GSY Review PS4

Ça y est, c'est officiellement la rentrée, celles des classes, du bureau pour les vacanciers tardifs de la fin août, mais aussi celles des jeux et des éditeurs en mal de ventes après un été de relâche. Spider-Man est le premier gros morceau d'un mois qui s'annonce particulièrement chargé, alors pour être raccord, on vous offre sur un plateau une review de pas moins de 36787 caractères, soit 6069 mots ou 9 pages de texte. Bon courage !

Osborn to be alive

Contrairement à ce que l’on voit souvent dans les adaptations cinématographiques de Spider-Man, le jeu nous met dans les baskets d’un Peter Parker qui n’est plus sur les bancs de l'école, a déjà rompu avec la belle Mary-Jane, l'une des rares personnes à connaître son identité secrète à ce stade de sa vie. Le jeune homme de 23 ans travaille pour un scientifique en espérant changer le monde et il ne vit plus chez sa tante May, qui œuvre pour l’association caritative F.E.A.S.T créée par Martin Ly. L’histoire débute alors que Spider-Man prend d’assaut la tour Fisk avec la police pour faire tomber le Caïd et l’envoyer en prison pour de bon. Une ouverture qui donne le ton assez vite en mettant en avant les capacités du tisseur en matière de combat rapproché et d'acrobaties. Fisk sous les verrous, la ville de New York va peut-être pouvoir commencer à respirer, même si on se doute qu’avec un maire comme Norman Osborn, les mauvais coups ne sont jamais très loin. Pourtant, le danger va venir d’un nouveau groupe de malfrats qui se font appeler les démons. On ne sait au départ rien de ce qui motive cette nouvelle bande, ni de celui qui se trouve à leur tête, à moins d’avoir une bonne connaissance de la bande dessinée ou de la présentation de gameplay de l’E3 2017.

Spider-Man a beau ne pas être une “origin story”, on y retrouve une bonne partie de la galerie de personnages créés par Stan Lee et Steve Ditko (décédé en juin dernier). Alors qu'il aurait pu s'en démarquer, le jeu tombe un peu trop facilement dans le piège des Batman Arkham, qui se sentaient tous obligés d’inclure le maximum de méchants iconiques, au mépris de la cohérence de l’histoire parfois. Dans le jeu d'Insomniac, on se trouve toutefois plus dans une approche cinématographique au départ, avec le choix d’un Némésis principal qui se dévoile assez vite et quelques rebondissements qui vont amener d’autres super vilains à se joindre à la fête. Le Shocker fait par exemple l’objet de deux séquences musclées au début de l’aventure, dont un sympathique combat de boss, mais le rideau tombe assez rapidement sur lui pour laisser la place à la vraie menace de cet épisode. Le reste de l’aventure s’attache à donner à Peter Parker les liens nécessaires à son équilibre, à commencer par sa relation avec Mary-Jane, sans oublier sa tante May, dont l’influence bénéfique a fait de lui le jeune homme qu’il est. Un certain Miles Morales fait également partie du casting, mais nous tairons tout ce qui tourne autour de lui vous vous en doutez. Le spoil, ce n’est toujours pas le genre de la maison.

Vous ne nous en voudrez cependant pas de vous donner notre avis sur la trame principale, très fidèle à l’univers dans lequel elle se déroule. Les amateurs de la BD devraient se sentir comme chez eux en découvrant l’intrigue et les nombreux clins d’œil disséminés un peu partout, mais ceux qui ne jurent que par les films de Sam Raimi devraient également y trouver leur compte. Parker n’est certes pas le perdant dénigré qu’il était dans les longs métrages, sa vie semble un brin plus stable, mais sa relation avec MJ est toujours complexe et les fins de mois sont toujours aussi difficiles à boucler pour payer le loyer. Le jeune homme ne travaille plus pour le Daily Bugle, Jameson est à la retraite et inonde les ondes de ses podcasts anti-Spider-Man, et Mary-Jane assure la relève journalistique en fourrant son nez partout dès qu'une affaire louche fait son apparition. Si les quêtes annexes n’ont fait l’objet d’aucun effort d’écriture (nous y reviendrons), l’histoire principale vaut largement celle d’un bon comics. Les non-initiés auront droit à quelques surprises concernant certains personnages tandis que les fans pourront savourer la manière dont les évènements s’enchaînent. Bien sûr, si vous connaissez bien Spider-Man, les surprises seront assez peu nombreuses, mais cela ne vous empêchera pas de suivre avec plaisir ces nouvelles aventures du tisseur new-yorkais.

Spidey Gonzales

Un plaisir qui commence déjà par la facilité avec laquelle le héros peut se déplacer dans la ville grâce à sa légendaire agilité. Malgré le choix d’une vue plus éloignée du personnage principal que celle de The Amazing Spider-Man sur la génération précédente, évoluer dans les rues de New York devient rapidement grisant. Il faut dire que les possibilités s’avèrent plus nombreuses qu’à l’époque, sans compter qu’il n’est désormais plus nécessaire de passer par une vue à la première personne pour viser un point précis de l’environnement et s'y propulser. Le principe est simple comme bonjour, la touche R2 permet de lancer une toile (toujours sur un bâtiment ou une partie du décor, on apprécie l'effort) et de se balancer d’immeuble en immeuble alors que la touche croix autorise des déplacements plus rectilignes, toujours grâce aux lanceurs de Peter. Spider-Man est également capable de courir sur les parois des bâtiments via la même gâchette R2, qui fait aussi office de bouton de parkour quand on se trouve au sol. Lorsque l’homme araignée se lance dans une course folle sur un mur, il peut aussi utiliser la touche rond en approchant l’angle d’un bâtiment pour prendre un virage serré automatiquement. À tout cela s’ajoute la combinaison des touches L2 et R2 que l’on peut utiliser dès qu’un petit cercle apparaît sur un élément du décor (rebord de toit, pointe d’une antenne, etc.). Ce mouvement permet à Spidey de se projeter jusqu’à la cible visée pour y rebondir (l'impulsion permettant de profiter d'une jolie accélération à condition d'avoir le bon timing et la bonne compétence). Pour que la panoplie du parfait accrobate soit parfaite, des figures sont aussi disponibles, ainsi que le vertigineux plongeon vers le sol en cliquant simplement sur L3.

Avec tout cela, difficile de ne pas se sentir dans la peau du plus bondissant des super héros, d’autant que ces aptitudes extraordinaires seront régulièrement mises à profit au cours de l’aventure principale et dans les activités annexes. Si toutes ces acrobaties ne posent aucun problème et que le personnage répond toujours au doigt et à l'œil, les choses sont cependant un peu moins aisées quand les déplacements se veulent plus posés. Cela peut sembler paradoxal, mais notre ami le tisseur met beaucoup plus à mal la caméra lorsqu’il bouge lentement que lorsqu’il traverse New York comme une fusée. En cause, les déplacements sur les murs ou les plafonds, que le jeu incite d’ailleurs assez peu à utiliser. Lorsque Spider-Man se met à ramper sur ces surfaces, il n’est pas toujours évident de lui faire faire ce que l’on veut. Parfois, il peut suffire d’un rien pour que le placement de la caméra vienne gêner la progression, le personnage ne se déplaçant pas forcément dans le sens voulu/logique. Évoluer le long d’un mur lentement peut aussi être contrarié par un rebord récalcitrant qui bloque le héros dans sa progression, ce qui n’est évidemment pas très crédible. Ces problèmes, on pouvait parfois les trouver dans les jeux précédents de la franchise, mais comme ces mouvements avaient une place plus importante dans les mécaniques de jeu, ils étaient tout de même mieux gérés dans l’ensemble. On regrette donc aussi bien les petits couacs de maniabilité de ce nouveau volet que le choix d’un level design qui invite rapidement à délaisser ce type d’approche. Même la possibilité de se suspendre au plafond est rapidement reléguée au second plan tant elle ne s'avère pas très utile au bout du compte.

Élémentaire ma chère Watson

Même lors des phases où l’infiltration est possible, on pourra se passer de ces possibilités, qui font pourtant partie intégrante du personnage. Ces séquences fonctionnent comme dans n’importe quel jeu Batman Arkham. Les adversaires isolés peuvent être suspendus en l’air grâce aux toiles de Spidey, mais attention à ce qu’ils soient bien isolés des autres pour ne pas donner l’alerte. Jeu grand public oblige, le sens d’araignée du héros lui indique si son attaque furtive va déclencher l’alarme, ce qui enlève au passage une partie du plaisir de l’observation. En contrepartie, cela permet de faire preuve d’une vivacité cohérente avec le personnage. Quand des ennemis sont en groupe, il est bien sûr possible d’essayer de les disperser, en attirant certains dans une zone grâce aux lanceurs de toile. Ces derniers sont également très utiles pour se débarrasser rapidement d’un garde qui se trouve près d’un mur ou d’un container, mais il devient alors plus facile à repérer par ses acolytes, qui deviendront alors méfiants. Certains gadgets du héros (qui serviront aussi beaucoup en combat) pourront aussi servir lors des approches furtives, comme ces pièges qui déploient une toile dès qu'un ennemi les déclenchent par exemple. Autre façon de vous débarrasser de vos adversaires en douce, un simple appui sur la touche triangle projettera Spider-Man sur eux et les assommera violemment. On peut également choisir de s’approcher discrètement par derrière de façon plus classique, en marchant donc, la touche carré déclenchant un takedown du plus bel effet.

Comme nous l’avons dit, tout cela rappelle fortement les jeux de Rocksteady, même s’il est vrai que les jeux Spider-Man sortis sur Xbox 360 et PS3 utilisaient déjà certaines de ces mécaniques. En ressort une impression de déjà vu qui sera automatiquement plus forte chez les habitués du médium dont la feuille de route est déjà bien remplie. Notez que ce n’est pas nécessairement un mal, la formule ayant fait ses preuves à maintes reprises tout en collant parfaitement à l’univers du tisseur. Pour les nouveautés par contre, on repassera. Il y a bien quelques tentatives de bousculer un peu les habitudes des jeux de la série, comme dans les passages où l’on contrôle (entre autres) Mary-Jane. Ces séquences sont souvent l’occasion de courts flashbacks narratifs au cours desquels la jeune femme raconte ce qui l’a amenée dans la situation où elle se trouve. Il s’agit quasi toujours d’infiltrer une zone sans se faire repérer, mais au lieu de laisser au joueur une latitude similaire à celle dont il jouit quand il incarne Spidey, il se retrouve dans des passages très dirigistes. Un marqueur d’objectif régulier balise le terrain, alors même que la configuration des lieux ne laisse pas vraiment le choix de l’itinéraire. On avance donc sans ressentir la moindre tension, en interagissant avec les éléments du décor placés là pour faire diversion (c’est fou le nombre de caisses à outils que l’on peut faire tomber dans un garage sans que cela ne déclenche l’alerte), et en évitant les morceaux de verre qui jonchent le sol. Plus tard, MJ sera équipée de quelques outils de manière à se faciliter la tâche encore un peu plus. L’infiltration pour les Blim² au service de la narration, pour des séquences sympathiques pour leur ambiance, mais moins pour leur gameplay. Nous retiendrons surtout celle qui se déroule dans le célèbre Grand Central Terminal, où l’approche se montre un peu plus originale que dans les autres.

À côté de l'infiltration, et avant d'aborder avec vous la question des combats, il reste un élément qui pourra peut-être en surprendre quelques uns. Lorsque Peter travaille à son laboratoire en civil, ou même parfois au cours de certaines missions quand une analyse sur le terrain est nécessaire, il est amené à résoudre quelques énigmes. Elles ne sont pas toutes obligatoires, mais elles mettent en avant un aspect de la personnalité du héros que l'on ne voit pas systématiquement dans les jeux de la franchise. Toujours est-il qu'ici vous allez bel et bien devoir mettre vos neurones à douce épreuve dans deux mini-jeux distincts. Le premier demande de compléter un circuit imprimé pour faire parvenir le courant jusqu'au bout. Pour ce faire, vous devez utiliser les différents éléments mis à votre disposition dans votre inventaire (des sortes de conduits de formes diverses qui laissent passer le courant). Certains blocs du circuit imprimés sont bloqués, tandis que d'autres vont soit augmenter sa tension, soit la baisser, sachant qu'il faudra atteindre la "sortie" avec la bonne valeur. En complément de ces "conduits", on vous procure aussi parfois des modificateurs de tension, à placer sur le circuit intelligemment. Assez rarement, il vous faudra aussi enlever certains conduits déjà installés de base pour configurer un chemin alternatif. Le second puzzle proposé prend la forme d'une analyse spectrographique très simplifiée où il faut trouver la bonne combinaison pour obtenir le modèle donné au départ. Il s'agit en fait de superposer deux à trois spectres pour reproduire le motif qui sert de base. Sur chacun d'entre eux se trouvent des traits verticaux, noirs pour ceux que l'on ajoute, transparents pour ceux qui permettent de faire disparaître une barre superflue sur le spectre. Plus difficile à expliquer clairement qu'à résoudre, ce type d'énigme est hélas la seule alternative à celle du circuit imprimé, ce qui veut dire que vous arriverez un peu à saturation avant la fin du jeu. Heureusement, les puzzles imposés par l'intrigue peuvent être passés en appuyant sur la touche R1.

Peter Parker ne perd jamais

La discrétion c’est très bien, mais Spidey n’est heureusement pas du genre à se retrouver démuni quand il faut faire parler les poings. Une fois de plus, le modèle suivi est celui de la série Arkham, qui aura décidément influencé bon nombre de titres depuis bientôt dix ans. Là où les jeux Spider-Man ont cependant toujours été plus cohérents que les Batman, c’est sur le fait que leur héros possède un sens d’araignée qui le prévient du danger et lui donne le signal pour déclencher son esquive. L’affichage d’alerte pour prévenir le joueur est donc plus en accord avec le personnage que dans la trilogie de Rocksteady. Un détail certes, mais cela nous a toujours semblé important pour l'immersion. Toujours est-il que le système de combat se veut très similaire, avec des finish moves que l’on peut déclencher une fois la jauge de focus suffisamment remplie. Si au départ, cette dernière dépend surtout de l’enchaînement des combos, elle peut aussi se remplir grâce à l’utilisation des gadgets si vous équipez un mod précis sur votre armure. Car en effet, Spider-Man inclut une certaine forme de personnalisation du héros, à commencer par son costume. Moyennant tokens (on vous en reparle plus tard), ces tenues peuvent être fabriquées (certaines se débloquent aussi "gratuitement") et possèdent toutes trois emplacements pour des mods à crafter. Un pouvoir spécial est également lié à chacune d'entre elle (ou presque), mais il peut ensuite être appliqué à n’importe quel costume une fois qu'on le possède. Nous n’avons pas forcément trouvé beaucoup de tenues à notre goût dans la liste, mais les connaisseurs apprécieront de retrouver celles qui ont fait l’histoire du personnage au travers des numéros de comics. Les capacités spéciales allouées aux costumes sont souvent très intéressantes, et comme vous ne pourrez en équiper qu'une à la fois, il ne faudra pas hésiter à en changer en fonction de vos besoins.

Les mods sont encore plus déterminants dans les combats dans le sens où ils vont pouvoir vous donner des avantages non négligeables de façon permanente, à la manière de capacités passives. Nous évoquions celui qui permet de remplir son focus en utilisant les gadgets, mais il en existe également un qui augmente la quantité de vie que l’on peut s’injecter en puisant dans cette même jauge, ou un autre qui réduit les dommages liés aux explosions. Avec ce système, vous pouvez donc créer un build qui compensera vos faiblesses et renforcera vos points forts, et en changer à l'envi. Mais pardonnez-nous cette légère digression, il est temps de revenir à notre explication sur le déroulement des combats. En plus des différents combos que l’on peut débloquer dans l’un des trois arbres de compétences du héros grâce à l’expérience acquise, ses lanceurs de toile lui permettent d’utiliser tout ce qui traîne autour de lui pour semer la pagaille au sein des rangs ennemis. Un bidon, une palette, un échafaudage, un extincteur, une moto, tout peut servir à faire des misères à vos petits camarades de jeu. Ajoutez à cela les capacités de déplacement du tisseur, l’indispensable touche triangle qui le projette sur ses ennemis en un instant, et vous aurez une bonne idée des possibilités offertes par le système de combat. Les plus paresseux pourront bien sûr se contenter de lancer les mêmes attaques en boucle, mais il est nettement plus amusant et gratifiant d’utiliser tout le panel d’attaques et de gadgets mis à votre disposition.

Il faudra certes un peu de temps pour débloquer quelques mouvements supplémentaires et élargir l'éventail des possibilités, mais une fois que vous aurez glané suffisamment de points d’expérience, les combats gagneront en variété. Désarmer ses adversaires, les emballer dans votre toile ou les électrocuter pour mieux les attraper et s’en servir de projectiles, enchaîner plusieurs finish moves d’affilée, tout cela procure une extrême satisfaction. En électrocutant un adversaire, le courant émis paralysera tous les ennemis proches, en frappant un voyou que l'on vient d'emprisonner dans sa toile et en l'envoyant vers un mur, il s'y collera, en cumulant un pouvoir spécial et l'une des attaques de toile, on pourra les mettre hors d'état de nuire en un coup, etc. Il est même possible de prendre appui sur un mur pour mieux bondir poings en avant sur ses cibles. Les esquives parfaites pourront déclencher un court ralenti, ou donner l'occasion de lancer un takedown sur un homme armé, et comme dans les Batman Arkham, les ennemis doivent être abordés différemment en fonction de leur équipement. Lorsque ceux-ci sont munis d’un bouclier, il faudra d’abord leur passer entre les jambes pour les attaquer dans le dos (un pouvoir spécial peut cependant les empêcher de vous bloquer pendant quelques secondes). Mais il existe également des adversaires capables de bloquer vos attaques ou projectiles, demandant d’abord être projetés en l’air avant de pouvoir les toucher efficacement, ou des brutes, plus massives et plus puissantes, qu’il faut entoiler ou électrocuter pour les empêcher de bloquer vos coups. Plus on avance, plus les ennemis sont bien équipés et plus à même de vous rendre la vie dure, comme les mercenaires du Sable par exemple. Au delà de son grand classicisme, si nous avions un reproche à formuler vis à vis du système de combat, ce serait surtout l'impossibilité de s’équiper de plusieurs gadgets, ce qui oblige à avoir recours à la roue de sélection régulièrement. Appuyer deux fois sur la touche L1 permet bien de revenir au précédent pour combiner les effets de deux d'entre eux, mais nous aurions préféré pouvoir les assigner à deux touches différentes de la manette pour une plus grande souplesse.

Iron Fisk

Nous avons beau avoir déjà évoqué quelques petites maladresses, voici venir le moment de vous parler du premier gros écueil rencontré par les développeurs d’Insomniac Games. Après nous avoir enchanté avec les boss de Ratchet & Clank, comment ne pas être déçu par ceux de Spider-Man ? Pas que la mise en scène de ces séquences soit à mettre en cause, au contraire même. Non, le problème tient tout d'abord à l’un des défauts déjà remarqués dans Sunset Overdrive : leur relative facilité dans le niveau de difficulté par défaut. Plus gênant, dans la grande majeure partie des cas, leur comportement durant l'affrontement ne varie que très peu du début à la fin. On ne retrouve donc pas de phases réellement différentes, qui auraient forcé le joueur à opter pour une nouvelle approche sous peine de passer de vie à trépas en un instant. Enfin, et c’est certainement ce qui nous a le plus peiné dans ces passages, la manière d'aborder les boss s’appuie sur deux techniques uniquement, celles-ci étant répétées jusqu’à l’écœurement du début à la fin. Si le studio californien essaie un peu de changer les choses dans la forme, il faut toujours effectuer les mêmes actions dans le fond. Même si les découvrir ne vous demandera pas longtemps, nous n’allons pas vous dévoiler ces deux mécaniques ici, mais soyez certain qu'il ne s'agit pas d'une exagération et que le côté épique de ces combats en pâtit grandement. De plus, nous avons trouvé étrange que, lors de l’un de ces face-à-face, l’une des attaques au sol du boss soit si facilement esquivable en se contentant de se balancer sans arrêt, sans jamais toucher le sol du combat. Alors que le jeu aurait pu imposer une arène où il aurait été impossible d’utiliser sa toile de cette manière, il n’en est rien, ce qui rend le duel d’autant plus facile. Comprenons-nous bien, nous avons beaucoup apprécié la présentation visuelle de ces affrontements et l’intensité qui pouvait s’en dégager, mais nous attendions autre chose de ces batailles épiques contre des méchants hors-normes.

Mayday, Mayday

Autre point sur lequel Spider-Man fait moins bien que la concurrence, la construction de son monde ouvert. Avec toutes les avancées faites dans ce domaine ces dernières années, certains choix de design sont tout bonnement incompréhensibles. Insomniac Games est tombé dans le piège de l’open world qu’il faut à tout prix barder d’activités en tout genre pour que le joueur ne s’y ennuie jamais. L’effet obtenu est malheureusement l’inverse, on finit par étouffer à cause de l’extrême redondance de ce qui est proposé et du manque d’idées neuves en général. Pour commencer, votre première tâche consistera à aller hacker les tours des différents quartiers pour faire apparaître les activités des environs... Même Far Cry 5 n'avait pas osé. Ensuite, les missions annexes ne racontent jamais rien d’intéressant et ont pour seul intérêt de vous faire gagner de l’expérience et de vous donner une chance de débloquer le dernier costume du jeu (à condition d'avoir aussi terminé l'histoire principale et nettoyé chaque district à 100%). L’une de ces missions secondaires vous demande même d’aller récupérer les 12 pigeons égarés d’un pauvre bonhomme (à la façon des feuilles volantes d’Assassin’s Creed). On en retiendra finalement une seule pour son vilain charismatique, c'est peu. Pour le reste, en implémentant un système de tokens, le jeu multiplie inutilement les activités pour obliger le joueur à s’y soumettre. Pourquoi ? Parce que pour fabriquer une nouvelle tenue, pour créer ou améliorer un gadget, on va vous demander des tokens différents. Il y a par exemple 55 sacs à dos à récolter dans le monde (tokens “sac à dos”), des crimes aléatoires (tokens crimes), des challenges (tokens défis), des bases à investir (tokens bases, coucou Far Cry et AC), des photos de monuments à prendre (tokens photos), et des missions liées à des laboratoires de recherche (tokens recherche)... Alors oui, les sacs à dos feront plaisir aux fans, puisque chacun contient un objet lié à l’univers des comics, les défis sont divisés en trois catégories (combat, infiltration et bombes - ou drones - à attraper) pour proposer plus de variété, mais comme tout repose toujours sur les mêmes mécaniques de gameplay (ce qui n’est pas anormal en soi), on finit par friser l'overdose quand on traîne dans l’open world. Et ce ne sont pas les quelques unes du Daily Bugle à récupérer dans les boîtes à journaux de la ville qui vont vous redonner le sourire.

Même la bonne idée de proposer au joueur de faire un peu de tourisme est ratée, l’appareil photo de Parker effectuant un zoom automatique que l’on ne peut modifier quand on cadre un lieu historique célèbre. On a déjà très peu de recul la plupart du temps compte tenu de la configuration de certains quartiers, on se retrouve donc obligé de prendre les façades en gros plan alors que l’on aurait bien aimé pouvoir soigner son cadrage. En l’absence de mode photo au moment du test (une mise à jour est prévue le 7 septembre), ce fut assez frustrant pour nous, même s’il n’existe de toute manière aucun endroit où regarder ces clichés pris avec l’appareil in-game. À noter d’ailleurs que Spidey ne pratique même pas l’art du selfie - cela sera vraisemblablement inclus dans le mode photo par contre. Il est aussi dommage que l’appareil ne soit pas mis à contribution pour autre chose dans l’histoire, même si Parker n’est plus reporter. MJ l’utilise à plusieurs reprises, mais c’est pour ainsi dire tout. Les crimes aléatoires manquent de leur côté de variété, sachant qu’en avançant dans l’aventure, ils vont eux aussi se diviser en plusieurs catégories (crimes des voyous, crimes des prisonniers, crimes des démons, crimes des mercenaires du Sable). Il s’agit soit de faire le ménage dans la rue (ou les toits) au milieu d’une meute d’ennemis, soit de rattraper un véhicule (à grand renfort de QTE en mode “tout-le-temps-pareil” ou presque), soit trouver une victime kidnappée dans le coffre d’une voiture (ce qui se termine toujours par un affrontement contre une horde de vilains kidnappeurs) ou s’occuper des blessés après un hit and run avant de rattraper les coupables. Les défis, bien que reposants aussi sur le triptyque combat/infiltration/déplacements, sont dèjà plus sympathiques car ils imposent de les terminer le plus vite possible pour atteindre le score le plus élevé et décrocher la médaille d’or. Il y a un semblant d’effort narratif autour d’eux car ils sont proposés par un mystérieux personnage, mais n’attendez pas de face-à-face mémorable pour autant.

La plus grande fraîcheur vient finalement des missions des laboratoires de recherche qui, à défaut d’être soignées dans leur écriture (le ton écolo que l'on y trouve souvent y est très naïf), essaient tout de même de proposer un peu autre chose. Les pauvres pigeons contaminés par une fièvre mortelle transmissible à l’homme doivent être traités, la mer polluée nettoyée après le déversement de produits toxiques, il faut suivre une piste avec un spider-bot (qui peut traverser les pieds de bancs apparemment), ou régler les problèmes d'urbanisme qui mettent la population en danger. Fondamentalement, on y retrouve bien une certaine routine (que l’on doive sauver des volatiles ou des poissons, il faut souvent asperger un produit en se balançant au dessus de la zone contaminée), mais cela change un peu. Il en va de même pour l'une des activités annexes où un personnage bien connu de l’univers Spider-Man vous demande de suivre sa trace dans la ville en trouvant des appareils photo placés pour vous faire découvrir une série d'indices cachés dans l'environnement cadré. Les bases à nettoyer fonctionnent quant à elle sur le principe des vagues d’ennemis à éliminer. Elles vont elles aussi se répartir en quatre catégories au fur et à mesure de la progression (Fisk, Démons, prisonniers, etc.), mais se déroulent toujours de la même manière. Ainsi, il est par exemple possible de se débarrasser furtivement d’un certain nombre d’adversaires au début, mais dès la seconde vague, cela finit immanquablement dans la mêlée. Chaque base (ou crime) propose des objectifs secondaires (des manières de vous débarrasser des ennemis), qui donnent droit à plus de tokens à la fin. Vous l’aurez compris, quand on les pratique avec parcimonie entre deux missions, on parvient à éviter l’indigestion et à y trouver du plaisir, mais en dehors des acharnés, on se voit mal vous conseiller de vous y jeter corps et âme, la trame principale étant nettement plus motivante sur le long terme. Pourtant, il ne nous semblait pas si compliqué d’ajouter des activités que l’on pouvait trouver dans d’autres épisodes, comme transporter des blessés jusqu’à l’hôpital pour ne prendre qu’un exemple (même si guts_o vous dira que ce n'est pas obligatoirement le meilleur).

Le monde ouvert de Spider-Man accuse donc le poids des années avant même d’être sorti, trop calqué qu’il est sur des modèles aujourd’hui dépassés. Tout cela est d’autant plus dommage que le studio californien est parvenu à rendre New-York très vivante, et donc particulièrement crédible. Le syndrome GTA appliqué maladroitement en somme, alors qu’une approche plus calquée sur le souvent mésestimé Mafia 2 aurait peut-être été plus efficace pour le récit. À l’époque, le jeu de 2K Games avait été vivement critiqué parce qu’il ne faisait pas mine d’être un GTA et qu’il ne proposait rien à faire dans son monde ouvert, qui servait avant tout de décor grandeur nature à une excellente histoire. La présence d’activités annexes dans un Spider-Man est parfaitement justifiée, et loin de nous l’idée de vouloir accabler Insomniac, mais il aurait fallu en proposer moins ou les diversifier plus, dans la forme tout du moins. C’est un peu comme ces séquences du scénario principal, très inspirées des rencontres de Batman avec l'Épouvantail. En soi, elles fonctionnent plutôt bien, même si elles restent moins marquantes que celles de la série Arkham, mais ces quelques passages reposent aussi sur un schéma unique (ou presque), qui donne un peu l’impression de répéter des phases de jeu qui auraient pourtant dû être uniques. Pour autant, qui aime bien châtie bien comme on dit, car en dépit de ses défauts, nous avons passé d'excellents moments avec ce Spider-Man, au point de viser le 100% en dépit du bon sens. Et puis il est aussi sympathique de voir le monde évoluer en fonction des événements de l'intrigue, un détail qui, mine de rien, casse légèrement la routine qui finit par s'installer. Il serait néanmoins malhonnête de vous présenter le monde ouvert du jeu comme satisfaisant à tous points de vue, même si ses défauts sont avant tout ceux d'un genre qu'il semble difficile de faire évoluer radicalement.

Des toiles dans les yeux

S’il est un plan sur lequel Spider-Man ne déçoit pas (ou peu), c’est sur sa partie technique. New York grouille de vie, les passants affluent sur les trottoirs ou dans les parcs, les voitures encombrent les artères de la ville comme en vrai, on s’y croirait. À pleine vitesse entre les buildings, on s’en rend peut-être un peu moins compte, mais il suffit de poser le pied au sol pour lancer quelques coucous aux passants (en appuyant sur la touche carré) pour comprendre que la restitution de la Grosse Pomme est minutieuse. Pour ne rien gâcher, l’aliasing est absolument invisible et il est même possible de désactiver le motion blur (et/ou le grain filmique de l’image) pour gagner un peu plus en lisibilité si ces effets vous chagrinent. Certains argueront que la variété est moins de mise dans une cité urbaine que dans des mondes ouverts plus portés sur la nature, et ils n’auront pas tort évidemment, mais très sincèrement, il n’y a pas grand chose à dire sur la modélisation des décors et du reste. Même l’inévitable pop-up inhérent aux mondes ouverts se fait suffisamment discret pour ne pas briser l’immersion de celui qui joue. Sur PS4 Pro, nous n’avons pas relevé de ralentissements notables, sauf peut-être lors des takedowns déclenchés pendant l’utilisation de l’un des gadgets, qui fait léviter les ennemis en l’air pendant quelques secondes. La PS4 de base s'en sort avec les honneurs, malgré une qualité d'affichage moins précise et un framerate parfois un peu plus capricieux. Les cinématiques sont toutes très réussies, qu’elles mettent en scène des acrobaties ou de simples dialogues, et le rendu des visages et des animations faciales est excellent. C’est d’ailleurs grâce à cela que les personnages sont si réussis, les voix anglaises se chargeant de parfaire l’illusion. À noter que la VF nous a semblé globalement correcte, mais bien en dessous de la VO, Donald Reignoux en faisant un peu trop à notre goût, ce qui rend Spider-Man bien plus irritant qu’en anglais. Mauvaise nouvelle, il n’est pas possible d’opter pour la VOST, une première dans un jeu Sony.

Après l’aspect purement graphique, ce sont les animations qui impressionnent par leur fluidité, aussi bien pendant les combats que les déplacements ou les scènes cinématiques. Les sensations d’impact sont également parfaitement retranscrites, ce qui ajoute au dynamisme des nombreuses rixes qui parsèment l’aventure. La rapidité des chargements lors des voyages rapides est également une autre source de satisfaction. Cela peut sembler une option superflue compte tenu de la vitesse de déplacement du héros, mais cela peut parfois s’avérer salvateur pour gagner du temps. Vous auriez d’ailleurs tort de ne pas l’utiliser de temps en temps, les écrans de chargement nous gratifiant d’une image animée montrant le héros dans le métro, au beau milieu des voyageurs. Assez variées, ces petites scénettes sont souvent drôles et respectent totalement la personnalité de notre New-Yorkais encagoulé. Tout n’est cependant pas parfait dans Spider-Man, puisque le jeu ne propose pas le moindre cycle jour/nuit ou météo dynamique. À la manière d’inFamous Second Son, l’heure de la journée ou le temps évoluent avec l’histoire, et c’est seulement une fois le scénario principal bouclé que vous pourrez choisir entre journée, coucher du soleil ou nuit (mais pas la pluie, pourtant présente dans l’aventure). En résulte une impression plus flagrante de monotonie quand on s’escrime à vouloir s’acquitter d’un certain nombre d’activités secondaires entre deux missions. Petite déception également du côté du rendu visuel par mauvais temps, voire même de nuit parfois, même avec le HDR activé. Ce dernier apporte néanmoins un bon coup de boost aux couleurs, à défaut de changer radicalement l’expérience. Dernier regret et pas des moindres, nous avons trouvé la bande originale très quelconque, sans que jamais le thème ne parvienne réellement à entrer dans notre tête.

Verdict


Spider-Man est sans le moindre doute un bon jeu très efficace et parfaitement réalisé, mais il n’est pas de ceux qui nous ont marqués comme savent pourtant le faire habituellement les exclusivités Sony. Le titre d’Insomniac Games n’essaie malheureusement jamais de dépasser ce qu’il est, un jeu de super héros en monde ouvert qui n’apporte finalement pas grand chose à l’édifice, même s’il fera immanquablement plaisir aux fans du tisseur. Dommage néanmoins de n’y trouver qu’une grosse compilation de ce que les précédents jeux mettant en scène l’homme araignée faisaient déjà (sans oublier Batman), même si jamais son écrin n'aura été autant à la mesure de son emblématique héros. Dommage également de vouloir à tout prix calquer les séries open world les plus emblématiques, travers y compris. Il était certes difficile de révolutionner le genre sans trahir le personnage de Stan Lee et Steve Ditko, mais nous attendions tout de même mieux des quêtes annexes et des diverses activités proposées en marge de la quête principale, elles aussi nettement inspirées de la concurrence pour la plupart, et surtout particulièrement redondantes à la longue. On ne peut cependant occulter les qualités du titre, aussi efficace que son héros pour donner le sourire, grâce à des déplacements acrobatiques grisants, des combats intéressants quand on s’en donne la peine et une galerie de personnages bien écrits qui portent très bien l'histoire. En attendait-on trop ? Possible, mais malgré la vie qui se dégage de New York, les développeurs d’Insomniac Games ne sont pas encore parvenus à égaler les pointures du genre pour construire un monde ouvert où il fait bon traîner, et on prend au final plus de plaisir à y jouer de façon linéaire en suivant la trame principale qu'en y flânant. L’imitation est certes une belle façon de rendre hommage à ses pairs et de louer leurs qualités, mais elle montre aussi vite ses limites quand il s’agit de tisser des liens forts avec un public de hardcore gamers habitué des mondes gigantesques à parcourir. Au final, Spider-Man est un peu comme la bonne toile que l'on se fait le weekend, divertissant et parfait pour s’occuper plusieurs heures, mais pas encore du bois dont on fait les palmes d’or.
  • Mister Positive
  • Vraiment très beau (surtout de jour quand il ne pleut pas)
  • Un open world détaillé et vivant
  • Des animations de grande qualité
  • Le système de combat prenant et dynamique
  • Déplacements grisants
  • QTE assez en retrait la plupart du temps
  • Des tas de costumes à débloquer
  • Fast travel rigolo (et plutôt rapide sur Pro)
  • Pas avare en activités
  • Très respectueux de l’univers original
  • De jolis moments de mise en scène (cinématiques, boss parfois)
  • Visages très réussis et animations faciales excellentes
  • Histoire classique mais efficace
  • Le meilleur jeu Spider-Man open world
  • On attend les DLC avec curiosité
  • Mister Negative
  • New York de nuit fait parfois grise mine
  • La BO pas mémorable et l'absence de VOSTFR
  • Les QTE inratables
  • Se déplacer sur les murs est parfois laborieux
  • Pas de cycle jour/nuit ni de météo dynamique
  • Trop scolaire dans la construction de son open world
  • Des tours, des pigeons, il ne manque que les plumes et les drapeaux
  • Trop-plein d’activités annexes identiques
  • Deux mini-jeux uniquement pour les puzzles, c'est peu
  • Les combats de boss s’abordent toujours de la même manière
  • L’infiltration pour les nuls avec MJ
  • Votre PS4 Pro va encore faire du bruit

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deepbluesea - SLI ou caleçon ?
deepbluesea
Commentaire du 04/09/2018 à 17:25:14
- Pas de cycle jour/nuit ni de météo dynamique
Really ?

Sinon, je ne vous cache pas que j'ai filé à la conclusion, je ne lis aucun test du jeu. J'ai cependant une question, souvent la meme, est-il possible de se faire une belle VOSTF s'il vous plait ?

Merci.
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 04/09/2018 à 17:31:06 En réponse à deepbluesea
Comme dans inFamous, c'est expliqué dans la review (sans spoil :p).

Pareil pour ta question, à laquelle je réponds aussi dans la dernière section (avec encore moins de spoil car ça ne parle que technique et son). Et la réponse est non à priori, du moins sur ma version.
En réponse à
deepbluesea - SLI ou caleçon ?
deepbluesea
Commentaire du 04/09/2018 à 17:56:18 En réponse à Driftwood
OK désolé Drift. Merci quand même d'avoir pris le temps de me répondre.
En réponse à
rouge - et Noir
rouge
Commentaire du 04/09/2018 à 18:10:20 En réponse à deepbluesea
J'ai la version commercial, je l'installe et je te confirme ça ( d'ailleurs l'installation et étonnement longue je trouve ).
En réponse à
GTB - Acapello
GTB
Commentaire du 04/09/2018 à 18:11:28
Ces intertitres huhu! Je lirai ça bien tranquillement.
En réponse à
Onirik - Le gouda c'est sympa
Onirik
Commentaire du 04/09/2018 à 18:37:51
" Des tours, des pigeons, il ne manque que les plumes et les drapeaux"

Ah ben c'est sur, si ils mettent pas tous les ingrédients, ca peut pas etre un excellent jeu ! :p

Je l'avais préco, j'ai annulé ma préco et au final, je crois que je ne vais même pas le prendre. Trop d'autres trucs à faire de toutes facons.
En réponse à
rouge - et Noir
rouge
Commentaire du 04/09/2018 à 18:40:17 En réponse à deepbluesea
Et donc non pas de VOSTF snif ...
En réponse à
deepbluesea - SLI ou caleçon ?
deepbluesea
Commentaire du 04/09/2018 à 19:08:22 En réponse à rouge
Posté par rouge
Et donc non pas de VOSTF snif ...
>_< merci pour la confirmation.
En réponse à
DJOJO843
DJOJO843
Commentaire du 04/09/2018 à 19:30:39
Ça sera dans longtemps pour moi la version avec tous dedans et pas cher !!!
En réponse à
Soda - Tourist Trophy
Soda
Commentaire du 04/09/2018 à 20:13:12
Après vous avoir lu, ainsi que vos confrères de GK, et JV.com, je pense que je vais annuler ma précommande. J'ai beaucoup trop à faire, d'ici la il aura surement baisser en prix.
En réponse à
MadDemon
MadDemon
Commentaire du 04/09/2018 à 20:27:17 En réponse à Soda
Pareil que toi : toute facon je le sens bien arrivé en promo lors des 12 jeux soldés au moment de noel
En réponse à
Wolfstone
Wolfstone
Commentaire du 04/09/2018 à 21:02:15
L'analyse technique faite pas Digital Foundry révèle un travail extrêmement solide pour la PS4 et surtout sur la version Pro. Je suis vraiment surpris qu'ils soient arrivés à une telle qualité technique sur une plateforme bien moins performante que des PC. Sur ce point Insomniac ont prouvé leur capacité de faire aussi bien que des Naughty Dog, Santa Monica ou Guerilla.
En réponse à
Zega
Zega
Commentaire du 04/09/2018 à 21:17:32
Le jeu est en 60fps en 4K? Ce serait étonnant mais je vois que c'est le framerate des captures.
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 04/09/2018 à 21:19:48 En réponse à Zega
Non.
En réponse à
Wolfstone
Wolfstone
Commentaire du 04/09/2018 à 21:35:37 En réponse à Zega
Cest du 30 fps checkerboard. La résolution n'est pas nativement de la 4K mais la réso dynamique peut s'en approcher sur Pro selon Digital Foundry. Vu la qualité technique globale, il faut pas rêver à du 60 fps sur les consoles actuelles et en plus en 4K native.
En réponse à
Zega
Zega
Commentaire du 04/09/2018 à 21:48:00 En réponse à Driftwood
Merci!
En réponse à
Bigquick - Spider_-_-_man
Bigquick
Commentaire du 04/09/2018 à 22:12:04
Malheureusement c'est une exclu Sony, surement celle qui me donne le plus envie (je suis pas un fanboy du perso pour rien). Mais j'attendrais une version GOTY pour me prendre une PS4 Pro.
J'ai pas encore lu la review, je me la met de côté, par contre j'ai regardé les deux vidéos c'est du bon boulot comme d'habitude (et c'est bien qu'on puisse jouer avec le costume qu'on le souhaite du début à la fin). :)
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 05/09/2018 à 00:27:20 En réponse à Zega
La sortie vidéo des consoles est en 59.94 fps, on encode toujours nos vidéos PS4/XB1/Switch (et 360/PS3/Wii U avant) en 59.94 pour éviter les problèmes.

On a plusieurs fois évoqué cela dans les comms de news, comme ici par exemple, à l'époque de la review de Just Cause 3 :
Posté par Miguel
on encode à 60 FPS car la console sort du 60 Hz, donc 60 FPS, même si le jeu tourne à 30 ou moins ^^

On pourrait ignorer une image sur deux et encoder en 30 FPS, mais ça pourrait poser des problèmes dans certains jeux qui descendent sous les 30 FPS ou qui ont un mauvais frame pacing (durée des images inégale mais 30 images par seconde tout de même) :

Pour faire simple, chaque lettre est une image différente, pour un jeu à 60 FPS, ça donnerait ça :
- ABCDEFGH.. (8 images différentes sur 8 capturées)

Un jeu à 30 FPS capturé à 60 (comme la source donc) avec un bon frame pacing, toutes les images sont dupliquées :
- AABBCCDD.. (4 images différentes sur 8 capturées)
Si on ignore une image sur deux, on a du 30 FPS parfait :
- ABCD.. (4 images différentes)

Un jeu à 30 FPS capturé à 60 mais avec un mauvais frame pacing (NFS Rivals je crois, avait ce problème avant d'être patché, tout comme la beta de Destiny) :
- AABBBCDD.. (4 images différentes sur 8 capturées, mais dont une a été plus longue, et une autre plus courte)
Si on ignore une image sur deux, on peut obtenir un de ces deux cas :
- ABBD (une image manquante)
- ABCD (4 images différentes)

Tu devrais mieux comprendre pourquoi on ne capture pas à 30 FPS, on risque de perdre des infos et induire en erreur en risquant de supprimer des images.
Aussi, ça permet de voir le rendu du jeu tel qu'il est, s'il a un mauvais frame pacing mais quand même 30 FPS, le rendu sera instable, avec une impression de saccade.

Sur nos streams on propose des versions à 30 FPS, pour certains jeux à 30 FPS le rendu est beaucoup moins bons que la version à 60 FPS lors de ralentissements.
En réponse à
Endless
Endless
Commentaire du 05/09/2018 à 02:34:36
Le jeu est vraiment très beau, même de nuit bien qu'il rende effectivement mieux de jour sur les vidéos. Une fois n'est pas coutume, la différence de finition avec les jeux multis est assez flagrante.

Pour le reste, je pense qu'Insomniac s'en est très bien sorti au vu des contraintes : un jeu très grand public avec un cahier des charges assez strict à respecter. Il ne fallait pas s'attendre à une révolution ou une profondeur excessive, mais plutôt à un jeu qui reste solide sur des bases classiques avec un sens du spectacle et du plaisir immédiat, même si il peut se montrer répétitif à la longue par certains aspects.

Bref, plus ou moins une recette de blockbuster hollywoodien.
En réponse à
Klaw
Klaw
Commentaire du 05/09/2018 à 08:52:50
Bon c'est ce que je craignais, un jeu très beau, très bien réalisé, mais hyper classique dans son open world, avec quêtes secondaires répétitives à gogo.
N'étant pas fan de Spiderman en plus, je vais passer sans regret.
En réponse à
wolverine655 - Pierre Bellemare
wolverine655
Commentaire du 05/09/2018 à 10:46:05
Apparemment chez l'enseigne JV Mi*, il est possible de ramener une manette ps4 en bon état et payer le jeu 29,99€.
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 05/09/2018 à 22:15:05
Ah au fait, pour ceux qui se demanderaient les conditions de rédaction de la review :



J'avais oublié de prendre le screen pour l'ajouter à la galerie. :p

La date de la save est d'aujourd'hui car je me suis amusé rapidement avec le mode photo. :)
En réponse à
GTB - Acapello
GTB
Commentaire du 05/09/2018 à 23:03:25
Répétition involontaire spotted ;)

"pour comprendre que la restitution minutieuse de la Grosse Pomme est minutieuse."

Review de fou furieux...comme toujours! Hâte de voir les vidéos.
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 05/09/2018 à 23:07:10 En réponse à GTB
Ah, enfin un qui lit tout jusqu'au bout. :D

Merci !
En réponse à
Dazman - Stade Falloir
Dazman
Commentaire du 06/09/2018 à 03:20:34
Ces jeux de mots des sous titres quand meme :

Bon sinon j'ai peur de tout lire car je ne veux rien savoir sur le jeu que je prendrai plus tard avec Destiny 2 Renegats et Tomb Raider.
En réponse à
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