nous pour le démontage pour vérifier si ces manettes ont fait l’objet d’une modification pour éviter le drift des sticks analogiques.
Avec un tarif de 349€, cette nouvelle Nintendo Switch - Modèle OLED possède donc des arguments pour faire craquer les joueurs, mais il faut tout de même réfléchir à son investissement selon votre cas. Si vous possédez déjà une Switch, les nouveautés ne nous semblent pas suffisantes pour craquer pour cette nouvelle version, et encore moins si vous jouez 99% du temps en mode docké. En mode portable, l’apport de l’écran OLED est indéniable mais là encore, cela nous semble insuffisant pour justifier l’investissement supplémentaire. Ceci étant dit, cela peut s’envisager si vous aviez prévu de prendre une deuxième console par exemple. En revanche, si vous ne possédez pas encore la console, la question se pose clairement : meilleur écran, stockage interne doublé ou encore la présence d’une nouvelle béquille qui n’a plus rien d’un gadget… Reste le tarif de l’ancien modèle, trouvable un peu partout aux alentours de 270€ qui pourrait faire pencher la balance. Au final, si le budget n’est pas un frein, nous vous conseillerons de vous orienter vers ce modèle OLED.
Pour accompagner l’arrivée de cette nouvelle Switch, Nintendo a prévu le retour d’une de ses licences phare : Metroid. Depuis 2017 avec Metroid: Samus Returns sur 3DS, la communauté rongeait son frein et attendait avec grande impatience le retour de la fameuse chasseuse de primes Samus Aran. Après avoir éradiqué le parasite X, Samus est confrontée à une nouvelle menace sur la planète ZDR. La Fédération Galactique va recevoir des signalements étranges, ce qui va l’amener à envoyer des robots extrêmement puissants appelés E.M.M.I. (pour Explorateur Mobile Multiforme Interplanétaire) sur la planète. Malheureusement, peu de temps après leur arrivée, les E.M.M.I. vont cesser toutes communications, et c’est donc Samus qui sera envoyée sur place pour découvrir le fin mot de l’histoire. Suite à un habile tour de passe-passe dans le scénario qui justifiera la perte des nombreuses capacités de Samus, vous comprendrez alors très vite que l'héroïne en armure n’est plus forcément la chasseuse sur cette planète, mais plutôt la proie…
Le déroulement du jeu est plutôt classique, vous traverserez de nombreuses zones à la recherche des améliorations de l'héroîne tout en combattant les ennemis divers et variés qui vous feront face. De base, Samus se déplace plutôt rapidement, mais hormis une glissade utile pour se faufiler dans certains passages et des missiles qui possèdent une puissance de feu supérieure par rapport à votre rayon classique, vos possibilités resteront limitées. On notera tout de même une mécanique importante avec la riposte, qui vous permettra de vaincre vos ennemis après une parade : en appuyant sur le bouton X au bon moment (matérialisé par une sorte de flash jaune sur l’ennemi), vous allez parer l’attaque ennemie et vous pourrez instantanément déclencher une frappe de riposte dévastatrice. Mais au fur et à mesure de votre progression, vous allez débloquer tout un tas de nouvelles capacités utiles pour les combats, comme des missiles plus puissants ou un rayon à dispersion plus efficace, mais aussi pour vos déplacements.
Vous pourrez, entre autres, vous accrocher sur certaines surfaces pour grimper ou vous déplacer à l’horizontale sur le plafond, déclencher une accélération après une course d’élan, vous transformer en boule morphing pour vous faufiler dans les espaces étroits, utiliser diverses combinaisons vous octroyant différentes résistances ou encore avoir recours à un radar à impulsion qui pourra détecter les blocs cachés dans le décor. Metroid Dread est d’ailleurs fidèle à ses origines car toutes ces améliorations vont débloquer des zones sur la carte, parfois complètement nouvelles, mais également situées dans des lieux que vous aurez déjà visités. Sur ce point, le jeu fait globalement un bon travail pour ne pas perdre le joueur dans un dédale de couloirs à la recherche de la prochaine destination. Comment allez-vous nous demander ? Eh bien tout d’abord en permettant de comprendre rapidement l’utilisation d’un nouveau pouvoir par le biais de tutoriel bien présenté, mais également en vous mettant rapidement face à des situations qui demandent de mettre à profit ces fameux nouveaux pouvoirs.
En plus de la classique exploration présente dans les anciens opus de Metroid, vous traverserez des zones spécifiques qui sont protégées par les fameux E.M.M.I. Plusieurs possibilités vous seront offertes pour vous camoufler ou passer sans vous faire remarquer, mais si vous êtes repéré par l'un de ces robots très puissants et rapides, vous serez alors pris en chasse et votre seule solution immédiate sera de fuir le secteur au plus vite. Si par malheur vous entrez en contact avec un robot, une séquence rapide se déclenchera et vous demandera de réagir très vite : vous pourrez éventuellement éviter la mort si vous contrez l’attaque au bon moment en appuyant sur le bouton X, au moment du fameux flash dont nous parlions à propos de la riposte. Si vous réussissez, vous aurez droit à un petit moment de répit pour vous échapper très rapidement. Cependant, le timing sera extrêmement serré et l’échec sera sanctionné d’un Game Over instantané. Heureusement, des checkpoints sont activés avant chaque passage dans ces zones très dangereuses, vous ne serez donc jamais trop pénalisé même en cas de morts nombreuses.
La maniabilité étant très instinctive et quasi instantanée, on s’amuse très rapidement en progressant tout en assimilant les nouvelles possibilités offertes par les améliorations que l'on trouve dans des coins souvent bien cachés. Les déplacements se font sans heurts et les combats contre les adversaires de base sont aussi très réussis, sans toutefois atteindre les excellents moments passés face aux boss, qui sont l'occasion de combats mémorables. Il faudra souvent bien comprendre les patterns de votre assaillant pour en venir à bout, et ne pas redouter de mourir encore et encore pour revenir au combat dans la foulée. Parfois découpés en plusieurs phases, ces combats sont très dynamiques et vraiment plaisants, avec une mention spéciale pour le dernier affrontement du jeu qui, bien qu’assez difficile, nous aura marqué par son excellente exécution. Sachez tout de même que comme pour les rencontres avec les E.M.M.I., un checkpoint se trouve quasi systématiquement à chaque fois avant votre combat, vous n’aurez donc pas de craintes à avoir sur ce point.
Graphiquement, le jeu est très propre et fluide la plupart du temps, même si nous avons pu remarquer des chutes de framerate dans certaines situations où l’écran est surchargé d’effets visuels. Heureusement, cela n’arrive quasiment jamais lors des phases de gameplay mais plutôt lors de certaines cinématiques ou quand une explosion se déclenche. Notez que nous avons constaté ces ralentissements aussi bien en mode docké qu’en mode portable. L'aliasing assez léger estgénéralement plus perceptible sur grand écran et moins visible sur celui de la Switch, mais cela n’a rien de rédhibitoire. Les musiques se font assez discrètes la majeure partie du temps et c’est surtout au niveau de l’ambiance sonore globale que le jeu se montre efficace. Les bruitages pendant les combats rajoutent notamment beaucoup de dynamisme aux affrontements. Un dernier mot sur la durée de vie du jeu si vous le voulez bien. Le compteur visible à la toute fin du jeu nous a annoncé 9h de jeu, mais cela ne comprend pas tous les passages précédents un game over, sans compter que nous n’avions obtenu qu’environ 60% des objets récupérables dans les niveaux. En fonction du type de joueur que vous êtes, il faudra donc rajouter plusieurs heures de jeu par rapport à nous. De plus, un mode difficile se débloque après la fin de l’aventure, un mode que nous n’avons pas eu le temps de tester en pronfondeur, mais qui saura certainement proposer un challenge de taille aux plus chevronnés d’entre vous si l'on se base sur la résistance que les boss nous ont opposée dans notre première partie.
Tous les commentaires (15)
Quand tu parles de challenge un peu relevé, ça reste surmontable avec un peu de persévérance ?
Quant à la console, j'aurais pu m'y intéresser si elle avait profité d'un gain de puissance, mais vu le tarif pratiqué et le manque de fiabilité du hardware (enfin des sticks surtout), je passe aussi mon chemin. :x
Le coup des sticks ça me bute. Ça semble très répandu, et Nintendo ne font rien. Pire, chaque nouvelle version de la console conserve les mêmes sticks et les problèmes qui vont avec oÔ.
Il a l'air excellent !!!!
J'ai pu en trouver une blanche ce matin avec Dread.
Un bien beau modèle, l'écran est magnifique et les finitions sont enfin au niveau.
J'ai cru lire quelque part que les précommandes passées aujourd'hui seraient honorées au deuxième trimestre 2022.
Pour Metroid Dread, je ne doute pas une seconde de l'avis de Davton qui est un fin gourmet c'est certainement un jeu intéressant mais face à Metroid 3 ou même à Metroid Fusion, je trouve qu'il lui manque un truc. Le jeu n'est pas développé en interne et ça se sent.
Au lieu de réaliser des jeux opportunistes comme Three Houses, ça devrait être à Intelligent System de réaliser les Metroid 2D.