Voilà une licence dont on n'attendait pas forcément le retour, mais la nostalgie battant son plein depuis quelques années, il n'est sans doute pas si surprenant de voir revenir Operation Wolf, le célèbre rail shooter de Taito sorti à l'origine en arcade en 1987. Operation Wolf Returns: First Mission VR arrive cette semaine sur PlayStation VR2 pour 29.99€, Meta Quest 2, SteamVR et Pico 4 pour un brin moins cher (24.99€) mais il est également prévu sur toutes les plateformes non VR (avec en bonus de la coop locale) à l'automne prochain. On vous explique donc tout ce que nous en pensons dans une nouvelle review express, mais on n'a pas oublié de vous enregistrer une vidéo de gameplay et un GSY Offline en français d'une quarantaine de minutes pour vous présenter le jeu.
Même s'il ne paie pas de mine visuellement, avec son approche graphique très caricaturale, force est de constater que les sensations de jeu sont vraiment très réussies. Comme dans les autres jeux du genre, on ne gère pas les déplacements du personnage et on se contente donc d'aligner les cibles quand elles apparaissent à l'écran. Les mouvements du héros (ou des véhicules qu'il emprunte) restant très lents, aucune sensation de malaise à craindre, ce qui rend l'expérience agréable pour tout le monde. Il est possible d'activer ou non l'iconique viseur de la série, qui facilite clairement les choses pour viser précisément, mais ce dernier n'est cependant pas indispensable pour celles et ceux qui recherchent un peu plus de challenge. En plus des quatre armes que l'on porte sur soi (pistolet, Uzi, fusil mitrailleur et fusil à pompe), on peut obtenir un lance-grenades ou un lance-roquettes pour faire le ménage pendant quelques secondes. Pour ce faire, il suffit de viser les poules, cochons et autres toucans qui traversent l'écran pour qu'ils lâchent ces potentiels bonus (ou des munitions, gilets par-balles ou autres medikits). Pas d'inquiétude pour les amoureux de la vie animale toutefois, les différentes bestioles que l'on croise ne tombent jamais sous notre feu nourri. Du coup, le seul génocide dont on pourra nous accuser sera celui des vilains soldats qui nous assaillent de toutes parts (y compris par derrière parfois, restez donc sur vos gardes !).
Comme dans le jeu original, on pourra également libérer les otages que l'on trouvera sur notre chemin (avec un kit de soin en récompense), tout en faisant attention de ne pas les toucher quand la panique les fera traverser le champ de bataille (ce qu'ils font constamment). Tout cela fera évidemment monter notre score, avec une gestion des combos qui nous rappelle que l'on est bel est bien dans un jeu d'arcade. On a beau disposer de plusieurs "Continue", il faut faire attention à ne pas trop en abuser, sous peine de devoir recommencer la séquence en cours. Heureusement, on dispose de plusieurs kits de soin (le pourcentage de vie restant est visible en haut de l'écran et sur la montre du héros) en plus de ceux que l'on va pouvoir récupérer dans le décor au fur et à mesure de la progression. Pour ajouter au dynamisme des combats, on peut viser les projectiles ennemis pour les détruire avant qu'ils ne nous touchent, ou bien les éviter en se penchant ou en se baissant, ce qui procure d'ailleurs d'excellentes sensations. Jouer debout est à ce titre plutôt conseillé pour mettre à profit ces possibilités de mouvement, même si la position assise reste parfaitement viable. La fin de chaque mission se soldera par un affrontement contre un boss, qui demandera une tactique particulière pour le vaincre (mais jamais compliquée). Trois niveaux de difficulté sont disponibles ainsi qu'un système de notation qui incite à relancer les différents niveaux pour s'améliorer (ou pour le plaisir tout simplement). Dommage en revanche qu'il y en ait si peu, cette nouvelle version du jeu culte ayant choisi de conserver sa structure originale, à base de six missions uniquement (découpées en trois niveaux - dont celui du boss).
Évoquons enfin le mode Survie, qui nous met face à de nombreuses vagues d'ennemis, qui peuvent arriver de tous les côtés. Cela implique donc une gestion de l'espace de jeu à 360 degrés quasi permanente, la position debout étant dès lors bien plus confortable. La présence du câble du PlayStation VR2 ne nous a pas dérangé, mais nul doute que les casques qui en sont dépourvus proposeront une expérience plus optimale encore. Tâchez tout de même d'avoir un minimum de place autour de vous, comme dans le solo du reste (où l'on peut d'ailleurs utiliser certains éléments du décor pour se mettre à couvert). Mine de rien, ce mode de jeu s'avère assez accrocheur, même si les vagues successives manquent tout de même un peu d'envergure au début. Autant on apprécie la nécessité d'être un peu plus mobile que dans le mode solo (encore que), autant il est dommage que les assauts ennemis ne montent pas plus rapidement en nombre, même une fois la trentième vague atteinte (le maximum à atteindre étant de quatre-vingt-dix-neuf). Autre détail, la musique ne porte pas suffisamment l'action dans ce mode. Pas qu'elle soit réellement plus impactante dans les missions du mode histoire, mais ici une bande son épique aurait eu parfaitement sa place pour galvaniser le joueur survivant qui repousse les assauts ennemis à partir d'un point fixe qu'il doit défendre. On ose à peine imaginer ce qu'un compositeur comme Olivier Derivière aurait pu proposer en termes de bande son adaptative qui serait montée crescendo avec les enchaînements réussis. Dommage également que le mode Survie ne propose pas plusieurs maps pour varier un peu les plaisirs car cela n'aurait probablement pas demandé beaucoup d'efforts supplémentaires aux développeurs et cela aura donné envie de s'y investir plus. Au final, ce nouvel épisode d'Operation Wolf propose un défouloir extrêmement sympathique mais qui manque un peu de consistance pour son prix. À recommander surtout à celles et ceux qui ne rechignent pas à relancer les niveaux et à s'essayer au mode difficile une fois l'aventure bouclée en médium ou facile.
Tous les commentaires (3)
Ouais j'imagine que ce titre est bien fun à jouer, comme quoi il en faut peu. Et ça résume bien le potentiel ludique de la VR et la relative pauvreté de ses jeux.