Vous le savez, quand nous avons l'opportunité de nous essayer à certains périphériques sur Gamersyde, on est ravis de le faire et de vous en proposer un retour. Nous avons déjà eu l'occasion de vous parler de casques gaming, de manettes, de volants et même de micros pour podcast assez récemment. À la sortie de Flight Simulator sur PC, nous avions nous-mêmes investi dans un Hotas pour que l'immersion soit la plus complète possible, aussi quand Turtle Beach nous a contactés pour tester le Velocity One, compatible avec les consoles Xbox Series et le PC, nous n'avons pas hésité bien longtemps. Comme cela coïncidait plus ou moins avec la mise à disposition d'une nouvelle mise à jour du monde dans le jeu d'Asobo, les planètes étaient parfaitement alignées pour vous préparer un test digne de ce nom. On vous souhaite donc la bienvenue à bord de ce vol Gamersyde Airlines à destination de vos écrans. Veuillez attacher votre ceinture, redresser votre siège et vérifier que la tablette devant vous est bien en position relevée.
Première constatation à l'arrivée du colis, la boîte est pour le moins imposante. Il faut dire que le Yoke est composé de deux parties à rattacher très simplement entre elles (puis à connecter par USB) et que la base qui inclut les commandes prend assez logiquement une place conséquente. Le bloc manettes des gaz (supérieures et inférieures) est également plus massif que celui de notre T-16000M FCS de chez Thrustmaster, même si elle présente un rendu tout aussi plastique. Le packaging est très soigné, le tout est parfaitement emballé et on trouve évidemment tous les câbles nécessaires au branchement du matériel, à savoir deux câbles USB qui servent à connecter la Yoke à la console et ses deux parties entre elles. Bonne nouvelle, pas de boîtier d'alimentation comme avec la plupart des volants, mais il faut rappeler qu'aucun retour de force n'est intégré dans ce genre de périphérique, ceci expliquant sans doute cela. Comme vous vous en doutez, pour un tel accessoire, mieux vaut passer par la case fixation sur une table ou un bureau. La seconde bonne nouvelle, c'est que Turtle Beach a intégré tout un système de "pince" à l'intérieur de la base même du Yoke. Il suffit tout bêtement d'ouvrir le clapet supérieur pour accéder à une clef Allen et dévisser tout le système de fixation. C'est plutôt ingénieux et surtout, cela fonctionne parfaitement bien. Il existe aussi une autre alternative grâce aux bandes adhésives fournies, que l'on peut placer sous l'appareil, mais il vous faudra tout de même une table pour le maintenir en place. Alors bien sûr, par rapport au joueur PC, qui est le plus souvent installé sur un moniteur dédié placé sur un bureau ou un meuble prévu à cet effet, il va tout d'abord falloir trouver une installation confortable dans votre salon. Les tables basses étant par définition basses, elles ne sont sans doute pas idéales, même si l'on peut très bien s'en accommoder. Au-delà de ces considérations (certes importantes, mais qui dépendront beaucoup de l'aménagement de votre intérieur), il faut reconnaître que la mise en place du matériel est très aisée, et si ce n'est un passage obligé par le PC pour récupérer la dernière mise à jour en date, on se trouve vraiment face à un appareil plug-and-play. À noter que le téléchargement du dernier firmware demande simplement d'installer l'application Turtle Beach sur son ordinateur et que tout le processus prend quelques minutes (secondes ?) à peine. On en profite pour préciser que le Velocity One dispose d'un mode Xbox et d'un mode PC et qu'il est possible de passer de l'un à l'autre via un petit écran LCD bien pratique situé juste au dessus des commandes. C'est également via cet écran que vous pourrez configurer les lumières du cockpit (puissance et couleur) et afficher un chronomètre (pour les vols à vue).
Autre raison de se réjouir au moment de l'installation du Yoke, il est immédiatement reconnu par Flight Simulator, auquel il se destine uniquement sur console. Cela peut sembler évident bien sûr, mais on a déjà vu des volants soit disant compatibles contraindre l'utilisateur à un passage obligatoire par le menu des options pour assigner correctement certaines fonctions – comme le freinage via le pédalier par exemple. Trois profils sont proposés dans le jeu lui-même, ces derniers dépendant du type d’appareil choisi : en plus de la configuration par défaut, on peut donc opter pour deux autres possibilités, l'une étant pensée pour les monomoteurs et l'autre pour les bimoteurs. Mine de rien, cela rend la première prise en main assez simple, mais cela ne veut pas dire qu'un temps d'adaptation n'est pas nécessaire pour utiliser correctement le Velocity One. Si les boutons A,B, X, Y, RB, LB, RT et LT sont bien présents sur la base du Yoke (en plus du bouton Xbox guide) et que leur fonction est en général la même que lorsque l'on pratique Flight Simulator au pad, l'affichage qui apparaît sur l'écran de jeu ressemble à celui des jeux PC qui utilisent un volant ou un stick de vol. Boutons 1, 2, 3, 4, …, 40, voilà qui peut sembler un peu déstabilisant quand on n'en a pas l'habitude. Il faut dire que le Velocity One ne lésine pas sur leur nombre et que l'on s'y perd un peu au départ. Heureusement, Turtle Beach a pensé inclure un tableau qui récapitule la correspondance de toutes ces touches dans la notice dépliable incluse. Ainsi, en un simple coup d'œil, on peut vérifier à quel bouton correspond le numéro qui s'affiche à l'écran. Au bout d'un moment, la mémoire aidant, on n'a évidemment plus besoin de s'y référer, mais voilà un document bien pratique pour rendre les premiers pas plus accessibles. Notez que l'on peut aussi utiliser les stickers fournis pour identifier plus simplement les différents boutons sur le Yoke lui-même. Il est assez logiquement possible de modifier le mapping des touches si celui par défaut ne vous convient pas, mais on imagine que cela s'avérera inutile pour la plupart des joueurs. Un peu comme les possibilités de customisation offertes dans la boîte elle-même, puisque l'on peut tout à fait échanger les têtes des tiges de gaz, mais aussi les indications lumineuses qui sont visibles en façade - et dont l'intérêt est purement cosmétique sur Xbox Series, à notre connaissance du moins. À réserver aux adeptes du role play, mais l'option reste néanmoins sympathique. Pour résumer, avec 18 boutons au total (à quoi il faut ajouter quatre sélecteurs à huit positions), vous n'aurez pas besoin d'ajouter un clavier pour interagir avec le tableau de bord de votre avion. Le Yoke a beau être assez encombrant, le fait d'avoir tout à portée de main sans devoir ajouter un autre périphérique est un plus appréciable.
Avant de parler des sensations en vol, quelques mots sur la navigation dans les menus du jeu (et de la console). Une sorte de petite croix directionnelle la rend généralement tout à fait fonctionnelle, à l'exception du moment l'où on se retrouve sur le globe terrestre pour choisir sa destination. Sauf erreur de notre part, il n'est en effet pas possible d'utiliser le Yoke pour zoomer et se déplacer sur la terre, ce qui oblige à utiliser une manette. Le Yoke dispose également de deux petits joysticks qui permettent de déplacer la caméra librement autour de (ou dans) l'avion piloté et de changer de vue (ou de niveau de zoom). Turtle Beach n'a pas oublié d'inclure des gâchettes, mais comme Flight Simulator n'est pas pensé pour le combat, elles servent surtout à actionner l'aileron arrière et à compenser l'absence de palonnier. Avant même le premier décollage, on remarque aussi tout de suite que le manche ne se contente pas de posséder un angle de 180 degrés puisqu'il peut aussi bien être tiré que poussé pour faire respectivement monter ou descendre l'avion. Au départ, on a cependant eu un peu peur en ressentant les frottements du manche qui nous semblaient dommageables pour la précision des commandes. Nous avions cependant lu que ceux-ci finissaient par s'estomper à l'usage et cela semble bel et bien être le cas. L'expérience va donc en s'améliorant au fur et à mesure et le plaisir de vol est indéniable par rapport aux sensations que l'on peut ressentir avec une simple manette. À la gauche du bloc des manettes de gaz se trouve une roue (le compensateur ou trim en anglais) permettant de maintenir l'avion dans une position stable sans avoir nécessairement à utiliser le manche. Dans la pratique, comme elle est très facilement accessible, le pilotage y gagne aussi bien en confort qu'en précision. En effet, là où, avec un pad, Flight Simulator oblige le joueur à régulièrement corriger sa trajectoire, on peut ici tout à fait lâcher les commandes pour profiter du paysage avec les joysticks prévus à cet effet. Inutile de préciser que cela rend les vols les plus longs bien moins fatigants et donc plus agréables et précis au final. Si on apprécie la présence de deux types de manettes de gaz (les manettes supérieures pour les gros avions, les inférieures pour les plus petits) et leur facilité d'accès, on regrette un peu le manque de résistance qu'elles offrent, même si on finit par s'y faire. Finalement, la seule chose qui manque réellement à ce genre de périphérique selon nous, c'est une gestion des vibrations et du retour de force pour ajouter un feedback supplémentaire. Cela aurait sans doute une influence un peu négative sur la précision des commandes, sans parler du surcoût que cela occasionnerait, mais on serait curieux de s'essayer à un tel accessoire s'il existait. En dehors de cela, le Velocity One procure d'excellentes sensations et rend les sessions sur Flight Simulator bien plus immersives !
Tous les commentaires (6)
Un casque VR, un HOTAS et un G920 et ca m'a occupé des centaines et centaines d'heure juste avec Assetto Corsa et Elite Dangerous.
Perso j'ai changer d'avis sur ces accessoire, au final si on peu se le permettre, je trouve que ça se rentabilise en heure de jeu et immersion. Je m'amuse plus avec un Bon jeu plus un accessoire luxueux comme ça que sur 20 jeux différents.
Merci pour le test !
Et oui c'est pour ça que j'ai dis si on peut se le permettre. J'en fait aussi parti, perso j'ai économisé 2 ans dans la "boite a volant" pour acheter le G920, la priorité "extra" du budget étant les vacances pour le petit et aller voir la belle famille aux US.
Je faisais surtout part de mon expérience, parce-que moi même je me suis longtemps arrêté au prix de ces accessoires, en sous-estimant l'apport que ça a dans l’expérience de jeu. Un simulateur peu carrément passer de chiant à la manette à incroyablement immersif et stimulant avec "tout les boutons" ^^.