Vous aimez Slay The Spire ? Vous aimez les pirates ? Non ? Ah ! Bah j'ai raté mon intro du coup... Bon, on va faire comme si vous aviez dit "Aye, Aye !" (avec un point d'exclamation pour l'entrain), comme si vous étiez des fans de jeux de cartes à collectionner ET de Pirates des Caraïbes, histoire que je puisse dérouler tranquillement mon petit test de Pirates Outlaw.
Malgré un visuel minimaliste typiquement mobile (le jeu est sorti sur iOS à l'origine), Pirates Outlaws possède le charme indéniable d'un projet biberonné aux clichés de la piraterie. Néanmoins, ses violons enjoués rythment une aventure familière. Comme dans STS, vous sélectionnez un héros avant d'embarquer pour un périple en 3 actes durant lequel vous choisissez vos étapes parmi plusieurs cheminements possibles, menant inévitablement à de redoutables boss. Cette véritable route de tous les périls comprend des événements aléatoires (positifs ou négatifs), des boutiques et bien sûr des combats face à des groupes d'ennemis. Ces affrontements se règlent au tour par tour, en utilisant des cartes accumulées après chaque victoire. Des cartes d'attaque, de défense, de restauration, d'état… il y en a plusieurs centaines - améliorables - qui se débloquent au fils de vos tentatives. À cela s'ajoutent des reliques qui vous confèrent des bonus sur la durée d'un voyage, des consommables... Autant dire que les amateurs du genre naviguent en mer connue.
Pirates Outlaws possèdent cependant quelques spécificités qui impactent le gameplay. Pour commencer, les cartes se divisent en deux grandes catégories. D'un coté, celles qui ne "coûtent" rien, généralement des attaques physiques n'affectant que le premier rang adverse. De l'autre, les attaques à distance, les défenses ou les sorts qui consomment des munitions (oui… ne cherchez pas). Sauf que les cartes rechargeant les munitions sont en nombre limité (et figé) dans votre jeu. Du coup, il s'avère essentiel de panacher son paquet pour ne pas se retrouver dans l'impossibilité d'agir. Et il s'avère tout aussi important de le faire en fonction du personnage que l'on incarne. Il y en a 13 et, contrairement à SLS ou Neoverse, ils utilisent majoritairement les mêmes cartes. Néanmoins, ils possèdent des caractéristiques uniques (régénération de vie, récupération automatique de ressources, artefact bonus, utilisation de familier…) qui impactent de façon notable la construction du deck et offrent une certaines variété. Une variété aussi renforcée par les 6 différents environnements disposant d'ennemis et de boss spécifiques.
Vous l'aurez compris le Deck Building (construction de votre paquet de cartes) se révèle déjà assez délicat, et Pirates Outlaws en rajoute une couche en faisant un choix étrange. Lorsque vous terminez un combat, vous DEVEZ choisir une carte. Pas moyen de la passer. Alors certes, il est possible de modifier les cartes proposées et d'en enlever de son paquet (dans certains magasins), mais tout cela pèse lourdement sur votre maigre trésorerie. Du coup, pas évident de se construire un deck efficace face au redoutable boss final, qui nécessite parfois de sortir la bonne carte au bon moment. De plus, la synergie entre les cartes se révèle très limitée. Résultat ? La sensation qu'il faut avoir la chance de pouvoir construire LE deck qui convient aux circonstances (héro, boss), plutôt que de pouvoir expérimenter de nombreuses variations potentiellement efficaces.
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Après, je suis entre Gordian Quest et Monter Train qui, bien qu'en Beta, sont excellents donc la comparaison était délicate.