GSY Review : The Wolf Among Us
Episode 1 : Faith

• Driftwood
• Samedi 12 octobre 2013 | 22:25
• 20 Commentaires

GSY Review PC Xbox 360 PS3

Très attendu par les fans de The Walking Dead, le premier épisode du tout nouveau jeu de Telltale est arrivé pas plus tard qu'hier sur les plateformes habituelles de téléchargement. Après l'adaptation à succès l'un des comic books les plus en vogue du moment, on ne s'étonnera pas outre mesure du fait que The Wolf Among Us reste fidèle à l'univers de la bande dessinée, étant lui-même tiré de la célèbre série Fables créée par Bill Willingham. Vidéos et verdict de cette ouverture de saison de chasse, juste après le passage du Grand Méchant Loup.

Les bons contes font les bons amis

Aussi surprenant que cela puisse sembler, les héros de conte sont parmi nous, cachés à Fabletown, en plein cœur de New York. Une présence discrète que l'on doit à un mystérieux adversaire qui les a chassés de chez eux il y a de cela des siècles. Une présence qui les force à garder un profil bas pour ne pas attirer l'attention sur leur petite communauté. Si la tâche n'a rien de trop difficile pour les plus humains d'entre eux, les animaux doivent obligatoirement se plier à la règle : consommer régulièrement un sort de Glamour pour conserver une apparence humaine ou bien s'exiler à la ferme des célébrités locales. Comme nous autres Communs, les héros de tous ces contes se trouvent confrontés à une réalité de la vie de tous les jours bien rude, où l'argent, l'alcool ou le sexe sont autant de moyens de corrompre la plus pure des âmes perdues. La pauvreté et la misère touchent bien évidemment une partie d'entre eux, donnant à The Wolf Among Us une ambiance toute particulière oscillant entre bon vieux polar et satire politico-sociale à la manière de George Orwell et sa Ferme des Animaux.

Vous jouez le rôle de Bigby Wolf, anciennement connu sous le nom terrifiant du Grand Méchant Loup, désormais shérif de Fabletown chargé de faire régner l'ordre et la loi. Aujourd'hui repenti après des années passées à faire du mal aux autres, l'ancien prédateur est plus que jamais craint par ses congénères et mène donc une vie solitaire où les amis ne se bousculent pas au portillon. Une situation qui ne paraît pas forcément le déranger au premier abord, même si son apparent attachement à la jolie Blanche Neige semble indiquer le contraire. Mais attention, tapie dans l'ombre de sa toute fraîche humanité, sa bestialité refoulée n'attend qu'un petit signe du destin pour remonter à la surface et exprimer la pleine mesure de sa puissance muselée. C'est donc dans la peau d'un héros au passé trouble et au présent bien agité que vous allez vous retrouver, avec une entrée en matière très dynamique qui donne le ton dès le début de l'aventure. C'est en effet par des retrouvailles pour le moins musclées que Bigby va commencer cette aventure sombre et violente, une enquête qui va le mener à faire de bien macabres découvertes.

Qui a peur de Virginia Woolf ?

Condamnés à mener une vie d'illusions dans une réalité bien plus sombre que celle qu'ils connaissaient dans leurs royaumes d'origine respectifs, les personnages de Fables sont confrontés à toutes sortes de problèmes et de dilemmes. En cela, on retrouve dans The Wolf Among Us un lien de parenté évident avec quelques unes des thématiques de The Walking Dead, résolument adultes elles aussi. Les développeurs de Telltale n'ont évidemment pas mis au placard les mécaniques qui avaient déjà fait leurs preuves dans leur jeu précédent, mais on note tout de même une nette amélioration des scènes d'action usant des fameux QTE. L'affichage permanent des touches à l'écran semble un peu envahissant au départ, après un Beyond : Two Souls plus épuré à ce niveau, mais à moins d'être allergique à ces cinématiques interactives, elles se révèlent très immersives. Le "Game Over" n'étant pas exclu dans les jeux Telltale, il faudra donc rester attentif et toujours très réactif. Ce n'est pas toujours simple à la manette, lorsqu'il faut déplacer le réticule et viser un point précis (l'une des deux gâchettes est alors être mises à contribution, ce qui serait plus lisible si l'icône à l'écran n'avait pas la même couleur), mais on s'en sort malgré tout.

Pour le reste, on retrouve la pierre angulaire du système instauré dans les jeux Telltale précédents : l'importance des décisions du héros, des choix qui influeront sur le comportement des autres personnages à son égard et/ou sur le déroulement de certaines scènes. Pour autant, si l'impact de ces actions se répercute souvent clairement sur la suite de la narration, on n'échappe tout de même pas à une légère impression de linéarité. Le cliffhanger de fin haletant sera par exemple le même pour tout le monde, quelles que soient vos décisions au cours de l'épisode. Les détracteurs du dernier jeu de David Cage qui regrettaient son manque de variations dans les arcs narratifs du scénario (la plupart des embranchements étant finalement des chemins alternatifs pour aller d'un point A à un point B) en seront donc pour leurs frais. Autre point commun avec Beyond, le manque de liberté de mouvements dans les environnements traversés, où les déplacements se limiteront au minimum, le guidage devenant même très envahissant en laissant les options d'affichage dans leur configuration d'origine (tous les éléments interactifs apparaissant d'office à l'écran par défaut). Le titre aime également à préciser lorsqu'une parole aura eu un impact sur l'un de nos interlocuteurs.

On se retrouve donc bel et bien dans une narration interactive dont les points forts sont l'ambiance et l'écriture. Défaut tragique pour certains, ce choix de design est cependant totalement cohérent avec la démarche du studio et ne manquera pas de convaincre une nouvelle fois tous ceux qui ont suivi avec passion les aventures de Lee Everett. Les prémices du scénario annonce une intrigue prometteuse que l'on devrait se plaire à suivre tout le long des 5 épisodes annoncés pour cette première saison, celle-ci ne manquant pas d'être mise en valeur par un casting vocal de premier ordre. Seul bémol, Telltale s'évertue à ne pas proposer une version française sous-titrée pour les anglophobes, ce qui sera clairement rédhibitoire pour une bonne partie de leur fanbase. On pourrait bien sûr vous dire qu'avec un peu d'huile de coude et un bon dictionnaire, l'anglais utilisé dans the Wolf Among us n'a rien d'insurmontable, mais les répliques au choix où le temps de réponse est compté resteront un obstacle pour beaucoup. C'est d'autant plus dommage que la plastique du jeu a largement de quoi attirer les curieux, avec son trait parfois grossier très fidèle à l'esprit comics dont le jeu est inspiré.

Verdict

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Gameplay #1

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Générique

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Gameplay #4