Après une Nintendo Switch qui aura explosé les charts et qui va peut-être devenir la console la plus vendue de l’histoire, Nintendo avait du pain sur la planche pour nous fournir une Switch 2 du même acabit, et on vous donne aujourd’hui notre avis basé sur 2 semaines d’utilisation plus ou moins intensives de la bête. Et si vous ratés nos premières vidéos, vous pouvez vous rendre sur cette page.
La forme et la taille des différentes itérations de la première Switch (la Nintendo Switch, puis la Switch Lite, et enfin la Switch OLED) offraient quelques variations sur la façon de jouer et d’appréhender la console, et la Switch 2 poursuit cette évolution. En mode portable, on se retrouve ainsi avec une console plus grande dotée d’un écran de 7,9 pouces, elle semble également plus robuste et améliore aussi légèrement sa prise en main. Même si la console n’est pas un poids plume avec ses 530 grammes Joy-Con 2 compris, nous n’avons jamais ressenti de gêne durant nos sessions. Clairement, l’apport d’un écran OLED aurait rendu cette console très peu critiquable mais le LCD intégré fera le job, sans jamais atteindre des sommets. Ses caractéristiques sont pourtant alléchantes sur le papier, avec la présence du HDR, du 120hz et de la VRR, mais on pourra tout de même regretter quelques aspects notamment au niveau du HDR qui nous semble assez peu éclatant, la faute à une luminosité maximale insuffisante. C’est donc une source d’amélioration évidente pour le prochain upgrade de la console, même si le rendu reste meilleur que sur la Switch 1 ou sur un Steam Deck LCD.
On apprécie en revanche beaucoup la nouvelle béquille à l’arrière de la console, facilement déployable et qui semble suffisamment solide pour être manipulée à de nombreuses reprises, mais aussi la présence de deux ports USB-C (un en haut de la console, un autre en bas), qui permettent plus de flexibilité lors d’une recharge ou lors de l’utilisation de périphériques USB. En mode docké, plusieurs choix s’offrent à vous avec les Joy-Con 2 séparés, attachés sur le support pour en faire une manette plus classique, ou l’utilisation d’une manette Switch Pro. Le tout se veut très simple d’utilisation et bien pensé, à l’image de la possibilité d’importer des données de votre Switch 1 via quelques manipulations très simples. L’interface gagne en fluidité, on le remarque surtout au niveau de l’eShop qui offre enfin une expérience satisfaisante bien loin de la lenteur atroce que nous connaissons sur Switch 1, mais aussi en ce qui concerne les débits atteints lors des téléchargements qui sont bien plus élevés.
Plus grand et plus agréables à tenir, les Joy-Con 2 donnent une très bonne impression lorsqu’ils sont pris en main. Les vibrations se font sentir facilement, et le mode souris apporte une nouvelle façon de naviguer dans les menus mais aussi une nouvelle façon de jouer sur certains titres. La méthode pour accrocher les Joy-Con sur la console nous semble être un upgrade assez important par rapport aux anciens modèles : un simple appui sur le bouton de relâchement à l’arrière va les libérer, et on pourra les clipser aussi facilement pour les attacher de nouveau à la console. Alors évidemment, on ne peut pas encore juger de la solidité de ce nouveau mécanisme sur la durée, mais une comparaison avec le système de rails (qui était certes assez simple à utiliser mais ne vieillissait pas toujours très bien) est clairement en la faveur de la Switch 2. Il en va de même pour la hantise de nombreux joueurs : le drift (des sticks analogiques, pas notre Drift national évidemment) est-il toujours présent ? Seul le temps et les retours des joueurs nous le diront malheureusement, mais on espère sincèrement que Nintendo a pris les devants pour trouver une solution à ce gros problème.
Doté d’un nouveau processeur T239 signé Nvidia, de 16 Go de RAM, 256 Go de stockage et d’un port pour cartes microSD Express, la console en a sous le capot malgré ses dimensions réduites. L’apport du DLSS devrait on l’espère faire des merveilles dans le futur, et la présence de titres comme Cyberpunk 2077 ou Hogwarts Legacy (que nous n’avons pas pu approcher malheureusement) au lancement est assez rassurante concernant les intentions des éditeurs tiers. Le dock étant compatible 4K/60 ou 1080p/120 (mais aussi 1440p/120), l’affichage sur votre TV offre une clarté bienvenue et le bond au niveau du rendu est assez significatif. Il en va de même pour la rétrocompatibilité, un domaine ou Nintendo à globalement bien fait les choses. En effet, la quasi-totalité du catalogue de la Switch 1 est jouable sur Switch 2 avec des améliorations plus ou moins visibles selon les cas.
Pour les jeux n’ayant pas bénéficié de patch, nous aurons parfois la bonne surprise de découvrir des jeux avec une framerate bien plus supportable, voire même une amélioration au niveau de la résolution : généralement, tous les titres ayant un framerate non locké et une résolution dynamique seront accessibles en 1080p et 30 ou 60 fps. Concernant les jeux qui ont reçu un patch, les résultats sont là encore très bons, la palme revenant à Pokémon Écarlate/Pokémon Violet qui offre une amélioration du rendu mais aussi un framerate à 60 fps (même si quelques petits accrocs surviennent sporadiquement), tant et si bien que nous avons presque l’impression de jouer à un autre jeu ! Enfin, les fameuses “Switch 2 Edition” avec The Legend of Zelda: Breath of the Wild et Tears of the Kingdom qui nous montrent déjà les grosses différences par rapport aux versions originales, et nous pourrons bientôt voir l’évolution sur certains titres comme Super Mario Party Jamboree, Kirby et le monde oublié ou encore Metroid Prime 4: Beyond.
Commençons par les titres first party et par le jeu qui attire toute l’attention de cette période de lancement avec Mario Kart World. Comme a pu l’être Breath of the Wild pour la Switch 1, Nintendo dote sa nouvelle console d’un system seller en puissance et si tout n’y est pas parfait, l’évolution de la franchise vers l’open world est à souligner. Hormis certains tracés un peu moins bons que d’autres et le petit manque de folie au niveau de l’open world, nous sommes totalement sous le charme de ce nouvel opus. Certaines courses sont assez démentes avec des passages mémorables, le tout étant rythmé par une OST absolument fabuleuse. Le multi n’est pas en reste et nous n’avons aucun mal à voir ce nouvel épisode comme le principal atout de cette Switch 2, un titre qui devrait on l’imagine faire un énorme carton sur la durée. Nintendo Switch 2 Welcome Tour n’aura lui certainement pas le même destin, mais il aura tout de même eu le mérite de nous distraire durant quelques heures. Plutôt bien fichue, la progression dans le jeu nous permet de découvrir les différentes fonctionnalités de la console de façon assez ludique, et on ne comprend toujours pas pourquoi Nintendo ne l’a pas proposé d’office avec la console, ou pourquoi pas inclus avec un abonnement Nintendo Switch Online.
Les deux autres gros morceaux sont sans doute les upgrades de The Legend of Zelda: Breath of the Wild et Tears of the Kingdom, qui proposent des graphismes améliorés et surtout du 60 fps, de quoi donner un nouveau souffle à ces deux incontournables. Pour accompagner Mario Kart, les amateurs de vitesse pourront s’adonner à Arcade Archives 2: Ridge Racer mais surtout Fast Fusion, un jeu que nous vous conseillons particulièrement surtout aavec son petit tarif de 15 euros. Sega n’a pas raté le lancement de cette Switch puisque sont déjà disponibles Puyo Puyo Tetris 2S, Sonic X Shadow Generations et Yakuza 0 Director's Cut, et on apprécie également la présence de Suikoden I & II HD Remaster et Rune Factory: Guardians of Azuma. D’autres portages comme Bravely Default: Flying Fairy HD Remaster, Civilization VII, Cyberpunk 2077: Ultimate Edition, Split Fiction, Street Fighter 6, Kunitsu-Gami: Path of the Goddess, ou encore Hogwarts Legacy sont aussi disponibles mais compte tenu du fait que nous n'avons pas reçu ces titres, nous ne pourrons pas vous en dire plus. Au final, ce catalogue de lancement n’est certes pas très impressionnant en termes de nouveautés, mais il montre néanmoins un intérêt des éditeurs tiers et on espère que les chiffres de ventes hors jeux Nintendo (et indies) seront suffisamment importants pour que de nouveaux jeux débarquent sur la Switch 2.
Tous les commentaires (2)
La console tient la route, même si quelques zones restent à éclaircir. Reste à voir si Nintendo tiendra le cap, sans replonger dans ses vieux travers.
Et j’espère surtout que Davton va bien — un bon boulot comme ça, ça mérite d’être fait dans de bonnes conditions.