S.T.A.L.K.E.R. 2 enfin sur PS5

Driftwood
Lundi 17 novembre 2025 | 15:00
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GSY Vidéo PS5 Xbox Series X PC

Il aura pris son temps, mais quasiment un an jour pour jour après son arrivée sur Xbox Series X|S et PC, S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chornobyl débarque cette semaine sur PlayStation 5, et cette fois, nous avons eu la chance de recevoir un code du jeu pour vous en faire un rapide retour. Afin d'accompagner nos impressions sur ce portage plutôt attendu, nous n'avons évidemment pas oublié de vous préparer une vidéo de gameplay comparant les deux modes graphiques présents dans le jeu.

Verdict sur le portage

Aussi culte soit-elle pour de nombreux joueurs PC des années 2000, la série S.T.A.L.K.E.R. n'a jamais été à mettre en toutes les mains, et cette suite s'inscrit dans la même logique. Ici, l'expérience est nécessairement rude, sans pitié, et même dans le niveau de difficulté le plus bas, vous ne ferez pas long feu face aux dangers qui vous attendent dans la zone. L'atmosphère générale est toujours le point fort du titre, mais la trame scénaristique peine souvent à maintenir l'intérêt du joueur, à cause d'un manque cruel de rebondissements, une impression qui est sans doute accentuée par la longue durée de vie du jeu. De plus, comme cette suite repose sur une structure de missions assez similaires en termes d'objectifs, ainsi que sur de nombreux allers-retours, cela pourra en décourager certains. En effet, les voyages à pied, toujours potentiellement dangereux, prennent forcément un certain temps, ce qui tend à ralentir le rythme. L'immersion reste excellente, mais on regrette parfois le manque de cohérence de l'univers, que l'abondance du loot (pains, saucissons, kits de soin, vodka et munitions attendent bien sagement qu'on les ramasse un peu partout, souvent posés sur une simple table) finit par mettre en évidence. La gestion de l'inventaire, limité par le poids, devient alors assez contraignante, comme dans d'autres titres du genre donc. Nous trouvons également les affrontements assez lourdauds, ce qui ne fait pas forcément bon ménage avec la réactivité des animaux mutants, qui se déplacent très rapidement (même si c'est souvent de manière assez désordonnée et peu crédible). L'IA des ennemis humains s'est à priori nettement améliorée depuis la sortie initiale, avec des adversaires qui se mettent plus facilement à couvert, mais il arrive aussi qu'ils restent cachés sans réagir alors que l'on se trouve debout juste à côté d'eux. Du côté des bugs, si le studio en a corrigé un bon nombre dans l'année qui s'est écoulée, nous en avons encore croisés sur cette version PS5, y compris dès le tout début de l'aventure. Ainsi, le barman de la première "ville" traversée a fini par se retrouver à l'horizontal, la tête coincée dans son comptoir, alors que nous le consultions pour obtenir une nouvelle mission... Vous l'avez compris, même après un an d'existence, S.T.A.L.K.E.R. 2 reste encore perfectible, mais on ne saurait en vouloir aux développeurs qui, doit-on le rappeler, ont dû travailler sur leur jeu alors que leur pays est toujours en guerre et que l'équipe est scindée en deux, la majorité ayant dû quitter Kiev pour Prague. Dans ces conditions, le travail abattu est déjà remarquable, et si tout n'est pas parfait, nombreux sont ceux qui ont malgré tout passé des moments mémorables dans cet univers post-apocalyptique. On imagine que GSC Game World va de toute façon continuer à améliorer le jeu dans les mois qui viennent, et on espère que toute cette aventure donnera un jour lieu à une suite encore plus qualitative, développée cette fois dans un contexte plus serein.

Reste maintenant à aborder la question de la qualité de ce portage PlayStation 5. Nous n'allons évidemment pas pouvoir autant entrer dans les détails que nos confrères de Digital Foundry, mais nous pouvons déjà évoquer la prise en charge des fonctionnalités propres à la DualSense. Ainsi, le haut parleur de la manette est évidemment mis à contribution pour diffuser les différents appels radio que le personnage reçoit, mais la fonction gyroscopique de la manette peut également être activée quand on vise un adversaire avec la gâchette L2. L'option nous semble surtout intéressante pour affiner la précision d'un tir mais une fois le coup de main pris, son utilisation s'avère plutôt efficace. Plus gadget peut-être, le pavé tactile permet de jouer de la guitare plus "naturellement" ou d'accéder à la carte et au journal plus rapidement. Les retours haptiques et la gâchettes adaptatives sont aussi de la partie et on sent bien que GSC Game World n'a pas lésiné sur les efforts pour récompenser la patience des joueurs PS5. Nous n'avons pas pu faire de comparaison directe avec les versions Xbox Series X et S, mais le studio a récemment précisé que cette version PS5 Pro profiterait d'ombres et de reflets de meilleure qualité, d'une résolution d'image plus élevée en mode Performance et d'améliorations au niveau de l'illumination globale et des effets volumétriques (brouillard et nuages), sans donner de détails précis concernant ces quelques points. Bien sûr, on retrouve dans cette nouvelle version les deux modes graphiques proposés sur X, à savoir un mode Qualité, dont le framerate est limité à 30 fps, et un mode Performance à 60 fps. Ce n'est pas une surprise, même si nous n'aurions pas dit non à une option intermédiaire permettant de jouer à 40 images par seconde. Les différences les plus visibles entre les deux modes tiennent à deux points essentiellement, la densité de la végétation, un peu diminuée quand on privilégie le framerate, et la qualité des ombres portées sur le décor. Pour ces dernières, on remarque en effet assez aisément que le mode Qualité affiche un rendu bien plus stable, là où le mode Performance ne peut empêcher le clignotement intempestif des branches d'arbre sur les bâtiments. En revanche, eut égard des retours qui avaient été faits concernant la fluidité de la version Series X, le moteur semble désormais bien plus compétent à 60 images par seconde, du moins sur Pro. Il est encore possible de déclencher des ralentissements en regardant le ciel, puis en baissant rapidement le regard sur les décors extérieurs, la résolution dynamique étant alors prise de court, mais dans l'ensemble, le résultat paraît tout à fait satisfaisant. Comme la qualité d'image ne souffre pas trop du passage de l'un à l'autre des modes (sur Pro, ils visent tous les deux un rendu en 4K tandis que le mode Performance de la PS5 se limite au 1440p), la majorité des joueurs opteront probablement pour le mode Performance, qui s'avère assez logiquement plus agréable en termes de gameplay et de réactivité. Il existe cependant aussi quelques concessions sur la qualité de l'éclairage et l’illumination globale, mais rien qui vous sautera aux yeux si vous n'allez comparer les deux rendus directement.