GSY Review PS5 Xbox Series X PC

L'été 2022 est décidément placé sous le signe de l'épée puisque, après notre preview de Soulstice, nous vous invitons à découvrir notre critique de Thymesia, ici dans sa version PC. Un rapide disclaimer avant de vous laisser lire et regarder tout cela : comme nous avons dû enregistrer les deux vidéos (en français et en anglais) très en amont de la levée de l'embargo, et que nous avons continué de jouer entre-temps, l'article écrit se veut nettement plus exhaustif et précis, à la fois sur les explications relatives aux mécaniques de jeu que sur notre ressenti global. On vous conseille donc de vous intéresser aux vidéos (la version anglaise peut valoir le coup pour celles et ceux qui veulent voir du gameplay plus maîtrisé du début du jeu et découvrir la globalité du premier niveau) après avoir lu notre review écrite.
Note : Micro utilisé pour le GSY Offline : GXT255+ Onyx de Trust.

Verdict


Dark Saoule ?

Rien ne va plus dans le monde de Thymesia. Autrefois prospère, le royaume d'Hermès n'est désormais plus que l'ombre de lui-même. Une étrange maladie s'est répandue, provoquant de monstrueuses mutations et semant la mort dans les rues des villes. Vous jouez le rôle de Corvus, un homme masqué dont la mémoire a été altérée. Votre but, comprendre ce qui vous est arrivé en revisitant vos souvenirs, chacun d'entre eux correspondant à un niveau (ou biome) du jeu. On va crever l'abcès sans plus attendre, l'un des plus grands défauts du jeu tient à son nombre d'environnments étonnamment chiche. Si vous pouvez largement compter sur une bonne dizaine d'heures pour en faire le tour (voire plus si vous butez sur certains passages), vous serez sans doute surpris d'apprendre que la quête principale se déroule sur seulement quatre missions différentes, la quatrième n'en étant même pas vraiment une d'ailleurs puisqu'il s'agit d'une arène où l'on affronte un boss. De plus, ces missions ne sont jamais bien longues, et leur level design étriqué et très linéaire fait bien pâle figure par rapport à des titres comme Demon's Souls, Bloodborne ou la série Dark Souls. Et si nous citons ces mastodontes du genre, c'est que Thymesia s'en inspire largement et que la comparaison devient dès lors inévitable. Pour compenser ce manque de contenu "original", la plupart des environnements proposés disposent de missions supplémentaires qui se déroulent généralement dans les mêmes décors (en mode "reverse"), même s'il arrive parfois que l'on puisse explorer une nouvelle zone du biome (on pense notamment aux souterrains du second). On nous donne aussi l'occasion d'affronter une nouvelle fois le boss de la première mission dans une version modifiée/mutée, plus virulente, mais ne disposant plus que d'une seule barre de vie cette fois. Au total donc, le premier biome compte cinq missions, le deuxième quatre, le troisième trois et le dernier une seule. Alors certes, le contenu annexe permet d'étoffer un peu le lore, par le biais des nombreuses notes que l'on débusque sur son chemin, tout en faisant progresser les aptitudes de son personnage pour mieux se préparer à la suite, mais on ne peut s'empêcher de penser que le studio OverBorder n'a fait qu'effleurer son sujet.

Ce manque de "contenu" explique peut-être aussi pourquoi Corvus débute l'aventure avec des capacités offensives et défensives aussi limitées, rendant les premiers pas assez compliqués. Si vous avez eu l'occasion d'essayer la démo sur Steam à sa sortie, vous vous êtes peut-être demandé comment l'esquive pouvait vraiment être viable en étant aussi peu efficace à l'usage. En effet, au tout départ, il est seulement possible d'effectuer un très court pas de côté pour éviter une attaque ennemie. Sachant qu'en plus l'animation dudit ennemi prend un malin plaisir à vous suivre dans votre mouvement, il est bien difficile de ne pas perdre de vie quand on se retrouve face à ses premiers adversaires. On se dit alors que les développeurs veulent peut-être nous faire comprendre que, malgré l'absence d'une jauge d'endurance, l'esquive n'est peut-être pas le mouvement défensif à utiliser en priorité, et qu'il faut tenter de dévier les coups adverses d'une rapide pression sur la touche LB à la manière de Sekiro. Sauf que dans les faits, et même si l'on imagine que certains se feront une joie de nous prouver le contraire, l'exécution est affreusement laborieuse, la faute à un timing de placement particulièrement court et exigeant. Reste alors l'option d'utiliser les plumes dont on est équipé pour interrompre les attaques critiques (symbolisées par la couleur verte). La manœuvre demande bien un peu de pratique, les timings dépendent du type d'attaque et/ou d'arme, mais on finit par prendre le bon réflexe et s'en servir efficacement. Le problème, c'est que cela ne sert que dans des situations bien précises et que l'on ne peut pas construire toute sa stratégie défensive sur ce seul élément.

Talents d'Achille

Thymesia aurait donc sciemment négligé l'aspect défensif de son système de combat pour augmenter artificiellement son niveau de difficulté ? Eh bien pas exactement, car dès l'instant où le jeu nous introduit à ses mécaniques de progression, on comprend rapidement que chacun de ces moyens de défense vont pouvoir gagner en efficacité grâce au choix des bons talents. Les talents, ce sont les compétences de Corvus, qui se divisent en plusieurs catégories : sabre, déviations, esquive, griffe, plumes et stratégies. Or, parmi ces aptitudes, on trouve la possibilité d'ajouter une seconde esquive (courte ou longue), d'agrandir la fenêtre de déviation pour contrer plus facilement (ce qui a tout de même pour effet négatif de faire baisser les dégâts causés sur l'adversaire quand on pare son attaque), de lancer un saut par dessus son adversaire pour éviter une attaque critique, et tout un tas d'autres choses qui vont rendre les affrontements bien plus gérables et agréables qu'au tout début. On vous conseille donc vivement de prendre le temps de bien lire la description de tous ces talents pour faire les bons choix rapidement. La bonne nouvelle, c'est qu'il est possible de désapprendre tous les talents que vous avez déjà choisis pour assigner vos points sur d'autres compétences. Une excellente idée tant cela permet d'expérimenter différentes approches pour trouver celle qui nous convient le mieux, voire même de changer de stratégie en fonction de l'adversaire rencontré. Il n'est cependant pas possible d'effectuer ces modifications à n'importe quel moment, puisqu'il faut se trouver à un fanal (le siège en bois qui fait office de feu de camp) ou sur la Colline du Philosophe (le pseudo équivalent du Nexus de Demon's Souls). C'est également là que vous pourrez faire augmenter les trois attributs principaux de Corvus (force, pour les dégâts de sabre et de blessures, vitalité, pour la barre de vie et peste pour les dégâts de griffe et l'énergie, sur laquelle nous allons revenir sous peu).

Mais avec tout cela, voilà que l'on oublie l'essentiel, ce qui distingue finalement Thymesia de ses évidentes inspirations. Aussi Souls soit-il dans l'âme, le jeu édité par Team17 propose en effet un système de combat qui se veut assez original. Pour commencer, Corvus dispose de deux armes principales qui ne changeront pas de toute l'aventure. Dit ainsi, on pourrait penser qu'il s'agit d'un défaut quasi rédhibitoire pour le genre, mais ce n'est absolument pas le cas dans les faits. Le sabre (touche RB/R1) et la griffe (touche RT/R2) étant totalement complémentaires, on en a absolument besoin pour s'en sortir dans le Royaume d'Hermès. Cette complémentarité tient au choix d'implémenter la gestion des blessures dans le jeu, ce qui oblige à alterner entre les deux armes. Quand on lance une attaque avec le sabre, celui-ci inflige des dégâts temporaires, symbolisés par la barre verte qui se superpose à la barre de santé (blanche) de l'adversaire. Pour entamer cette barre verte, qui représente donc les blessures reçues par l'ennemi, il est obligatoire d'utiliser une attaque de griffe. Si au tout début, on ne peut en lancer qu'une seule à la fois, en débloquant l'un des talents, il devient possible d'en enchaîner une seconde, qui ajoute de plus des saignements - qui vont provoquer de nouvelles blessures petit à petit. Attention toutefois, car celles-ci ne durent pas éternellement, et si vous ne restez pas suffisamment offensif pour les "valider" d'un coup de griffe, la barre de vie de l'ennemi finira par se régénérer. Une fois que l'on a compris la logique du système, il devient tout à fait naturel et, après avoir acquis les bonnes compétences, le rythme des combats y gagne énormément. Quand la santé de l'ennemi est totalement vidée, il ne vous reste plus qu'à lui porter le coup fatal, qui donne généralement lieu à un finish move très musclé parfaitement souligné par le sound design.

Grand Corvus Malade

En complément de ses deux armes principales, Corvus peut heureusement aussi compter sur celles de ses adversaires. En concentrant une attaque de griffe, ce dernier peut en effet voler l'arme pestiférée de celui ou celle qu'il affronte. Il peut alors l'utiliser une fois (mais pas plus) en appuyant sur la touche Y (ou Triangle). Il est bien sûr possible de réitérer la manœuvre autant de fois qu'on le souhaite pendant les combats, même si c'est toujours un peu risqué et qu'il faut bien calculer son coup. Une fois l'arme pestiférée dérobée, elle devient accessible dans le menu du fanal, où l'on peut la débloquer, l'améliorer (moyennant des fragments de capacité récupérés sur les ennemis utilisant cette même arme) et l'équiper pour un usage plus libre, mais néanmoins contrôlé par un cooldown et le niveau de la barre d'énergie (située sous la jauge de vie). Les armes pestiférées équipées (on peut en avoir jusqu'à deux) sont assignées à la touche X (ou Carré) et sont vraiment variées dans leur style (hallebarde, épée longue, arc, double épée, lance, etc.) et leurs effets. Si l'on ne peut pas en abuser au départ, l'amélioration de la barre d'énergie et la capacité à la remplir rapidement en restant très offensif rendra leur usage primordial contre les adversaires les plus coriaces. Et paradoxalement, on ne pense même pas forcément aux boss, qui disposent certes d'une grosse barre de vie (et même deux d'ailleurs pour la plupart), mais qui restent assez sensibles aux blessures et sont finalement assez peu nombreux (il y en a six uniques a priori). Ce n'est en revanche pas toujours le cas des ennemis que l'on peut croiser au sein des niveaux…

En dehors de quelques uns au design assez spécifique, ces adversaires redoutables ne paient pas forcément de mine et ressemblent même parfois aux autres chevaliers croisés. Ce qui devra vous mettre la puce à l'oreille, c'est la musique qui se fera entendre quand vous les rencontrerez, les combats plus "classiques" se déroulant plutôt dans le silence des cris, des râles et des chocs métalliques. La difficulté majeure face à ces ennemis, c'est leur capacité à encaisser les coups sans souffrir de grosses blessures. Ainsi, pour réellement entamer leur barre de vie, il faudra frapper longtemps, faire preuve de patience, mais aussi d'adresse pour éviter leurs attaques tant ils tapent fort. Quand il ne s'agit pas d'un affrontement obligatoire, il est toujours possible de contourner le problème et de prendre ses jambes à son cou, mais quand l'adversaire possède la clef dont vous avez besoin pour progresser, il faut se retrousser les manches et prendre son courage à deux mains. Ces face-à-face sont certes source de frustration au départ, et ils génèrent toujours un certain stress, mais au bout d'un moment, ils deviennent nettement plus intéressants et palpitants. Sachez tout de même qu'une fois vaincus, ces ennemis ne reviennent pas à la vie quand on se repose à un fanal, et ils laissent aussi généralement derrière eux le précieux matériel qui va servir à améliorer les potions de soin. Comme pour le reste, il va cependant falloir faire preuve d'un peu de patience avant d'avoir accès aux trois types de potion disponibles.

On commence avec la potion dite générale, que nous avons d'ailleurs utilisée quasiment tout au long de l'aventure. Il s'agit d'une injection tout ce qu'il y a de plus classique, mais qui demande un peu de temps pour être inoculée. La seconde s'avère très pratique pour profiter de ses effets sur la durée tandis que la dernière s'injecte plus rapidement, avec des bénéfices moindres. En contrepartie, on peut en transporter un plus grand nombre que les autres. Chacune de ces potions peut être améliorée grâce aux ressources récupérées sur les ennemis ++ (appelons les ainsi), permettant alors d'en stocker plus (six maximum pour la potion générale, six également pour la durable et enfin huit pour la rapide), d'en améliorer l'efficacité ou d'obtenir plusieurs emplacements d'ingrédients pour confectionner des soins aux vertus variées. Ces ingrédients se récupèrent dans les différents niveaux, dans des tonneaux ou caisses que l'on peut détruire ou sur le corps encore chaud de vos adversaires. Un artisanat relativement limité au final mais qui permet de profiter d'effets supplémentaires à chaque fois que vous avez besoin d'ingérer une potion en urgence. Mine de rien, tout cela fait que le système de jeu devient nettement plus intéressant et prenant qu'on aurait pu le penser au départ. Reste que le manque de variété des ennemis associé au faible nombre d'environnements originaux pèsent lourd dans la balance au moment du bilan global. Notre ressenti a certes un peu évolué depuis l'enregistrement de nos deux vidéos, mais il nous est malgré tout difficile de recommander chaudement Thymesia compte tenu de ses lacunes. On vous invite donc à bien peser le pour et le contre avant de prendre une décision, sachant que le jeu de OverBorder Studio s'appuie tout de même sur des mécaniques de gameplay solides et bien pensées.

  • Les plus
  • Système de combat original et efficace
  • Montée en puissance appréciable
  • Les armes pestiférées
  • Réassigner les talents quand on veut
  • Lore moins cryptique que dans un Souls
  • Ambiance soignée
  • OST de qualité
  • Les moins
  • Graphiquement moyen
  • Bestiaire trop peu varié
  • Des débuts potentiellement frustrants
  • Timing des déviations trop exigeant
  • Juste 4 biomes aux niveaux trop courts
  • Peu de boss du coup
  • Recyclage des décors exagéré
  • Exploration limitée et peu intéressante

Thymesia sur le Steam Deck



Pour le moment, le jeu n'étant pas Steam Verified, nous écrivons ces quelques lignes pour vous confirmer que le jeu fonctionne bel et bien sur la machine de Valve. Passé un premier contact mitigé, nous avons finalement trouvé une manière de profiter d'une expérience relativement agréable. En baissant la résolution de Thymesia en 720p et en activant le FSR via le Deck (et surtout pas à partir du menu graphique, sous peine de subir un rendu très dégradé), l'image est suffisamment nette pour que ce qui se passe à l'écran reste lisible. Nous avons également baissé le rafraîchissement d'image du Deck à 40 Hz et opté pour les réglages graphiques faibles, à l'exception de la qualité de filtre laissée sur moyen. Ainsi, le jeu reste locké à 40 fps en quasi toutes circonstances. Seule exception, le second niveau (ou biome), dans lequel le nombre d'images par seconde peut descendre dans la trentaine de fps plus régulièrement. Jouer sur le Deck n'est peut-être pas la meilleure façon de découvrir Thymesia et de se faire à son gameplay, mais pour l'avoir pratiqué un bon nombre d'heures après l'enregistrement de nos vidéos, nous pouvons vous assurer qu'il est tout à fait jouable. Nous avons même vaincu les deux derniers boss du jeu de cette manière.

GSY Offline français

GSY Offline anglais

MadDemon
MadDemon
Commentaire du 17/08/2022 à 14:14:27
Je me laisserais bien tenté🤔
En réponse à
Dazman - Stade Falloir
Dazman
Commentaire du 18/08/2022 à 09:33:21
Merci pour ta vidéo que j’ai regardé en entier Drift. Le jeu me tente vachement mais les prochaines semaines vont être remplies niveau JV donc je me le prendrai mais dans une période plus calme. 
En réponse à
blameblame
blameblame
Commentaire du 18/08/2022 à 13:40:43
Ce n'est pas fou, ceci dit il est vendu 29,99 alors pourquoi pas.
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