Après nos extraits de Point de Rupture samedi, le temps est venu de revenir un peu plus en détail sur l'expérience que va proposer F1 25. On vous invite donc à découvrir les quelques lignes qui suivent ainsi que la vidéo de gameplay que nous avons enregistrée pour mettre en avant les circuits fraîchement scannés grâce à la technologie LIDAR.
On a beau ne pas savoir exactement ce que le géant Electronic Arts compte faire de la licence F1 après avoir abandonné celle de la FIFA et mis en pause le développement de jeux de rallye malgré l’acquisition il y a quelques années des droits WRC (qui viennent de revenir à Nacon et Kylotonn), 2025 a bien droit à son édition du célèbre jeu de Formule 1 de Codemasters. F1 25 arrive aujourd'hui en accès anticipé pour les heureux détenteurs de l'édition Emblématique et nous allons vous en détailler le contenu. On y retrouve ainsi trois grands axes présentés comme les nouveautés de cet épisode, à commencer par le My Team 2.0, où l'on joue le rôle du propriétaire d'une écurie et où l'accent est mis sur la gestion de l'équipe et des pilotes. Codemasters a voulu ici donner un peu plus de réalisme à l'ensemble en ne laissant pas uniquement au joueur la responsabilité de gérer les courses elles-mêmes. Il lui faudra donc recruter les pilotes, mais également s'en occuper en décidant par exemple qui il incarnera pendant les week-ends de course. Le système d'Accolades découvert dans le mode Carrière Pilote a été intégré à My Team et fonctionne de manière similaire, avec la possibilité de débloquer des perks, de nouveaux partenariats avec les sponsors, voire même la possibilité d'engager de prestigieux pilotes. Il sera évidemment possible de faire évoluer votre écurie grâce aux trois départements disponibles (ingénierie, service du personnel et gestion de l'entreprise). Choix des dépenses, construction de nouvelles pièces, priorité de développement, recrutement pour la R&D, stratégie financière globale, éditeur de livrées plus poussé, etc., Codemasters entend bien vous impliquer dans la saison 2025 autrement que sur la piste.
Point de Rupture fait son retour pour la troisième fois avec une nouvelle saison qui nous permet de retrouver les personnages déjà croisés précédemment et l'écurie Konnersport. La structure est similaire à ce que l'on connaît déjà, et le mode s'adresse avant tout à celles et ceux qui veulent vivre une expérience scénarisée ponctuée de scènes cinématiques à la réalisation très soignée. Seul bémol, Codemasters n'a toujours pas cru bon donner la possibilité de choisir la VOSTFR pour ce mode, alors même que le menu d'options permet d'opter pour la version anglaise des commentaires et des interventions radio. On ne comprend vraiment pas ce choix, d'autant que nous ne sommes pas vraiment convaincus par la VF, à la fois à cause de certains doublages assez moyens, mais surtout parce que le mouvement des lèvres assez exagéré des acteurs capturés ne correspond évidemment pas aux mots français utilisés et cela se remarque énormément. C'est un choix étrange qui nuit grandement à l'immersion lors des séquences cinématiques, et même si nous avons bien conscience que bon nombre de joueurs français n'auraient de toute façon pas opté pour la VO si elle avait été proposée, il nous semble assez illogique de la rendre disponible pour des interventions audio qui se déroulent (pour une partie du moins) en course, là où la lecture de sous-titres est bien moins pratique que pendant une simple cutscene. En dehors de cela, ce mode scénarisé fonctionne toujours aussi bien sur nous, car au contraire d'un GRID Legends, qui intégrait bien mal narration et phases de jeu, F1 25 se veut plutôt cohérent à ce niveau. Les objectifs sont assez variés, on passe d'un pilote de l'écurie à l'autre, on répond aux questions des journalistes en fin de course, bref, on vit la vie fantasmée (et très romancée) de pilotes de F1 et c'est tout ce que l'on demande.
Codemasters a également soigné la modélisation des différents circuits, et grâce à la technologie LIDAR, certains d'entre eux ont été encore plus fidèlement reproduits. Ces tracés scannés sont au nombre de cinq seulement, mais on apprécie le réalisme accru de Bahrain, Miami, Melbourne, Suzuka et Imola et on ne doute absolument pas que les habitués des épisodes précédents remarqueront bien les quelques changements apportés, même quand ils ne sont que visuels - comme les cerisiers en fleurs du tracé japonais par exemple. Dans une volonté de proposer un contenu plus riche, les plus anciens seront aussi ravis de découvrir la présence de circuits en mode Reverse, comme à la belle époque des jeux de course arcade. Une fois de plus cependant, il faudra se contenter d'un nombre assez restreint de tracés compatibles. Ainsi, seuls Silverstone (Angleterre), Zandvoort (Pays-Bas) et le circuit Red Bull Ring (Autriche) seront concernés, ce qui fait assez peu il faut l'avouer. Codemasters nous avait expliqué que la mise en place de cette option demandait beaucoup de travail pour rendre les circuits praticables en sens inverse, ne serait-ce qu'en termes d'IA et d'indications de piste, mais quand on a connu l'âge d'or des jeux de course vers la fin des années 90, on ne peut s'empêcher d'être un peu déçu sur ce plan. Bien sûr, les joueurs non avertis n'y verront pas nécessairement un grand intérêt, le but de nouvelles pistes résidant plus pour eux dans l'ajout de destinations supplémentaires, et donc d'environnements différents. On en comprend la logique, d'autant que l'on ne serait pas contre l'idée de proposer d'anciens circuits autrefois inclus dans le championnat, mais on n'aborde pas un circuit reverse de la même façon que l'original et cela oblige à adapter sa conduite et à apprendre de nouveaux réflexes. Une philosophie que les amateurs de trajectoires parfaites sauront apprécier.
On l'évoquait plus haut, et Codemasters nous en avait longuement parlé au cours de l'event preview auquel nous avons participé il y a maintenant quelques semaines, le nouvel éditeur de livrées se veut bien plus complet que par le passé. N'étant pas vraiment compétents en la matière (nous sommes plutôt de ceux qui profitent du travail des autres dans les jeux Forza, à la pointe de ce qui peut se faire à ce niveau), on ne pourra pas vous dire si les nouveautés proposées sont à la hauteur, mais la promesse est en tout cas de permettre à tout un chacun de créer des designs plus poussés, sachant que ces derniers auront un impact sur l'écurie créée. Après tout, la F1, comme d'autres sports professionnels, c'est une longue histoire de gros sous et de sponsors ! Parmi les autres améliorations techniques, rappelons que la version PC (que nous n'avons malheureusement pas pu voir) inclut la technologie du path tracing, qui devrait apporter beaucoup en termes de réalisme visuel. La partie audio n'est pas en reste et EA et Codemasters ont annoncé l'inclusion de nouvelles lignes de dialogue pour les échanges radio et l'enregistrement de deux fois plus de voix de vrais pilotes par rapport à l'an dernier. Un détail certes, mais cela devrait tout de même réjouir les fans hardcore comme Miguel qui ne jurent que par les "radio check" authentiques. Le mode F1 World fait évidemment son retour avec des événements spéciaux sur invitation et le système du Pilote du Jour a été en partie revu pour valoriser les uns et les autres selon leur style de conduite. Enfin, comme nous l'évoquions dans l'une des dernières news consacrées au jeu, la sortie prochaine du film F1 dans lequel joue Brad Pitt est l'occasion d'un partenariat avec le jeu qui ajoute l'écurie du long métrage dans la Carrière Pilote et My Team. Plusieurs scenarii reprenant certains passages clefs du film sont intégrés au jeu et vous aurez même droit à quelques extraits du long métrage de Joseph Kosinski (Top Gun Maverick) en bonus.
Enfin, il est temps de parler sensations de conduite et du moteur physique de cette édition 2025. À dire vrai, les différences avec le volet précédent nous ont semblé moins évidentes à percevoir à la manette que l'an dernier, mais il est vrai que l'accueil fut tellement mitigé à ce niveau que Codemasters avait fini par mettre à jour le jeu pour satisfaire les fans déçus. Nous nous basons donc sur notre pratique du jeu pendant toute l'année écoulée, et non sur nos seuls souvenirs de notre temps passé sur le code review de l'an dernier avant la sortie officielle. Après quelques jours sur F1 25, nous pouvons confirmer que les sensations sont excellentes, l'impression de vitesse grisante et les réactions des monoplaces nous ont paru tout à fait cohérentes et réalistes. Pour un habitué de la série, le modèle de conduite reste très proche de celui de l'an dernier, avec juste quelques évolutions tout de même. Attendez-vous donc à un mélange bienvenu entre l'excellent F1 23 et l'épisode de l'an dernier avec ses prises de virage hyper rapides et sa conduite nerveuse. Ayant joué sur Xbox Series X ces derniers jours, le feedback a la manette est sans doute un peu moins détaillé que sur PlayStation 5 Pro, la DualSense étant généralement bien exploitée dans les jeux de la franchise, mais le ressenti reste parfaitement satisfaisant on vous rassure. N'ayant pu tester le jeu au volant, nous ne pouvons malheureusement vous dire si la prise en main s'avère très différente de l'édition 24, et il faudra donc vous diriger vers d'autres publications pour avoir un retour complet sur ce point. Nous avons en revanche remarqué que les passages sur les vibreurs semblaient affecter bien plus rapidement la gomme des pneus, dont l'usure se fait bien plus sentir quand on s'amuse à passer trop régulièrement à la corde ou que l'on conduit de manière plus erratique. Encore une fois, notre mémoire peut parfaitement nous jouer des tours, mais ce n'est pas quelque chose que nous avions autant repéré sur F1 24, ce qui laisse présager du meilleur sur le plan stratégique si vous aimez pratiquer des courses de plusieurs dizaines de tours. Les roues paraissent également se bloquer un brin plus facilement, surtout sous la pluie, mais tout dépend bien sûr des réglages choisis pour les aides. L'intelligence artificielle n'est toutefois pas encore assez convaincante dans certaines situations, même quand on pousse son niveau jusqu'à la barre des 79/80. La faute en incombe notamment à son comportement lors des sorties de virage, trop lentes à notre goût, ce qui peut parfois gêner le joueur quand il se trouve dans son sillon et qu'il accélère en fin de courbe. Nous avons aussi parfois noté des trajectoires un peu hésitantes, même si dans l'ensemble, le comportement des pilotes adverses est plutôt satisfaisant. On apprécie par exemple le fait qu'un concurrent moins bien placé que nous se décale toujours très rapidement pour nous laisser passer quand arrive à pleine vitesse derrière lui.
Visuellement, cette nouvelle édition profite essentiellement des ajouts apportés aux cinq tracés scannés grâce à la technologie LIDAR, mais la version Xbox Series X testée ne révolutionne en rien le rendu graphique, qui s'avère très proche (pour ne pas dire identique) à celui du volet précédent. On trouve même que les effets de pluie, notamment les gouttes qui perlent sur l'écran, peinent à atteindre le niveau de certains titres du genre. Sans grande surprise, le ray tracing n'est toujours pas activé sur la machine de Microsoft, mais on suppose qu'il l'est encore sur PlayStation 5 Pro. Comme nous n'avons pas pu voir tourner le jeu sur cette dernière pour le moment, nous ne pouvons vous l'assurer, mais on imagine que le résultat sera proche de celui de l'opus 24, que nous vous avions montré en vidéo à l'occasion de la sortie officielle de la PS5 Pro. Cette année, c'est sur PC que devrait se passer la petite révolution visuelle, puisque l'on nous a annoncé l'implémentation du path tracing pour toutes les cartes NVIDIA qui pourront supporter la gourmandise d'une telle technologie d'éclairage. Très clairement, il faudra sans aucun doute passer par l'option de génération d'images supplémentaires (frame gen en anglais) pour maintenir un rafraîchissement d'image satisfaisant, mais on espère que cela en vaudra la peine. On sait tous à quel point des jeux déjà magnifiques comme Cyberpunk 2077 ou Alan Wake 2 profitent énormément du path tracing, on est donc forcément très curieux de voir ce que cela pourra apporter à un pur jeu de course. Malheureusement, nous ne pouvons vous en dire plus car, contrairement à l'année dernière, nous n'avons pu approcher qu'une seule version du jeu avant la levée de l'embargo sur les tests. Si Codemasters a bien fait son travail, cela devrait en tout cas permettre à la série de faire un bond visuel conséquent, y compris pendant les rediffusions qui, sur Xbox Series X, font bien pâle figure en comparaison des de celles tirées des séquences cinématiques du mode Point de Rupture. L'apport du ray tracing sur PS5 Pro était suffisamment conséquent pour que nous soyons optimistes concernant la version PC, à condition du moins que les performances ne soient pas trop mises à mal sur les cartes les plus costaudes. Bien sûr, il ne s'agit là que de simples spéculations de notre part, et il n'est pas impossible que nous en attendions un peu trop à ce niveau... En attendant de découvrir des vidéos comparatives (dont les nôtres, qui sait...), on peut au moins vous assurer que le jeu dans sa version non ray tracée dispose d'une très bonne qualité d'affichage sur Xbox Series X, et que le framerate ne semble jamais être pris en défaut, même sans passer par l'utilisation d'un écran VRR. Avouez que c'est tout de même le plus important dans un jeu de ce genre.
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