GSY Review PS5

Aujourd'hui, il est enfin temps pour nous de vous donner notre avis sur Returnal, le nouveau jeu de Housemarque, à qui l'on doit déjà Superstardust HD, Outland, Resogun et Nex Machina pour ne citer que quelques exemples. Il y a 2 raisons essentielles qui expliquent pourquoi les projecteurs sont braqués sur cette nouvelle production du studio finlandais : la première, c'est qu'il s'agit d'une exclusivité PS5, et compte tenu du calendrier des sorties depuis quelques mois, c'est déjà un petit événement en soi. La seconde, c'est que, tout en gardant une approche assez arcade chère à l’ADN des développeurs, Returnal affiche bien plus d'ambition en termes de narration et de technique, tout simplement. Et autant le dire tout de suite, ceux qui chouinent sur le prix du jeu en prenant pour référence les productions passées de Housemarque font fausse route…
MAJ : Le patch Day One est tombé et les performances sont à priori nettement plus stables. Le test a été mis à jour en conséquence.

Avant de vous lancer dans la lecture qui suit, quelques petites informations. Il est dans nos habitudes de toujours mettre un point d'honneur à fournir un texte différent entre nos versions écrites de nos reviews et celles que nous faisons en vidéo, mais comme nos plans ne se déroulent pas toujours sans accroc, ça n'a pu être le cas cette fois. Une petite crise de calcul m'est tombée dessus hier quand je devais encore gérer l’enregistrement de la voix et la réécriture pour l'article et je dois dire que cela a un peu affecté mon rendement et mon efficacité. Cela explique aussi en partie les petits problèmes de saturation de la voix sur la review vidéo. Ma concentration et ma forme globale ayant été assez malmenées toute la journée d'hier, je ne m'en suis pas rendu compte assez tôt. Comme je ne me voyais pas tout refaire (22 minutes c'est long !), j'ai bien été obligé de me résoudre à utiliser la version que vous trouverez en fin d'article. C'est d'autant plus dommage que je testais un nouveau micro (le MDrill One Pro de Thronmax), dont je vous reparlerai d'ici quelque temps. Notez tout de même qu'il y a quelques variations voire corrections) dans la version écrite de la review, et qu'en plus des extraits de gameplay non commentés, vous avez aussi droit à un GSY Offline en mode tutoriel. Nous essaierons de vous proposer une vidéo HDR dès que possible, voire même un nouveau live si le temps et la santé nous le permettent. En attendant, merci de votre compréhension et bonne lecture !

Selene s'égara

Quelques mots sur l’histoire pour commencer. Dans Returnal, on incarne le rôle de Selene Vassos, une astronaute qui travaille pour le compte de la société spatiale Astra en tant qu'éclaireuse. Alors qu’elle s’approche d’Atropos, une planète inconnue qui semble émettre un bien étrange signal, la jeune femme s'y écrase avec son vaisseau, Hélios de son petit nom, et se retrouve seule, sans moyen de communiquer avec les autres membres de son équipe. Selene ne tarde pas à découvrir qu’elle est prisonnière d’une sorte de boucle temporelle qui la fait revenir au moment du crash à chaque fois qu'elle perd la vie. Si les choses n’étaient pas déjà assez étranges, elle ne tarde pas à tomber sur son propre cadavre, comme si présent, passé et futur s’entremêlaient dans cet étrange endroit, où plus rien ne fait sens. L’essentiel de la narration va alors se dérouler par le biais d’audiologs laissés par de précédentes versions de Selene, mais également grâce à la lecture de l’environnement et de stèles extraterrestres qui racontent l’histoire d’êtres dotés de conscience, dont la civilisation entière a dû faire face à de terribles événements.

Déjà dévoilés dans les bandes-annonces, des passages dans une maison bien familière pour l’héroïne vont également s’ajouter pour vous permettre de replacer les pièces d’un puzzle qui finit peu à peu par prendre forme. Il reste bien quelques zones d’ombre et des incertitudes quand le générique final arrive, mais les plus jusqu’au-boutistes pourront continuer de jouer pour découvrir les pans de l’histoire qui leur manquent encore à l’issue du premier dénouement. Pourquoi premier ? Eh bien parce que pour obtenir la vraie fin du jeu, il faudra obligatoirement récolter les 6 fragments solaires cachés dans les différents biomes. Comme vous aurez besoin de certaines compétences permanentes pour les obtenir, vous devrez forcément relancer le jeu après l’avoir terminé une première fois. L'occasion de dégoter les quelques audiologs et autres données qui vous manqueraient encore. Returnal, avant même d’être un roguelite, est un titre dans lequel l’atmosphère et la narration sont particulièrement soignés. Housemarque distille des bribes d’information petit à petit, ajoutant souvent à la confusion du personnage et du joueur, ce qui incite à plonger davantage dans cet univers immersif. Parce que oui, l’une des clefs de la réussite du jeu, c’est la maestria avec laquelle le studio finlandais parvient à créer une ambiance pesante, inquiétante, et au final, vraiment intrigante.

Cycle planète, dansons dessus

Returnal a beau arborer le statut d’exclusivité Sony, il touche un genre qui n’est clairement pas pensé pour le grand public à la base. Si nombreux sont ceux à le ranger dans la catégorie du Roguelike, il serait plus exact de le considérer comme un Roguelite, c'est-à-dire une version plus abordable du concept original, où la mort ne signifie pas la perte de tout ce que l'on a acquis précédemment. On va crever l’abcès d’emblée, c’est un excellent choix, car bien qu’assez difficile, l’expérience n’a rien d'insurmontable. Dans Returnal comme dans d’autres titres du genre, la mort n’est qu’un commencement, un passage obligé qui va vous permettre de vous améliorer avec le temps mais qui, grâce à l’expérience acquise, ne sera pas forcément toujours une fatalité. On ne va pas vous mentir, on sent souvent pointer un zeste de découragement quand on mord la poussière et que l’on est obligé de recommencer au site du crash, en ne conservant que certains éléments de son équipement. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, un nouveau cycle n’est pas forcément synonyme de redondance laborieuse. L’exploration méthodique des différentes salles, à la recherche d’une meilleure arme, de consommables intéressants et de bribes d’histoire, procure toujours autant de plaisir grâce au gameplay. Il y a bien sûr toujours la crainte de perdre son avancée, face à un simple ennemi ou à un boss, mais c’est cette tension qui incite à jouer mieux, à se dépasser pour surmonter les difficultés. Une philosophie qui n’est pas sans rappeler celle des jeux From Software, dans le sens où on se sent rarement injustement puni quand on finit par passer de vie à trépas.

Tout est question d’observation, de maîtrise des mécaniques de jeu, et d’un peu de chance, même si ce dernier aspect n’est pas aussi déterminant qu’on pourrait le croire. Il nous est en effet rarement arrivé de tomber sur des cycles où nous ne trouvions pas un équipement suffisant pour nous permettre d'avancer. Sans avoir l’impression d’être des joueurs hors-pair, nos statistiques de première fin de jeu indiquent seulement 13 morts sur les 21 heures passées sur Atropos. 21 heures pendant lesquelles nous avons parfois pris excessivement de temps à préparer le futur affrontement contre un boss, en nettoyant de nouveau de fond en comble toutes les salles d’un biome. Plus par plaisir que par pure obligation on vous rassure. On ne niera pas qu'il y avait aussi la peur de ne pas être suffisamment à la hauteur, l’envie de mettre toutes les chances de notre côté, mais ce qu’il faut retenir, c’est que nous n'avons jamais eu l’impression de perdre notre temps. Returnal est un shooter frénétique comme on les appelle, la mobilité et la gestion de l'espace sont donc deux éléments très importants dans son gameplay, qui s’étoffe avec le temps grâce à l’obtention de certains équipements permanents. L’épée sera par exemple très pratique pour se débarrasser des tourelles ou des ennemis un peu collants, et même obligatoire pour détruire les boucliers protecteurs qui entourent certains adversaires. En dehors des combats, elle vous permettra aussi de dégager la voie et d’accéder à des items de soin (par exemple). Le grappin vous incitera à faire bon usage de la verticalité des niveaux, que ce soit pour atteindre des coffres et des objets, ou pour mettre un peu de distance entre vous et un monstre un brin coriace. Il va aussi falloir rapidement apprendre à maîtriser les capacités de base de votre combinaison, comme le dash (court et long), qui vous permet de traverser les lasers et les projectiles, le saut bien sûr, et même le sprint. Les éléments du décor peuvent vous servir de couverture momentanée, mais attention car certains tirs ennemis peuvent parfois les traverser et vous prendre par surprise.

S’il est quelquefois possible de jouer la sécurité en restant à l’entrée d’une salle pour en sortir dès que la situation tourne mal, et donc de jouer avec l’ouverture et la fermeture de la porte pour couper la ligne de visée adverse, on profite bien plus de l’expérience en restant sur le champ de bataille, à courir frénétiquement, sauter, dasher, tout en tirant et en essayant de ne pas rater la prochaine surcharge. La surcharge, c’est le nom donné au court laps de temps pendant lequel vous pouvez raccourcir le rechargement automatique de votre arme. À la manière de Gears of War, un timing précis est requis pour appuyer sur la gâchette de tir, ce qui va non seulement vous éviter de bloquer votre arme pendant quelques secondes, mais aussi donner à votre prochain chargeur une puissance accrue. Chaque type d’arme dispose d’un timing de surcharge différent, mais une fois assimilé, en plus de l’aide visuelle à l’écran au milieu du viseur, il y a une certaine rythmique dans la manipulation qui fait que l’on peut tout à fait l’effectuer au feeling. À cette mécanique, il faut ajouter celle de l’adrénaline, une jauge qui monte à chaque fois que l’on abat un ennemi sans se faire toucher. Il existe 5 niveaux d’adrénaline, que l’on conserve quoi qu’il arrive tant que l’on parvient à éviter de prendre des dégâts, ce qui veut dire que vous pouvez théoriquement traverser tout un biome avec votre jauge totalement remplie. Au premier niveau, la surcharge est amplifiée. Au second, vous pouvez voir les ennemis à travers les murs pour mieux les localiser. Au troisième, l’attaque de mêlée gagne en puissance. Au quatrième, c'est votre niveau de maitrise d’arme qui augmente. Enfin, au cinquième, vous récoltez une plus grande quantité d’obolithes à chaque ennemi tué. Compte tenu de la richesse du bestiaire et de la puissance de certaines attaques ennemies, vous aurez vraiment besoin de maîtriser tous ces aspects du jeu pour vous en sortir, notamment contre les boss. La mise en scène des combats contre eux vous laissera généralement sans voix, mais ne vous laissez pas impressionner, car une fois les patterns bien mémorisés, ils ne posent finalement pas une aussi grande résistance que quelques-unes des monstruosités que vous croiserez au sein des biomes. On pense par exemple au dernier environnement, dont la faune est assez impitoyable (bien plus que le boss final d'ailleurs).

Vassos spéciale

Tout cela nous amène à vous parler du système d’amélioration du personnage principal, tout aussi crucial à la progression que le reste. Pour commencer, l’obolithe est une ressource essentielle que vous allez devoir récupérer autant que possible. Elle prend la forme de petits cristaux jaunes que l’on peut obtenir, soit à l’état naturel dans le décor, soit en tuant les créatures qui vous attaquent, à condition de les ramasser avant qu'ils ne disparaissent. C’est pour cette raison qu’il est plus judicieux d’affronter ses adversaires dans l’arène plutôt que de rester posté à l’entrée d’une salle. L’obolithe fait office de monnaie locale, qui va vous permettre de fabriquer divers objets et améliorations qui vous serviront pendant le cycle en cours. Grâce à ce que l’on appelle des constructeurs, vous pourrez par exemple confectionner des kits de soin, améliorer votre puissance de feu, votre défense ou votre barre de vie, ou créer un consommable capable de faire monter directement votre niveau d’adrénaline à 5. On ne va pas vous citer tout ce qu'il est possible de fabriquer évidemment, mais le but étant de maximiser la longueur d’un cycle pour aller le plus loin possible, il devient très important de faire évoluer son équipement. Comme Atropos est une planète inconnue pour Selene, tout ce qui s’y trouve l’est aussi, ce qui l'oblige à scanner chaque nouvel item pour en découvrir la fonction. Une fois que l'on a analysé une amélioration ou un consommable, ils deviennent potentiellement accessibles pour les prochains cycles. Il en va de même pour les armes, qui sont évidemment de plusieurs types. On commence chaque nouveau cycle avec un simple pistolet, mais on peut rapidement tomber sur des fusils d’assaut, des carabines, des fusils à pompe, des lance-missiles, ou même des joujoux un peu plus originaux comme l’électrobaliseur (qui rappelle vaguement le Tripcaster de Horizon Zero Dawn en bien plus mortel) . C’est là que votre niveau de maitrise d’arme entre en jeu. À force de tuer des ennemis ou de récolter des calibrateurs, vous l'augmentez régulièrement, ce qui influence directement le niveau de l’armement que vous allez trouver par la suite. Mais attention, avant de forcément troquer votre fusil d’assaut de niveau 15 pour un lance-disques de niveau 16, dites-vous qu’il est très important d’être à l’aise avec le type d’arme que vous utilisez. Tout n’est donc pas qu’une histoire de statistiques, d’autant que chaque arme peut s’accompagner d’un certain nombre de mods, qu’il faut d’abord débloquer à force d’utilisation. Moi qui suis plus à mon aise avec des tirs en rafale qu’avec des armes plus lentes, j’ai souvent préféré conserver une arme de niveau un peu (mais pas trop quand même) inférieur sans que cela me porte préjudice. Quand on sait en plus que l’un des mods permet de récupérer de la vie en tirant sur ses cibles, inutile de dire que ce genre de bonus peut faciliter les retournements de situation face à un boss.

Roguelite oblige, le monde de Returnal n’est pas totalement figé et chaque nouveau cycle redistribue les cartes, au sens littéral comme au figuré. Les armes et les objets que l’on va trouver vont donc changer, mais également l’agencement des lieux et le type de zones traversées. Même après plusieurs heures sur un même biome, on peut encore tomber sur une salle que l’on n’avait jamais vue, ce qui en dit long sur le travail de Housemarque à ce niveau. Même si cela peut sembler décourageant de prime abord, il faut garder en tête que la logique de configuration des biomes reste la même, avec un chemin principal symbolisé par des portes rectangulaires bleues et des zones secondaires auxquelles on accède via des portes triangulaires violettes. Une fois un boss vaincu, il n’est heureusement pas nécessaire de l’affronter une nouvelle fois en cas de mort soudaine au biome suivant. Il vous faudra tout de même retrouver la salle du portail menant à la zone où vous avez péri, mais cela peut se faire très rapidement si l'on ne souhaite pas s'attarder. D'autant que dès l'entrée dans un nouveau biome, vous trouverez un item qui montera votre maitrise d'arme au niveau requis pour la zone. L’obtention de certaines pièces d’équipement permanent vous permettra néanmoins d’emprunter des raccourcis (pour passer du premier au troisième biome, ou du quatrième au sixième). Ceci étant dit, il n’est jamais inutile de prendre un peu de temps pour explorer de nouveau un biome déjà terminé, de manière à faire monter votre barre de vie et obtenir un meilleur armement par exemple. Dans chaque niveau traversé, on pourra aussi trouver un reconstructeur qui, moyennement un peu d’éther (la seule ressource qui reste dans votre inventaire après chaque mort), fera office de checkpoint en cas de mort prématurée. Cela ne pourra fonctionner qu’une fois dans un cycle, mais c’est clairement un investissement valable qui nous pousse à vous conseiller de garder votre éther pour cela, au lieu de l’utiliser pour décontaminer certains objets ou coffres nocifs. On trouve évidemment d’autres sortes de salles, dont certaines sont l’occasion de passages d’adresse où il faut éviter des lasers sans pouvoir utiliser le précieux dash, mais on vous laisse la surprise de les découvrir par vous-mêmes.

Lex l'éther

Dernier élément important du gameplay de Returnal, tout ce qui a trait au système de risque et récompense que l’on trouve aussi bien dans d’autres roguelites que dans les productions From Software. Encore eux… Dans Returnal, on se trouve souvent confronté à un dilemme, celui de savoir si le jeu en vaut vraiment la chandelle, si l’exploration d’une salle, qui va être verrouillée le temps de vaincre plusieurs vagues d’ennemis, est vraiment nécessaire. Mais cet aspect touche aussi d’autres compartiments du jeu, puisque la combinaison de Selene va pouvoir subir des dysfonctionnements en ramassant les objets nocifs que l’on n’aura pas pu nettoyer à l’éther au préalable. Vous allez nous dire que vous ne voyez pas pourquoi vous prendriez ce risque sachant que la probabilité de panne est grande (elle varie et c'est indiqué), mais quand on se retrouve avec très peu de vie, sans consommable pour se refaire une santé, on n’a pas toujours le choix avant de partir affronter le prochain boss. De même, ce sont parfois des clefs qui sont nocives. Or, celles-ci permettent d’ouvrir des portes ou des coffres sécurisés renfermant le plus souvent des objets très intéressants. Certaines attaques ennemies peuvent également provoquer des dysfonctionnements de votre combinaison si vous êtes touché. Pour réparer ces pannes, il faut réaliser certaines tâches, comme récupérer une quantité donnée d’obolithe, ramasser une relique ou tuer un nombre d’ennemis défini au corps-à-corps. Attention cependant, car si vous cumulez trop de dysfonctionnements, c’est la mort assurée…

Les parasites que l’on peut se greffer sur la combinaison suivent la même logique, avec une différence assez majeure, puisqu'ils ne se contentent pas de donner un malus au joueur, mais lui offrent aussi un bonus. Comme on peut équiper plusieurs parasites pour cumuler leurs effets, on peut parfois contrer certains des conséquences négatives qui viennent avec, sans compter que les reliques, des objets spéciaux que l’on peut trouver à chaque cycle, peuvent créer des associations très bénéfiques. Citons l'exemple de la figurine d’astronaute, qui fait revenir Selene à la vie instantanément quand son intégrité (sa santé) tombe à zéro, et celui du parasite, qui se sacrifie et meurt à sa place. Si vous avez la chance de posséder les deux, ce ne sont pas moins de deux vies supplémentaires auxquelles vous avez droit ! Même si certains cycles ne sont pas toujours aussi intéressants que d'autres en termes de tirage, cela peut vous mettre en position très favorable pour faire face à un boss. Et croyez-bien que ce n’est pas le genre de choses qui se refusent dans un environnement aussi hostile. Pour terminer sur cette longue partie dédiée au gameplay et aux différents systèmes de jeu, nous voulions tout de même évoquer l'excellente maniabilité de Returnal. Le personnage principal est parfaitement réactif, la gestion de la caméra permet de fuir et tourner sur soi-même tout en gardant un œil sur l’ennemi si on le souhaite, et la prise en main est de fait quasi immédiate. Dans une certaine mesure, Returnal rappelle un peu Control de Remedy, avec un gameplay encore plus incisif et frénétique qui lui va particulièrement bien. Ce parallèle avec cet autre studio finlandais, on peut aussi le faire dans la manière qu’a Housemarque de raconter son histoire, comme nous l’évoquions au début de cet article. Ceux qui ne jurent que par des intrigues claires comme de l’eau de roche dès le départ en seront pour leur frais, mais c’est aussi ce qui fait le sel de cette aventure, et le plaisir que l'on éprouve à en voir le bout.

Dolby Atropos

Les forums sur Internet, c’est toujours l’occasion de se rendre compte à quel point on ne peut pas imaginer jusqu’où va le (dé)raisonnement de certaines personnes. Par exemple, figurez-vous que, concernant Returnal, pour quelques joueurs du moins, il ne jouit pas du statut de triple-A comme la plupart des grosses exclusivités Playstation. Alors c’est vrai, Housemarque avait jusqu'à maintenant plutôt travaillé sur des titres résolument arcades, qui semblaient plus venir de la scène indépendante que d'un gros studio first party. Mais de là à voir des gens se plaindre du prix annoncé pour le jeu, prétextant qu’il ne devrait pas dépasser les 15/20 dollars/euros, il y a un pas qui ne devrait pas être franchi... Au delà du fait que nous sommes d'accord pour dire que l’augmentation du prix des jeux PS5 exclusifs est dommageable, Returnal peut difficilement être comparé aux anciennes productions du studio tant il est plus ambitieux sur tous les plans, et ne peut clairement pas être catalogué bête petit jeu d'arcade sans prétention.

Visuellement déjà, sans aller jusqu’à dire qu’il se hisse au niveau de ce que Naughty Dog sera capable de faire sur PS5, c’est tout de même une grande réussite. La qualité d’image est excellente, les différents environnements superbement modélisés, tous empreints d’une atmosphère unique et vraiment mémorable. Les créatures que l'on y croise ne sont pas en reste, avec un bestiaire assez étoffé qui plus est, et le ballet de lumière auquel on a droit pendant chaque combat est un pur plaisir pour les yeux. Cerise sur le gâteau, tout reste parfaitement lisible, y compris dans les environnements les plus sombres. Même l’intégration de la mini-map est une réussite, donnant toutes les informations nécessaires pour se repérer rapidement quand on arrive dans une nouvelle salle. Il manque juste un mode photo pour immortaliser ses exploits. En dehors du léger pop-up, la vraie seule ombre au tableau tient à un détail qui aurait pu ne pas être aussi négligeable qu’il ne l’est. Dans la version de test du jeu, qui doit être mise à jour d’ici le 30 avril, le framerate n’était pas irréprochable. Quand les projectiles et les explosions s’accumulent à l’écran ou lors des attaques au corps-à-corps, avec la pluie de particules qui en découle, on peut en effet remarquer quelques ralentissements. Le passage du menu au jeu occasionne également un très léger freeze, mais la bonne nouvelle, c’est que même au beau milieu de l’action, la baisse du nombre d’images par seconde n’a jamais été préjudiciable. Du moins, c’est ce qui ressort de notre expérience après une vingtaine d'heures. Les développeurs ayant promis des améliorations à ce niveau dans la mise à jour Day One, il est probable que vous ne serez pas autant impactés que nous. Reste que si la PS5 était compatible VRR (la technologie de rafraîchissement de l’image variable), ces ralentissements seraient certainement quasi imperceptibles pour les possesseurs d’un écran compatible. Espérons donc que Sony se hâte d’inclure cette fonctionnalité à sa machine.


Mise à jour : Même sans avoir pu tester tous les biomes ou toutes les armes depuis la mise à jour Day One, l'amélioration du côté des performances est notable et le jeu désormais fluide en quasi toutes circonstances. Un bon point supplémentaire pour notre premier gros coup de cœur de cette année.

Là où le constructeur est un peu en avance par rapport à la concurrence en revanche, c’est sur les possibilités offertes par la manette. Sans aller jusqu’à dire qu’elle transcende l’expérience, l’utilisation de la DualSense est au diapason du reste, c’est-à-dire parfaitement bien pensée pour rendre le jeu encore plus immersif. Il y a pour commencer toutes les subtilités liées aux vibrations, qui permettent de ressentir l'impulsion du sprint, les gouttes de pluie qui tombent sur la combinaison de Selene ou l'obolithe qui y est aspirée. Plus déterminant, car touchant directement au gameplay, Housemarque a su tirer profit des gâchettes haptiques en plaçant la touche de tir principal et secondaire sur une seule gâchette. En appuyant sur R2, on atteint une première butée à mi-parcours, qui correspond au tir principal. Exercez une pression plus forte pour passer cette butée et vous avez accès à un tir secondaire bien plus dévastateur, mais qui demande un temps de recharge plus ou moins long. Et puis il y a tout le travail effectué sur l’aspect sonore du titre, excellent en tous points, des musiques d’ambiance (celle du quatrième boss va vous donner des frissons) aux bruitages en passant par le doublage, c'est le sans-faute. La spatialisation des sons a aussi fait l’objet du plus grand soin, permettant de repérer les monstres quand ils arrivent en embuscade par derrière. Même avec un simple casque stéréo, l’effet 3D est très convaincant, sauf peut-être pour retranscrire la verticalité des attaques. Cela vient peut-être de nous, mais nous n’avons pas réussi à percevoir les bruits qui provenaient du dessus ou du dessous du personnage, ce qu’un vrai système Atmos devrait permettre de ressentir.

Verdict


Vous l’aurez compris, nous avons pris énormément de plaisir à parcourir Returnal, alors même que nous craignions de ne pas en être capables. Si le jeu peut paraître difficile au premier abord, et clairement il le sera pour certains, il est bien plus simple à dompter que nous ne nous l’imaginions. Le premier boss sera sans doute celui qui vous posera le plus de problème, le temps de bien prendre le jeu en main et de comprendre comment maximiser ses chances de vaincre un cycle, mais on progresse ensuite régulièrement, avec un petit coup de main des développeurs qui n'hésitent pas à tordre un peu les règles du roguelite à un moment clef de l’intrigue. Une fois l’aventure terminée, on a qu’une envie, c’est d’y retourner pour récolter tous les fragments solaires manquants et découvrir la véritable fin du jeu. Les défis hebdomadaires donnent aussi une chance supplémentaire de prolonger l’expérience un peu plus pour les amateurs de scoring, et qui sait si Housemarque ne finira pas par ajouter d'autres modes de jeu. Paradoxalement, ce que certains reprocheront peut-être à Returnal, c’est sa relative facilité quand on a pris le coup de main, ou du moins l’absence d’un mode New Game + plus exigeant pour celles et ceux qui aiment se faire du mal. De notre côté en tout cas, c’est clairement une exclusivité de premier choix à ne pas manquer si vous possédez une PS5 et que vous aimez qu’un jeu vous résiste un minimum. Returnal c’est un peu Control dopé aux amphétamines, et clairement ça, c’est le genre de shoot dont aurait tort de se priver quand on se dit de l'école du gameplay.
  • Les plus
  • L'univers
  • L'atmosphère
  • Le gameplay
  • L'ambiance sonore et les bruitages
  • La mise en scène des boss
  • L'esthétique
  • Le puzzle qu'est l'intrigue principale
  • Le patch Day One a corrigé les ralentissements
  • Les moins
  • Moins coriace qu'il n'y paraît

GSY Offline - Tutoriel

Blackninja
Blackninja
Commentaire du 29/04/2021 à 14:34:43
J'ai toujours aimé les jeux de ce studio, pas de raison de ne pas y jouer (enfin lorsque des PS5 seront disponibles).
Merci pour ce gros test.
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Kayjiro
Kayjiro
Commentaire du 29/04/2021 à 15:02:49
Merci Drift pour cette review ! 
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MadDemon
MadDemon
Commentaire du 29/04/2021 à 15:04:55 En réponse à Blackninja
Posté par Blackninja
J'ai toujours aimé les jeux de ce studio, pas de raison de ne pas y jouer (enfin lorsque des PS5 seront disponibles).
Merci pour ce gros test.
Pareil que toi j'aime les jeux de ce studio.
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Askel
Askel
Commentaire du 29/04/2021 à 15:09:11
Hyper surpris en bien depuis que j'ai vu tout ça, un jeu qui sur le papier ne m'intéressait pas du tout ...
C'est beau, pêchu, l'univers me plaît bien ...
Va vraiment me falloir une ps5 entre ça et l'arrivée du prochain Ratchet !
Et il serait temps que Microsoft nous sorte quelques cartouches pour concurrencer tout ça !
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Luffy
Luffy
Commentaire du 29/04/2021 à 15:32:52
Franchement superbe review.
Je me remets pas du Selene s'égara
J'ai vu pas mal de review, et je suis choqué par celle de Julien Chièze, c'est presque honteux même.
Il appelle Sony à mettre des niveaux de difficulté dans chaque jeu, comme les Souls-like ou Returnal, car il n'y arrive pas. Il parle d'exclusion de plusieurs millions de joueurs.
Vraiment ça me choque.
Ça fait du bien de venir ici et de vous lire en tout cas.
La meilleure review, comme d'habitude.
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Wolfstone
Wolfstone
Commentaire du 29/04/2021 à 16:05:10
Merci pour cette review encore et toujours de qualité ! 😊 Et soigne toi bien, les calculs rénaux ça fait effectivement mal... Courage et merci ! La vie c'est un vrai rogue-like. 
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zero2lyon
zero2lyon
Commentaire du 29/04/2021 à 16:29:17
C'est vrai que 80€ pour un jeu ça fait un peu réfléchir... Il serait bon de remettre des démos de jeux de temps à autre histoire de motiver un peu les foules !
Cependant, on le trouve un peu partout à 63€, et certaines enseignes "offrent" même 15e pour tout achat de jeu sur un compte fidélité, ça le mets dans les 48€, c'est franchement pas extrême :)
Hâte de le tester, j'espère surmonter la difficulté et y prendre du plaisir également !
Très bonne review en tout cas, bon boulot.
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rouge - et Noir
rouge
Commentaire du 29/04/2021 à 17:00:22
Ça fait longtemps que j'avais pas lu un test et le premier titre fait référence à la chanteuse que je déteste le plus au monde, j'ai failli m'arrêter là lol
Ça donne envie en tout cas, merci Drift !
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 29/04/2021 à 17:04:46 En réponse à rouge
Ce n'est pas de ma faute si Selene s'égare dans le jeu !
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Dazman - Stade Falloir
Dazman
Commentaire du 29/04/2021 à 17:48:35
J'ai adoré ta vidéo review Drift, comme d'hab ta voix posée apaise. 

Mais j'ai aussi regardé toutes les vidéos des "concurrents" et j'ai clairement le cul entre deux chaises. J'ai tellement envie d'y jouer mais j'ai tellement peur de la difficulté. J'ai fini les From Software mais pas Sekiro. Et j'ai pas envie de dépenser 65 euros et y passer que 3 ou 4 heures. Au pire je peux le revendre mais voilà quoi.

Je vais regarder ta vidéo de 1h qui donne des astuces, ça va sans doute spoil le 1er biome mais c'est pas grave, je veux le max de choses avant de prendre ma décision d'achat ou non. 
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 29/04/2021 à 17:51:14 En réponse à Dazman
C'est le 4e pas le 1er la vidéo d'une heure, mais il est très proche du 1er.
En réponse à
JeanLeClic - Huile de foi de morue
JeanLeClic
Commentaire du 29/04/2021 à 17:54:29 En réponse à Luffy
Posté par Luffy
Franchement superbe review.
Je me remets pas du Selene s'égara
J'ai vu pas mal de review, et je suis choqué par celle de Julien Chièze, c'est presque honteux même.
Il appelle Sony à mettre des niveaux de difficulté dans chaque jeu, comme les Souls-like ou Returnal, car il n'y arrive pas. Il parle d'exclusion de plusieurs millions de joueurs.
Vraiment ça me choque.
Ça fait du bien de venir ici et de vous lire en tout cas.
La meilleure review, comme d'habitude.
Ne fais pas en partie de la désinformation, il n'intime rien à sony et sa réflexion est tout sauf idiote, il trouve ça absurde de ne pas simplement proposer différents niveau de difficulté quitte à récompenser certains niveaux supérieurs davantage (ou de loot supérieur fin on comprend l'idée), ça paraît pas extravagant. 


Considérer également que de mourir et devoir se remanger des pans entiers n'est pas forcément exaltant, là encore c'est un avis qui n'est pas dénué de bon sens.

Il a le droit de penser que les jeux à la mode des Souls c'est pénible et excluant (ce que c'est d'ailleurs). Tu as le droit de penser que c'est génial.
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 29/04/2021 à 17:58:14 En réponse à Dazman
Sinon si tu es dispo demain, je peux tenter un live l'après-midi juste pour toi (et les gens disponibles intéressés). N'hésitez pas à me le dire si ça vous branche en donnant un créneau horaire.
En réponse à
Dazman - Stade Falloir
Dazman
Commentaire du 29/04/2021 à 18:09:40 En réponse à Driftwood
Posté par Driftwood
Sinon si tu es dispo demain, je peux tenter un live l'après-midi juste pour toi (et les gens disponibles intéressés). N'hésitez pas à me le dire si ça vous branche en donnant un créneau horaire.
Ho que oui !!!!!!! ✌️💪
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 29/04/2021 à 18:15:13 En réponse à JeanLeClic
Il n'a pas tort dans le fond, mais en même temps, si on n'aime pas les roguelite, on ne peut pas leur demander de ne pas en être un juste parce qu'on apprécie l'ambiance et le gameplay. Tous les jeux ne sont pas forcément pour tout le monde et un studio ferait sans doute une grosse erreur en faisant la modif de trop dans un game design qui a été pensé dès le départ d'une certaine façon. La redondance dans Returnal est relative, et dépend évidemment beaucoup de la façon dont tu progresses, mais Housemarque a fait en sorte de rendre les choses bien moins contraignante qu'il ne paraît. 

Je vais passer en balises spoiler parce que j'ai choisi de ne pas l'évoquer dans mon article, mais ce n'est pas vraiment du spoiler. 
Au départ on pense qu'il va falloir réussir à traverser les 6 biomes d'une traite pour arriver au bout. Même sans avoir à se retaper les boss, ça peut sembler décourageant, mais en fait, les biomes fonctionnent 3 par 3. Une fois au quatrième, on repart de celui-là. Tu ajoutes à cela le fait que chaque biome "de départ" permet de rejoindre directement les 2 suivant via des raccourcis et finalement, l'aspect redondant que certains évoquent ne l'est pas tant que ça. D'autant qu'à l'entrée de chaque biome, tu as un item qui monte automatiquement ta maitrise d'arme au niveau requis pour la zone, donc ça influence le loot dont tu vas avoir besoin.


Je ne me considère ni comme un bon joueur, ni comme quelqu'un de très patient, et pourtant j'ai terminé Returnal sans piquer la moindre crise, et sans y passer un temps si conséquent que cela (13 morts sur 21 heures pour la première fin c'est quand même très peu). Pour autant, je sais que tout le monde n'aura pas la même expérience et cela rend difficile de conseiller l'achat à tout le monde. Dead Cells par exemple, j'avais beau aimé l'univers, le visuel et le gameplay, j'ai lâché très vite et j'avais même sorti une review rédigée un peu avec la même intention que Chièze. Sauf que bon, là lui, ça sort pile pour la levée de l'embargo parce qu'il ne pouvait rien proposer d'autre pour alimenter sa chaîne. On va dire que son point de vue est légitime, mais qu'il sert surtout son propre intérêt en en parlant aujourd'hui. 
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Dazman - Stade Falloir
Dazman
Commentaire du 29/04/2021 à 18:27:17
J'ai regardé aussi la review de Julien et je me range de son côté. Vous le savez je suis plutôt un n00b et je trouverai normal que chaque jeu propose des niveaux de difficulté. Les hardcore jouent en hard et les casual en easy, je ne vois pas en quoi ça va dénaturer un jeu, bref éternel débat mais perso j'aurai kiffé terminer Sekiro et Ori, mais impossible pour moi. 

Je suis déjà à 20 mins de ta vidéo explication de 1h et la c'est vraiment génial. Déjà de la 4k,c'est superbe, tu as du mettre un sacré temps à encoder tout ça mdr.

Mais cette vidéo me montre un truc bien, y'a pas de l'action frénétique tout le temps. Une fois les ennemis battus tu as tout le temps de fouiller et de souffler, et ça me plaît. Aller je continue, je me régale. Merci Drift :) 
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Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 29/04/2021 à 18:39:03 En réponse à Dazman
Ah bah ça peut oui, le mp4 faisait 100 Go quand je l'ai uploadé. :D
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Dazman - Stade Falloir
Dazman
Commentaire du 29/04/2021 à 19:34:38
GÉNIAL TA VIDÉO !  D'habitude je déteste regarder une vidéo qui dure plus de 20 ou 25 mins mais la j'ai adoré chaque seconde. Y avais même des moments où je t'encourageais 🤣

Par contre zéro mort, t'a du skill :)

Par contre à 1h12 le son de ta voix augmente drastiquement et ça m'a cassé les oreilles mdr.

En tout cas je suis encore plus hypé par ce jeu. Mais es ce que je vais avoir le skill et surtout la patience requise.....la est la question. 
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Flash_Runner
Flash_Runner
Commentaire du 29/04/2021 à 19:43:13 En réponse à Dazman
Je suis en grande partie en désaccord avec Julien Chièze. Déjà la plupart de ses remarques sont inhérentes aux roguelite.. J'ai envie de dire dire : "et ça a fait mai 88 ça" ! (petite ref aux salles d'arcade et aux 3 frères).

Mettre différentes difficultés, on pourrait croire qu'il s'agit seulement de bouger des curseurs, mais non. Un bon jeu doit offrir un bon équilibre : avec de bons time to kill, des adversaires qui ne sont pas des sacs à PV, ni trop fragiles ou mortels. Mais aussi de bons timings dans les capacités etc.. L'équilibre, c'est ce qui fait que l'on peut surement dire que le gameplay de Returnal est au poil.

Surpasser un challenge apporte beaucoup de satisfaction. Cette satisfaction n'a rien à voir avec entre une difficulté bien dosée et une difficulté botoxée. Le challenge c'est pas nouveau et ça ne peut juste se limiter à mettre une mention de la difficulté, ou à dispenser des trophés comme il le propose...

S'agissant d'un AAA d'un petit studio, son propos est déjà un peu déplacé, mais ça l'est encore plus vu le sujet :un roguelite. Un roguelite c'est fait pour mourir et progresser, encore plus qu'un Roguelike. Bon de tout évidence il n'est pas familier du genre.

Mon intime conviction c'est que Chièze nous tape un caca nerveux parce qu'il passe à côté d'une exclue play, aboutie techniquement. Jamais il ne tapera de scandale parce qu'il n'arrive pas à jouer à Binding of Isaac ou à Dead Cells. C'est juste qu'il se sent exclu d'une expérience visuelle aboutie qui le gonfle.

Après il existe des solutions qui vont dans le sens de Chièze, et je peux comprendre les joueurs désabusés par la difficulté, on a tous connu un jeu qui nous a mis un stop.

..-------------------

Concernant Returnal il m'attire pour son gameplay, son challenge, et pour sa technique. En revanche je trouve que le jeu a l'air un poil répétitif dans ses mécaniques et dans ses environnements, en dehors de la neige qui tranche. Mais bon comme ça a l'air au poil et qu'il sort vraiment du lot dans une période de vacuité ce serait banco si j'avais une ps5.
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Luffy
Luffy
Commentaire du 29/04/2021 à 19:51:03
Posté par JeanLeClic
Posté par Luffy
Franchement superbe review.
Je me remets pas du Selene s'égara
J'ai vu pas mal de review, et je suis choqué par celle de Julien Chièze, c'est presque honteux même.
Il appelle Sony à mettre des niveaux de difficulté dans chaque jeu, comme les Souls-like ou Returnal, car il n'y arrive pas. Il parle d'exclusion de plusieurs millions de joueurs.
Vraiment ça me choque.
Ça fait du bien de venir ici et de vous lire en tout cas.
La meilleure review, comme d'habitude.
Ne fais pas en partie de la désinformation, il n'intime rien à sony et sa réflexion est tout sauf idiote, il trouve ça absurde de ne pas simplement proposer différents niveau de difficulté quitte à récompenser certains niveaux supérieurs davantage (ou de loot supérieur fin on comprend l'idée), ça paraît pas extravagant. 


Considérer également que de mourir et devoir se remanger des pans entiers n'est pas forcément exaltant, là encore c'est un avis qui n'est pas dénué de bon sens.

Il a le droit de penser que les jeux à la mode des Souls c'est pénible et excluant (ce que c'est d'ailleurs). Tu as le droit de penser que c'est génial.
On n'a pas vu la même vidéo c'est pas possible.

Vers la fin, vers 15 minutes 40, il demande clairement à Playstation d'ajouter des modes de difficultés à tous leurs jeux.
Les jeux Souls n'ont rien d'excluant. Ils sont exigeants et nécessitent qu'on s'y investisse.
Je suis un joueur moyen, j'ai fini tous les Souls, j'en ai bavé mais à force de persévérance et d'apprentissage,  j'y suis arrivé. C'est ça que les développeurs veulent que l'on retienne.
Rendre le jeu facile enlèverait forcément ce message.
JC est frustré, parce qu'il n'a pas pu voir les jolis graphismes de Demon's Souls ou aller plus loin dans le Japon féodal de Sekiro.
Avant le remake de Demon's Souls, il n'en avait rien à faire, il ne s'occupait pas vraiment de tout ça car ces jeux ne l'intéressaient pas. Là, c'est "joli", ça l'intéresse et il découvre la difficulté... et ça le rebute. Il a quand même fait Dmc 5 en facile et combo auto. Alors, grand bien lui fasse, mais la frustration, l'échec, la persévérance, l'apprentissage du pattern font parti intégrante de ces jeux. Ce ne sont pas des jeux que tu rushes avant de passer au suivant rapidement. C'est pas du Uncharted ou Ratchet. C'est un style à part entière, et si certains n'y adhèrent pas, n'ont pas de temps à consacrer à ces jeux, alors tant pis, passez à autre chose.
On ne prend pas l'ascenseur pour gravir une montagne.
Si ce sont des jeux de niche, alors c'est assumé par les développeurs, voire par Playstation. Il y a assez de jeux qui sortent dans l'année pour faire plaisir à tout le monde.
Il y a des jeux qui prennent beaucoup de temps, comme un Witcher 3 ou Persona 5. On ne va pas raccourcir ces jeux pour autant. Si je sais que je n'ai pas le temps d'y jouer, tant pis pour moi.
Bref, désolé pour ce pavé imbuvable, ça mérite même le BT....
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Dazman - Stade Falloir
Dazman
Commentaire du 29/04/2021 à 19:55:42
Comme je dis le débat est éternel. Moi je trouve ça nul de sortir un jeu que 10% des gens vont finir. Déjà faudra pas crier si le jeu de vends pas des masses et si ils ne rentrent pas en bénef. Après si c'est un petit jeu indé alors je m'en fiche mais faire ça pour la première vraie exclue PS5 ça me saoule. Et tu dis que c'est satisfaisant de réussir un tel challenge, bah met toi à la place de ceux qui n'y arrivent pas (oui oui comme moi) bah c'est e'core pire. Je parle toujours de Sekiro mais c'est l'exemple parfait, un jeu que j'ai adoré dans son ambiance, dans son gameplay et dans sa technique, mais que j'ai du revendre car impossible de passer un certain boss au tier du jeu, et ça bah ça me fou en l'air. Y'aurai eu un mode easy bah je l'aurai fini, et peu importe l'équilibrage dont tu parle. Pour la vraie vision du dev bah y'a le mode normal, en easy tu baisse tous les curseurs et même si c'est debile pour les elitistes, pour les gens comme moi ça permet de finir un jeu qu'on adore, de voir la fin de l'histoire, tout en ne pétant pas un câble :)

Savoir penser à "tous" les joueurs ça me paraît fondamental dans le JV. Après je ne parle pas de genre de jeu car chacun est libre de préférer tel ou tel genre, mais au moins laisser la liberté à chacun d'apprécier ou non la difficulté d'un titre. 
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Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 29/04/2021 à 20:04:14 En réponse à Luffy
Non la discussion est cordiale et le sujet est intéressant. Je rejoins ce que toi et Flash_Runner pensez, mais je comprends que ça puisse déranger certains. Je trouve aussi que JulienC se gardait bien de lancer le débat pendant la génération précédente, où ces jeux exigeants sont sortis de manière bien plus régulière, mais comme tu le remarques, cela ne concernait pas des exclusivités Sony ou des titres très réussis graphiquement (encore que je trouve DS3 et Sekiro très jolis). 

C'est un peu ce que je sous-entendais quand je disais que le bougre ne voulait pas rater la levée de l'embargo pour avoir son quota de clics, et que du coup, il a sorti la carte du chevalier blanc défenseur des joueurs modestes. Sorti du contexte de sorties un peu hypée, son argumentaire m'aurait semblé moins biaisé. 

Maintenant, je comprends la frustration de ne pouvoir continuer un jeu auquel on accroche grâce à son univers et son gameplay, mais comme tu le dis, les jeux From Software (et Returnal) ne sont pas insurmontables. Dans les Souls, on peut farmer, ou opter pour la magie dans DS (hein Daz ? ^^), c'est moins vrai dans Sekiro mais une fois qu'on a réussi à apprendre le jeu, on peut faire des miracles (je me suis arrêté au roi singe par manque de temps mais quel kiff). Pour moi, Returnal est largement faisable, je ne me vois pas du tout comme un joueur doué et j'y suis parvenu sans l'aide de qui que ce soit. C'est juste la persévérance qui m'a donné un coup de main. :)
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Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 29/04/2021 à 20:06:10 En réponse à Dazman
Tu as fini DS, Bloodborne et Outriders, je n'ai terminé que le dernier, et encore en baissant le niveau de monde et en égorgeant 78 chatons. :)
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Dazman - Stade Falloir
Dazman
Commentaire du 29/04/2021 à 20:16:16
Oui mais comme tu la dit plus haut j'ai farmé comme un porc à chaque fois. Dans Sekiro tu peux pas et je suis pas allé plus loin que Genishiro, et dans Returnal tu peux pas non plus.....donc ça me fais peur. Mais bordel ça m'attire aussi. Cruel dilemne. 
En réponse à
Luffy
Luffy
Commentaire du 29/04/2021 à 20:39:07
Daz > Ça fait toujours mal de se faire "traiter" d'élitiste car on ne souhaite pas de mode facile.
Je ne me considère pas comme élitiste, et la fierté que je tire d'avoir terminé un jeu difficile est personnelle, je ne l'étale jamais.
Honnêtement, on a longtemps parlé du Dazmode, mais tu as su te dépasser et finir quelques Souls si j'ai bien compris. Je suis sûr que Sekiro est à ta portée ! Ce sont des jeux qui peuvent être éreintants, voire décourageants, mais ils ne sont pas insurmontables. Il faut savoir poser la manette et y revenir plus tard.
Quant aux 10% de joueurs qui finissent ces jeux, je crois que ce doit être à peu près le même pourcentage de joueurs qui finissent leurs jeux, Souls ou pas. Je suis toujours surpris par le nombre incroyable de joueurs qui s'arrêtent après une ou deux heures de jeu, même sur un Uncharted ou autre.

Drift > Tu as tout résumé.
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