Oui, comme toi j'ai pensé à Bioshock et surtout Silent Hill (et beaucoup aussi à une certaine scène de Shock Corridor... encore lui) pour la séquence dans le Bloc C même si je pense qu'il s'agit plus d'une coïncidence qu'autre chose pour ces références "gaming", dans la mesure où je ne crois pas que Scorsese et Dante Ferretti, le production designer, soient très familiers avec ces univers... mais je peux me tromper.

Par contre une chose m'a marqué c'est le scénario et sa structure très "jeu vidéo" pour le coup. Comme si le héros traversait des niveaux (les différentes zones de l'île et de l'asile). Chaque niveau ayant un dispositif et une ambiance propre, avec en général un personnage-clef qui fait office de "boss" et qui apporte à Teddy une révélation capitale pour la progression de l'intrigue. Et là pour le coup j'ai vraiment pensé à Silent Hill 2 et au film qui l'a grandement inspiré: L'Echelle de Jacob.

Je n'ai pas encore lu le livre de Dennis Lehane mais il serait intéressant de voir si cette structure est déjà aussi évidente dans le roman ou bien si on la doit à la scénariste Laeta Kalogridis. Vu les projets sur laquelle elle a travaillé et travaille en tant que scénariste ou productrice ça ne serait guère étonnant.

Je te recommande aussi la Bd qui est excellente.

Très sympa La Princesse et la Grenouille :D

Teaser et images du prochain Zack Snyder: Le Royaume de Ga'Hoole - La Légende Des Gardiens adapté de bouquin pour enfants de Kathryn Lasky. Ça peut être chouette (huhu).

C'est super zolie n'emp?che !

Bon, deux séances ciné et un rattrapage en dvd pour moi cette semaine avec respectivement Story of Anvil, le documentaire de Sacha Gervasi sur le groupe metal canadien Anvil (un des fondateurs du speed metal), Daybreakers des frères Spierig et Jennifer's Body de Karyn Kusama que j'avais loupé au cinoche lors de sa sortie.

Story of Anvil est un documentaire hautement recommandable et pas seulement aux amateurs de Heavy Metal. Une sorte de Spinal Tap "pour de vrai" (d'ailleurs on mesure à nouveau à quel point le "docu-menteur" de Rob Reiner visait juste) mais qui mettrait l'accent plus sur les aspects touchants de l'histoire de ces perdants magnifiques que sur la dimension purement comique.

Certes on rit souvent (et souvent jaune) en assistant aux galères du groupe mais le film de Sacha Gervasi (un vieux fan qui avait perdu le groupe de vue pensant que celui-ci n'avait pas survécu aux années 90) montre surtout que la survie d'Anvil, en dépit de l'absence totale de succès et de reconnaissance du grand public, est due avant tout à l'amitié forte, indéfectible de Lips (chanteur et lead guitariste) et du batteur Robb Reiner (comme le cinéaste... et ouais!) mais également à la passion des deux gars pour la musique et à leur détermination à trouver de l'argent pour pouvoir enregistrer un nouvel album et renouer avec le succès. Une très belle leçon de vie et un des tout meilleurs rockumentaires jamais réalisés. S'il passe près de chez vous courez-y, je vous promet que vous ne serez pas déçus.

Concernant Daybreakers, on a là une bonne série B mêlant vampirisme et science-fiction de façon intelligente dans une ambiance qui n'est pas sans évoquer parfois le Dark City d'Alex Proyas. Le film se paye un casting impeccable avec Ethan Hawk, Willem Dafoe et Sam Neill... et ouais, rien que ça. :)
Pourtant le film s'avère être une déception car une fois de plus les frères Spierig possèdent des idées intéressantes et un univers original et fort et... ne les exploitent pas réellement. Ils préfèrent ménager un quota suffisant de scènes d'actions plutôt que de développer un background et une atmosphère pourtant extrêmement prometteurs. Le film est par ailleurs trop court: les péripéties s'enchainent mais le scénario peine à instaurer un liant entre elles, ce qui tend à faire un peu sortir le spectateur du film de temps à autres. On sent que le budget restreint empêche le film et l'univers qu'il dépeint qu'acquérir la dimension qu'ils méritent et c'est bien dommage. En revanche, à une heure où le cinéma fantastique recycle des concepts ad nauseam et propose une violence graphique lisse et calibrée pour ne pas choquer le public du samedi soir il est agréable de voir un film qui y va franco dans le gore (la scène finale est... comment dire?... brutale!) et offrant un univers mature, sombre et désespéré.

Voilà, j'ai peut-être l'air un peu sévère avec Daybreakers mais c'est parce que je ne peux pas m'empêcher de penser à ce que le film aurait pu donner avec un budget plus conséquent et une attention d'avantage portée sur le développement du background et des personnages... ça reste malgré tout un film de vampire bien au-dessus de la moyenne.

Pour finir rapidement avec Jennifer's Body on a une petite chose sympathique, pas inoubliable. Une "teenage horror comedy" honnête, sans plus, dont le plus gros défaut est d'être beaucoup trop timide au niveau "sexe et gore" qui étaient pourtant le gros argument de vente mis en avant par le marketing du film. Force est de constater qu'il y a tromperie sur la marchandise et Kusama essaye de noyer le poisson comme elle peut en faisant régulièrement jurer ses personnages comme des charretiers pour montrer à quel point son film il est vachement rebelle... mouais. Reste l'aspect "comédie" plutôt bien traité, ainsi qu'un beau travail sur l'ambiance pour les scènes ancrées dans le fantastique.

Ca reste léger même si c'est bien plus consommable que tous les Twilight de la création.

6 Oscars pour Démineur... euuuu moi pas tout comprendre. 0_o!

Avatar grand perdant de la soir?e ...

Moi je comprends que c'est amplement mérité vu que Démineurs est un excellent film qui a quelque chose à dire sur le rapport de l'homme à la guerre et sur l'addiction au danger et qui le fait dans une forme cinématographique absolument remarquable sans jamais tomber dans aucun des pièges que présente l'habituelle représentation "hollywoodienne" d'un conflit actuel. C'est un exercice de mise en scène tendu et élégant et rien de moins que le meilleur film d'action américain que l'on ait vu depuis longtemps au cinéma, à mon avis.

La vraie déception c'est que le film d'Audiard soit reparti sans sa statuette.

On a pas du voir le même film alors... par ce que pour moi le coté histoire était complètement à la ramasse et ne laisser que des scènes de déminage répétitive.

Le même film mais pas en Irak et il passe totalement inaperçue.
Ce qu'il a fait en salle d'ailleurs.....

Bien fait. ^^

Je confirme qu'on a pas vu le même film. ^^

Il y a beaucoup de scènes de déminage, effectivement, mais pour un film censé suivre le quotidien d'une escouade de démineurs j'ai envie de dire que c'était à prévoir. Par contre je ne suis pas du tout d'accord avec toi sur le caractère répétitif de ces scènes. Chacune de ces séquences à un dispositif, un rythme et une tension qui lui est propre et la mise en scène de Bigelow parvient à se renouveler admirablement que ce soit au niveau de la gestion de l'espace, du rythme interne et du montage de chacune des scènes. En matière de film d'action, je crois qu'il me faut remonter à l'Enjeu de Barbet Schroeder pour retrouver une mise en scène qui allie avec autant d'efficacité sécheresse de trait et élégance.

Pour ce qui est de la description des relations humaines au sein de l'équipe de déminage je la trouve très juste dans un domaine où le cliché guette au détour de chaque situation, de chaque ligne de dialogue.

@stekry: je suis désolé mais je trouve ta remarque un peu idiote. L'intérêt du film de Bigelow n'a rien à voir avec le fait que le contexte de l'action soit la guerre en Irak (ou même qu'il s'agisse de soldats américains), au-delà de la simple actualité de la chose ou de la cinégénie du cadre. C'est même tout le contraire à mon avis car le propos du film dépasse clairement le simple contexte irakien.

Par ailleurs, je ne vois pas en quoi, encore une fois, le fait qu'un film ait rencontré ou pas son public dans les salles soit à lui seul une indication valable de sa qualité.

Je vais quand même pas te faire l'injure de te citer tous les grands films qui, pour une raison ou une autre, ont fait un flop lors de leur exploitation en salle?

Oulala...alors je te rassures tout de suite je n'ai absolument pas dit que le film ne devait pas avoir de récompense ou que celles-ci devaient être attribuées selon les chiffres du box-office.
Après libre à toi de croire que le même film racontant l'histoire de démineurs Français sur les plages de Normandie aurait été tout autant récompensé...on ne le sera jamais puisque de toute façon c'est pas le cas. Moi je pense que non. Pourtant avec exactement les mêmes qualités...

Quand aux grands films....c'est quoi un grands film ?
Chacun d'entre nous va avoir ses grands films. Tout dépend de la sensibilité des uns et des autres. Là ou il y en a qui ne vont voir que marketing et gros budget d'autre verront un film exceptionnel et là ou certains vont se faire chier comme des rats morts d'autre vont s'extasier sur la mise en scène, sur la photographie, sur le montage etc etc...

Personnellement je ne trouve pas qu'un film est "grand" parce que les professionnels de la profession le disent à coup de récompenses. Je trouve qu'un film est "grand" quand j'ai apprécié de le voir...ou de le revoir.

Et il ne faudrait pas oublier non plus que ces récompenses sont très.....politique.
C'est pas comme si il n'y avait pas de lobbying, de médiatisation, de "coup de pouce" enfin bref..pas mal de truc.

PS: Je ne défend en aucun cas AVATAR ou Cameron, la réussite d'AVATAR est dans les salles de cinéma.

Là tu a raison, personnellement si je vais au cinéma c'est pour voir quelque chose qui me change réellement de la TV. Donc des films comme Avatar sont nettement plus logique a mon humble avis d'être récompenser au moins pour leurs techniques cinématographique... et pour le coup ce n'est pas la cas.

Ouais enfin bon là encore... "C'est quoi un grand film?"... :/

Il me semble que lorsqu'on s'intéresse un minimum à un art, quel qu'il soit, on peut assez facilement dégager un "lieu commun" (au sens propre: "où la plupart des gens peuvent se retrouver") sur ce qu'est un grand film, un grand livre, une œuvre picturale d'exception, etc.

Je suis d'accord pour relativiser et injecter ce qu'il faut de subjectivité dans un jugement d'ordre esthétique mais lorsqu'une œuvre témoigne d'un degré de maîtrise de son sujet et du langage qui lui est propre hors du commun, on peut parler d'une "grande œuvre" et ce indépendamment d'un jugement personnel mettant en jeu notre propre sensibilité.

Par exemple, la plupart des gens (cinéphiles ou non) s'accordent à reconnaître que Stanley Kubrick est un grand cinéaste qui a fait de grands films... de fait si je reconnais également que Kubrick est un grand et que son cinéma témoigne d'un degré de maîtrise exceptionnelle m'en tenant à ma propre sensibilité, y'a pas moyen, son cinéma me laisse de marbre et a même tendance à "me tomber des yeux". Pourtant il ne me viendrait pas à l'idée de dire que Shining est un mauvais film parce qu'en toute honnêteté, au-delà du fait que je serais ridicule, ce serait juste complètement faux.

Est-ce que Démineurs est un chef-d'œuvre? Ca je n'en sais rien. L'histoire le dira... peut-être. Reste qu'en matière de maîtrise de la mise en scène et de travail sur le langage cinématographique, on est devant un film d'action/film de guerre assez exceptionnel. Suffisamment pour que l'académie des Oscar juge bon de le récompenser. Quitte à décevoir les fans d'Avatar.

Tiens je vais aller voir un peu les résultats ^^. Pour Démineurs...c'est un très bon film, ça c'est sûr. Grand film, je ne trouve pas. Maintenant est-ce qu'il mérite toutes les récompenses qu'il a eut (parce de part le monde, il a en reçu vraiment un paquet)? Là encore de mon avis, non. Et puis le producteur, tout malin qu'il est, a bien foutu la merde avec son mail. On fait un petit buzz, on met au grand jour que les 4 gars qui lui ont interdit l'accès aux oscars occupent tous un poste chez la FOX et on créé un malaise évident. Et c'est pas son mea culpa qui va me retirer de l'esprit que c'était bien calculé. Mais bon rien de nouveau sous le soleil, la notion de "mérite" aux oscars est tout relative. Démineurs n'est pas un cas isolé, c'est juste la méthode qui fut moins discrète :)

Maintenant est-ce qu'Avatar méritait plus? Bon déjà je ne sais pas ce qu'il a reçu...mais l'oscar du meilleur film, je ne lui aurais pas donner. En revanche côté technique et réal' j'espère qu'ils n'ont pas eut la mauvaise foi de le laisser en plan ^^.

Pickman> Je partage ton point de vue.

J'ai aussi préféré Démineurs à Avatar, mais Precious, La haut, ou encore District 9 méritaient bien plus l'Oscar que c'est deux là. Et je veux pas dire mais l'Oscar de meilleur scénario de Precious me parait beaucoup plus important qu'un Oscar pour le meilleur mixage sonore, ou les meilleurs effets visuels de démineurs et Avatar.

Pour ce qui est de la combine du producteur, je suis d'accord: c'est nul parce que ça jette, par ricochet, le discrédit sur le film alors qu'il ne le mérite pas. En plus, le film n'a pas besoin de ça. C'est en tout cas révélateur de la confiance qu'a le producteur dans son film. :/

Mais il ne faut pas oublier que ce genre de petites combines il y en a chaque année dans le cadre des Oscars (et d'autres cérémonies d'auto-congratulations du même acabit). Là ça a fait du bruit parce que comme tu l'as dit, ça s'est su. Ce qui est moche c'est qu'encore une fois le film de Bigelow n'en avait, à mon avis, vraiment pas besoin.

Pour ce qui est d'Avatar il a récolté 3 oscars d'ordre technique je crois mais j'ai pas le détail.

@Aure04: complètement d'accord avec toi pour District 9 et Là-haut. Par contre, Démineurs a également eu l'oscar pour le meilleur scénario original.

District 9 avec l'Oscar du meilleur film ça aurait eu de la gueule quand même (j'adore ce film)! :)

De toutes façons on s'en fout un peu des oscars, non? Le tout c'est de prendre son panard en matant des bons films dans les salles obscures.

Oui c'est clair, mais moi ça m'a bien fait tripper hier, surtout que je suis en plein dans "Entourage", et au moment où le présentateur dit de Harvey Weinstein : "voilà le mec qu'il ne faut pas emmerder à Hollywood" je n'ai pas pu m'empecher de dire : "Putain HBO c'est la classe quand même" :D.

En tout cas j'ai quelques films à voir, notamment "In the Air" et "The Blind Side" et le film du meilleur acteur, je me souviens plus le nom...

Ah ouai il a quand même bien raflé la mise Démineurs. Était-ce bien nécessaire tant de statuette que parfois d'autres méritait tout autant? Il y a un côté too much là, mais bon si ça permet d'attirer les spectateurs vers ce bon film, pourquoi pas. Sinon bah finalement, Avatar n'a rien du grand perdant. Il a remporté les Oscars qu'il lui était impossible de rater (technique quoi). Son succès planétaire suffisant amplement à affirmer son impact. Pour moi la grosse surprise c'est l'absence totale de District 9. Il était clair qu'il n'aurait pas d'oscar majeur, mais là, nada c'est surprenant.

J'ai vu aussi qu'au Razzie Awards, Transformers 2 a reçu le prix du pire film, du pire scénar et du pire réalisateur de l'année.

Aure> Crazy Heart avec Jeff Bridges, sympathique semble-t-il. Pour The Blind Side en revanche même pas en rêve pour moi ^^.

Sinon hop, Nouveau Trailer d'Iron-man 2. J'avais passé un bon moment avec le premier, celui-là devrait le faire aussi :).

Sandra Bullock a eu un Razzie aussi il me semble, c'est fort un Razzie et un Oscar dans la même année :D

Dispo en HD ici.

Même si c'est toujours pas aussi fidèle aux comics, putain que c'est bon !
J'en peux plus, dès qu'il sort, et s'il est vraiment bon, je me le fais 2 fois d'affilé...
Je vais être de nouveau comme un gosse devant ce film !

Merci pour le HD ;). Je trouve ça bien justement que ça ne soit pas fidèle au poil de fion. Ça donne un intérêt à chaque version (ciné et comics). Comme pour les adaptations de livre, de jeux ou autre...si c'est pour avoir du copié collé d'origine, c'est dommage je trouve. Le plus compliqué c'est de proposé une autre approche mais sans trahir l'original. Pour Iron-man je ne connais pas du tout les comics. C'est si différent?